La vision qu'ont les hommes des femmes (mais pas que)

Voici un sujet qui me tarabuste et dont je comprends que les hommes n'en parlent pas entre-eux ou tout du moins pas sincèrement.

Je ne vais pas parler des sales types dont le comportement abjecte pousse les femmes à se retrancher derrière un rempart (lequel est malheureusement trop souvent fuyant).

Quels regards ont vraiment les hommes sur les femmes, celles qu'on croise dans la rue (ou au boulot)?

Les femmes se sentent-elles salies par le regard des hommes (oui clairement je crois)?
Quand je trouve une femme jolie, je l'envie et l'admire mais il ne me vient pas en tête des obscénités.
Est-ce plus souvent le cas chez les personnes de notre communauté?
Evidemment que les hommes cis-genres ne sont pas tous des porcs(qui est une dérive de la stupidité) mais quelle proportion?
Quand un collègue fait une remarque trop limite je le recadre (qqun qui ferait des remarques plus que limites aurait peu de chance que je lui parle tout court).
C'est simplement combattre une émulation qui prend sa source dans la peur du rejet du groupe.

Forcer le contact visuel ou un regard trop appuyé avec une ou un inconnu(e), c'est clairement malsain.
Mais je me demande si je dois culpabiliser de prendre tout de même un temps pour admirer ces demoiselles que je trouve si jolies. Ca peut être aussi simple que de sublimes yeux bleus.
Les humains sont beaux quand ils s'expriment avec cohérence mais sans retenue (et sans excès). C'est là qu'ils rayonnent mais on subit tellement de pression de la part des autres qui sont dans le même cas que nous.

Vous pensez quoi quand vous trouvez une fille(femme) jolie (ou un homme joli (si je ne dis pas "beau", c'est volontaire)).

Je considère que les catégories jolie/mince/ronde/sexy/sophistiquée/séduisante peuvent se recouper à différents degrés mais jamais aucune n'exclue l'autre.

Mon post ne semble peut être pas bien clair et je vous en demande pardon (on ne dit pas je m'excuse).
Si ça fait plaisir à quelqu'un qu'on connaît quand on lui fait un compliment physique ou vestimentaire, est-ce que ça ne ferait pas plaisir aussi aux gens qu'on croise dans la rue.
Même un compliment sur un style qui va bien ça me parait tellement intrusif. Elle en a quoi à faire cette personne de l'avis d'un autre croisé dans la rue...
Je n'imagine pas que la solution à long terme soit de se fermer. Il va bien falloir qu'on arrive à se libérer du poid du regard. Ce n'est pas forcément en contradiction avec ce que je dis juste avant. On doit se plaire à soi, pas aux
autres mais si en plus on pouvait leur confirmer que leur image rayonne.

Si vous avez lu ce magma d'idées, bravo. Je serai ravie d'entendre vos idées à vous.

Bises

...

ce sujet ne fait il pas echo avec celui de Daniela

si vous voyez des points communs dans ces sujets je les regrouperai

les deux questions sont particulièrement intéressante

J'ai l'impression que ce n'est pas la même chose, mais tout ça se recoupe effectivement au niveau de la relation dans un groupe

Je me rappelle que dans ma jeunesse estudiantine on a vu un jour arriver un copain en triste état, avec des plaies et des déchirures sur ses vêtements. Il nous a expliqué avoir voulu aider gentiment une dame agée à traverser la rue, qui avait cru a une agression et l'avait bastonné avec son parapluie . . . un petit résumé qui couvre presque tout le sujet à lui tout seul . . . une poignée d'imbéciles vont générer des images et des a priori, tout ça s'incruste dans nos têtes et on finit par voir le mal partout.

Bises

Si je fais une synthèse un peu intuitive, il me semble que la question est de trouver un équilibre entre ce qui participe à une bonne relation avec autrui, et ce qui envahit voire agresse notre espace.

Flatter, être flattée.. Même cette notion est dangereuse et équivoque selon les cultures. Je me souviens de la réaction d'une guide égyptienne à qui j'ai voulu innocemment faire la bise à la fin d'un séjour et qui l'a mal pris car chez eux c'est très mal perçu.

Alors qu'est qui tient du correct ? À partir de quel moment on passe du mauvais côté ? C'est une frontière assez floue je trouve... Et qui va la définir cette frontière..
Après, on peut aller à l'extrême. L'homme adressant ni regard ni intérêt à aucune femme ! Sous peine d'être socialement condamné. Y compris au bureau, lors d'une fête où en boîte. (Ça va être facile pour draguer tiens.. ^^). Est ce que nous voulons ?
Pas simple tout ça.

La question de la distance sociale nécessite pour être traitée un minimum de bienséance.

Je n'estime pas que le point de rencontre soit à l'un des deux protagonistes mais quelquepart entre les deux.

Le bourgeois intouchable et le relou intrusif ont tout autant tort.

Encore ce matin j'ai croisé tellement de regards de filles qui regardaient leurs pieds sans jamais regarder autour d'eux (et je précise que je ne les fixais pas :) ).

Corseline a écrit:
Le bourgeois intouchable et le relou intrusif ont tout autant tort.
Encore ce matin j'ai croisé tellement de regards de filles qui regardaient leurs pieds sans jamais regarder autour d'eux.

Es tu sure que quelqu'un doive avoir raison ? Le bien ou le mal s'expriment forcément par rapport à des références, qui sont tres variables selon l'endroit et le moment . . . et surtout la personne . .  vouloir se raccrocher à une référence totalement fixe et immuable reviendrait à porter un anorak en été aux Antilles, même si je ne renie pas pour autant qu'aux Pôles ce soit une solution adaptée même en été.

Ne pas se faire repérer, se fondre dans la masse, ne rien extérioriser . . . ça explique autant la généralisation du jean en remplacement de la jupe que le business florissant des antidépresseurs . . .

C'est certes oui péremptoire de déclarer que quelqu'un a tord ou raison et oui c'est une question de référentiel mais dans ce cas, autant changer d'échelle et se dire que si l'univers s'en tape, moi aussi, mais non... il y a déjà suffisamment de personnes qui le font ça.
Je sais bien que ce n'est pas ce que tu voulais dire. Le sujet n'est pas polémique mais si les gens ne sont pas à l'aise c'est qu'il y a justement déjà trop de ce mal diffus et ancré dans notre vie au point qu'on se censure nous même.

Je suis qqun doté de pas mal d'empathie et ça me met toujours mal à l'aise de voir des gens prostrés en plein jour. Inversement les gens plus extravertis rayonnent.

Corseline a écrit:

Encore ce matin j'ai croisé tellement de regards de filles qui regardaient leurs pieds sans jamais regarder autour d'eux (et je précise que je ne les fixais pas :) ).

Très tôt, avant même l adolescence, les petites filles apprennent le regard que l on porte sur elles

du vieux tonton un peu libidineux au papa admiratif ...

elle apprennent a en jouer, mais elles en repère les danger ..

Corseline a écrit:Quand je trouve une femme jolie, je l'envie et l'admire mais il ne me vient pas en tête des obscénités.
Est-ce plus souvent le cas chez les personnes de notre communauté?

la question serait :
mais quelle regard les femmes portent elles sur leur congénères ??
et nous .. portons nous ce même regard  ??

sont elles indifférentes, bienveillantes, jalouses, complices ..?!

si je m en réfère a mon experience personnel je suis une imitatrice, je décortique pour comprendre et pour reproduire et mon regard peut se faire inquisiteur mais avec l’expérience j en viens plus facilement a comprendre tel ou tel geste, tel ou tel attitude, tel ou tel démarche ... si il m arrive alors d échanger un regard il s installe une fugace complicité féminine ...

mais si on en revient au hommes ... et a l acquis des petites filles quant aux regards des hommes
il faut aborder forcement ces questions de harcèlement, dont elles peuvent être victimes

et le premier harcèlement passe par le regard ... le refuser pour les femmes, c est éviter d aller au delà
quelques part, la femme intègre qu elle peut être une "proie"

Corseline tu as bien compris que je ne m'en tapais pas, mais j'ai bien peur que le plupart des idées sur le sujet n'aboutissent qu'à nous y enfermer un peu plus. Ma vision est simple, notre monde est ce qu'il est, et change sans arret aussi bien dans le temps que dans l'espace, dans la meme journée on se retrouve dans peut etre 20 mondes différents entre le bureau, les transports en commun, la pause café, le supermarché et j'en passe, le problème est de savoir s'y adapter en permanence et de plus en plus vite, et surtout d'éviter de se replier sur soi à la première difficulté, ou d'en avoir une vision délibérément pessimiste car s'il y a des côtés merdiques dont il faut bien sûr se protéger, il y en a aussi de merveilleux dans lesquels il faut au contraire foncer.

Moi aussi suis dotée je pense d'une bonne dose d'empathie, mais avec l'expérience (et parfois avec douleur) j'ai appris qu'il est quasiment impossible d'aider quelqu'un qui ne t'a pas appelée au secours . . . la prostration est quelque chose de terrible, mais sans aller jusqu'à la prostration on peut aussi tomber sur des obstinations affreusement destructrices.

Quant aux personnes extraverties, je pense qu'elles vivent tout ça différemment car à la base elles refusent de se faire censurer par la méfiance et s'ouvrent plus volontiers à la découverte et à l'aventure, la méfiance est à mon avis l'une des pires calamités de notre monde occidental, Gandhi disait à juste titre que c'est un signe de faiblesse. Tout comme la peur qui n'évite pas le danger. Ce qui n'empêche pas bien sûr la vigilance, mais c'est autre chose

J'ai également plusieurs chats dont l'une me sidére depuis longtemps, contrairement aux autres qui décampent lorsqu'un chien excité arrive avec l'intention de leur faire la peau, elle reste sur place en toute placidité, sans même la moindre agressivité, et finit par ne pas etre inquiétée davantage, c'est comme si elle était transparente, son attitude désamorce instantanément l'agressivité. Ca me fait souvent rêver, j'aimerais bien comprendre le phénomène . . . quoiqu'il en soit j'admire aussi ses nerfs d'acier . . .



Steph