L'inversion du genre
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L'inversion du genre
le Centre international d’études pédagogiques a écrit:
Quels sont les cas de disparités entre genre et sexe ?
L'homologie est bien loin d'être constante entre classifications du sexe et du genre
Les cas d'interversion.
Au rebours du mode normal de désignation où le genre correspond au sexe de la personne désignée (la nourrice, l'amazone, la douairière d'une part et, de l'autre, le curé, le castrat et l'eunuque) on trouve aussi, quoique de manière exceptionnelle :
- des noms masculins pour désigner des femmes : un mannequin
- des noms féminins pour des hommes, en particulier pour diverses fonctions militaires : une estafette, une ordonnance, une sentinelle, une recrue, une vigie, une vedette (dans son sens premier, "cavalier posté en sentinelle").
Ces noms ne sont pas génériques, car ils n'ont qu'un référent mâle ou femelle, selon le cas, en contradiction avec le genre grammatical.
Un cas particulier est celui des péjoratifs où précisément l'inversion du genre est au principe de la dépréciation :
- un bas-bleu, un chameau, un souillon, un louchon, un laideron désignent des femmes qui par leurs défauts ne sont plus des femmes (ces mots tendent à sortir de l'usage) ;
- dans les insultes est impliquée une certaine forme de dévirilisation : une canaille, une gouape, une crapule, une ganache, une fripouille, une brute, une vieille baderne; c'est a fortiori le cas pour la désignation injurieuse des homosexuels : une folle, une tante, une tapette.
[N.B. Il faut cependant signaler, comme le fait G. Gougenheim, Système grammatical de la langue française, Paris 1966, p. 119, la tendance de la langue - surtout populaire - à imposer aux substantifs le genre naturel : le masculin a triomphé pour trompette au sens de "celui qui joue de cet instrument", pour camarade (d'abord au sens de "chambrée", puis de "celui qui la partage") ; pour ordonnance le masculin tend à l'emporter, et si sentinelle et recrue sont restés féminins, ils sont parfois masculins (voir Desaix Journal de voyage 1797 : "Beaucoup de recrues paraissant chétifs", cité par Gougenheim) ; laideron, souillon, et même tendron hésitent entre les deux genres dans l'usage populaire.]
Les hypocoristiques de même sont parfois fondés sur l'inversion du genre : ma vieille (pour homme) ; mon poulet, mon chéri (pour une femme).
Mirabelle- Messages : 460
Date d'inscription : 25/10/2010
Langue et idéologie
Tout linguiste sait faire la distinction entre sexe et genre; tel n'est pas le cas des pourritures politiques qui, pour des raisons idéologiques (c'est à dire, en fait, électoralistes) n'ont pas hésité, aussi bien au Québec qu'enFrance, à défigurer la langue et à violer son esprit en imposant par la loi (!) des formes féminines artificielles et grotesques aux noms de métiers (D'où les hideux "agente", "professeure", etc...). Comme le disait avec raison, pour dénoncer toutes ces sottises, le secrétaire de l'Académie Française de l'époque, Maurice Druon, "dans ce cas, pourquoi ne pas dire 'le sentinel' quand la sentinelle est un homme ?"
Etant donné que le fondement de ceci est idéologique, c'est à dire stupide, aveugle et inexorable, j'ai personnellement proposé que la langue se modèle enfin complètement sur la nécessité politique (comprenez "électorale et clientéliste"...) de rendre enfin visible toutes ces minorités ignorées par notre langue patriarcale sexiste archaique, raciste etc... (J'ai bien appris ma leçon, je mérite un sucre!)
En effet, prenons l'exemple du mot "dentiste": comment savoir si celui-ci est un homme, une femme, un ou une homosexuel(le), un noir, etc... ? Il suffira, avec ma réforme, d'ajouter par cumul les suffixes, ou des bribes de suffixes correspondants! "black" pour noir, beur pour arabe, "gay" pour homosexuel, etc... Donc, un dentiste qui serait une femme noire homosexuelle serait appelée dentisteuregayblack. N'est-ce pas plus clair et infiniment plus politiquement correct ?
Ne riez pas: d'abord parce que les pourritures qui nous gouvernent, qui sont capables de tout, y viendront sûrement, et ensuite parce que ce jour là, comme dans toute démocratie bien comprise, les déviants seront rééduqués pour leur bien et celui du peuple dans des hôpitaux psychiatriques adéquats.
Etant donné que le fondement de ceci est idéologique, c'est à dire stupide, aveugle et inexorable, j'ai personnellement proposé que la langue se modèle enfin complètement sur la nécessité politique (comprenez "électorale et clientéliste"...) de rendre enfin visible toutes ces minorités ignorées par notre langue patriarcale sexiste archaique, raciste etc... (J'ai bien appris ma leçon, je mérite un sucre!)
En effet, prenons l'exemple du mot "dentiste": comment savoir si celui-ci est un homme, une femme, un ou une homosexuel(le), un noir, etc... ? Il suffira, avec ma réforme, d'ajouter par cumul les suffixes, ou des bribes de suffixes correspondants! "black" pour noir, beur pour arabe, "gay" pour homosexuel, etc... Donc, un dentiste qui serait une femme noire homosexuelle serait appelée dentisteuregayblack. N'est-ce pas plus clair et infiniment plus politiquement correct ?
Ne riez pas: d'abord parce que les pourritures qui nous gouvernent, qui sont capables de tout, y viendront sûrement, et ensuite parce que ce jour là, comme dans toute démocratie bien comprise, les déviants seront rééduqués pour leur bien et celui du peuple dans des hôpitaux psychiatriques adéquats.
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