et avec vos épouses, comment ça se passe?

chantal92 a écrit:Une suggestion,  Stéphanie : il faut emmener ta compagne dans un lieu dont elle profitera elle aussi ; par exemple pour un shopping où tu lui offrira un vêtement, ou un restaurant, où vous dégusterez un bon repas, avec bon vin à la clé....
L'important, c'est 1) de dédramatiser 2) de faire participer

pour l anecdote

je me souviens d une copine qui avait faire découvrir sa part de féminité a une épouse semble t il consentante

pour fêter cette acceptation elle avait invité son épouse dans un restaurant gastronomique au féminin

L épouse, perverse, passa la totalité du repas a humilier et ridiculiser publiquement sa "compagne"

J'ai tenté une fois de sortir en femme avec elle: refus catégorique.

De toutes façons, elle m'aurait gâché mon plaisir; je préfère sortir seule (ou, éventuellement, avec des copines).

Bises
Aurélie

Oh là là. Dur dur d'être une nana dans ces conditions

Aurélie a écrit:
J'ai tenté une fois de sortir en femme avec elle: refus catégorique.

De toutes façons, elle m'aurait gâché mon plaisir; je préfère sortir seule (ou, éventuellement, avec des copines).

Bises
Aurélie

C'est déjà bien qu'elle accepte ta féminité...
Comment l'a-t-elle sue et acceptée?

Bonjour à vous toutes.
Je ne m’exprime pas beaucoup avec vous. Il est vrai que de vivre une double identité et dure à supporter. Pour ne pas penser à mon double, j’ai toujours exercé des métiers ou il n’y avait que des hommes, ou il faut de la force et d’autorité (pompier, dans le BTP), j’évitais au maximum les bureaux pour ne pas être confronté aux filles, qui me ramenaient à Françoise.
Alors la vivre cette vie caché aux regards des autres, surtouts de sa propre épouse, faire attention à ne laisser aucune trace de Françoise est épuisant à la longue. Le pire cet avec la banque, les comptes-joints, ou il faut se faire une cagnotte pour les achats pour éviter de justifier et de rester discret. Donc on range son double au placard,
Puis un beau-jour on explose et on fait son coming-out. Moi je l’ai fait au bout de trente cinq ans de mariage un soir quand ont était couché, ce fut le grand déballage de la vie de Françoise, depuis sa plus tendre enfance à ce jour. Ce fut une grande descente aux enfers pour elle avec plein de questions ou j’ai répondu au plus juste. Elle a eu un peu de mal à avaler la pilule, mais au bout de trois jours elle avait pris conscience de l’enfer que je vivais depuis mon plus jeune âge.
Maintenant notre vie amoureuse est beaucoup plus épanoui et de plus en plus complice. Et puis cet été, pour la première fois Françoise a passé des vacances les plus formidables de sa vie. Du levé au couché du soleil, des promenades au bord de mer, en passant par les restos en finissant par les magasins, enfin trois semaines de bonheur et pour une fois le soleil brillait sur la Bretagne. Je pense qu’il faut laisser du temps à nos épouses pour nous accepter en tend que femme. Car elles ont épousé un homme, un vrais, le père des ses enfants.
J’aimerai bien le dire aux enfants, mais elle ne veut pas en entendre parler.

françoise01 a écrit:Bonjour à vous toutes.
Je ne m’exprime pas beaucoup avec vous. Il est vrai que de vivre une double identité et dure à supporter. Pour ne pas penser à mon double, j’ai toujours exercé des métiers ou il n’y avait que des hommes, ou il faut de la force et d’autorité (pompier, dans le BTP), j’évitais au maximum les bureaux pour ne pas être confronté aux filles, qui me ramenaient à Françoise.
Alors la  vivre cette vie caché aux regards des autres, surtouts de sa propre épouse, faire attention à ne laisser aucune trace de Françoise est épuisant à la longue. Le pire cet avec la banque, les comptes-joints, ou il faut se faire une cagnotte pour les achats pour éviter de justifier et de rester discret. Donc on range son double au placard,  
Puis un beau-jour on explose et on fait son coming-out. Moi je l’ai fait au bout de trente cinq ans de mariage un soir quand ont était couché, ce fut le grand déballage de la vie de Françoise, depuis sa plus tendre enfance à ce jour. Ce fut une grande descente aux enfers pour elle avec plein de questions ou j’ai répondu au plus juste. Elle a eu un peu de mal à avaler la pilule, mais au bout de trois jours elle avait pris conscience de l’enfer que je vivais depuis mon plus jeune âge.
Maintenant notre vie amoureuse est beaucoup plus épanoui et de plus en plus complice. Et puis cet été, pour la première fois Françoise a passé des vacances les plus formidables de sa vie. Du levé au couché du soleil, des promenades au bord de mer, en passant par les restos en finissant par les magasins, enfin trois semaines de bonheur et pour une fois le soleil brillait sur la Bretagne. Je pense qu’il faut laisser du temps à nos épouses pour nous accepter en tend que femme. Car elles ont épousé un homme, un vrais, le père des ses enfants.
J’aimerai bien le dire aux enfants, mais elle ne veut pas en entendre parler.

Françoise,
Quel émouvant témoignage! À la fois, dur et plein d'espoir...
Il me semble que, malgré tout, tu es parvenue à un équilibre, une certaine sérénité?... Que, au final, tu es heureuse...
Bise

Bonjour, Françoise, merci de ton témoignage, d'autant plus précieux que d'une part comme tu dis on ne te lit pas très souvent, et que d'autre part il n'en est pas moins intéressant et utile.
En te lisant on comprend l'importance que tu accordes à ta compagne, la réciproque n'est pas surprenante et semble même plutôt naturelle, au bout de 35 ans de vie commune vous êtes encore capable de complicité et de soutien mutuel dans des situations extrêmes, c'est une très belle performance qui mérite beaucoup de respect, je te félicite bien sincèrement pour les valeurs que vous avez réussi à mettre en place et à préserver au sein de votre couple.
Pour ce qui est de tes enfants je te recommande la plus extrême prudence, si tu dois leur en parler un jour ne le fais qu'en étant absolument sûre de toi, car pour eux la révélation pourrait etre totalement dévastatrice. Tu as maintenant la chance d'avoir acquis la complicité de ton épouse, continuez à avancer ensemble sur cette question aussi . . . je suis sure que "même si elle ne veut pas en entendre parler" vous êtes capables d'en discuter et de progresser ensemble dans le bon sens, et puis au bout de 35 ans tu n'es pas à quelques mois près . . .
Je te/vous souhaite beaucoup de bonheur, donne des nouvelles de temps en temps, je les lirai avec grand plaisir

Sophie MAJORETTE a écrit:

Aurélie a écrit:
J'ai tenté une fois de sortir en femme avec elle: refus catégorique.

De toutes façons, elle m'aurait gâché mon plaisir; je préfère sortir seule (ou, éventuellement, avec des copines).

Bises
Aurélie

C'est déjà bien qu'elle accepte ta féminité...
Comment l'a-t-elle sue et acceptée?

Je lui ai dit et montré dès les premiers jours de vie commune, il y a plus de 30 ans.

Au début, elle a eu du mal à l'accepter mais, rapidement elle s'y est faite ...

J'ai tenté une fois de sortir en femme avec elle: refus catégorique.

Sophie MAJORETTE a écrit:Comment l'a-t-elle sue et acceptée?

Je lui ai dit et montré dès les premiers jours de vie commune, il y a plus de 30 ans.

Aurelie a écrit:Au début, elle a eu du mal à l'accepter mais, rapidement elle s'y est faite ...

ben !! ça fait aussi + de 30 ans mais ..
a travers ce terme " acceptée ... tenté une fois de sortir en femme ", suivi d'un refus ,

j'y reconnais finalement pluss , de la tolerance , pour certaines de nos compagnes (y compris ma situation .. )


pour schematiser , je compare ma situation a des "montagnes russes" ou a certains moments tout se passe bien ( rencontres sorties ..) et du jour au lendemain ? l' intolerance ! et là :c'est la chute verticale ! elle serait horizontale ? cela ferait moins mal ! looool
en tout cas difficile ensuite de remonter la pente ..

bises val


ps: positivons ? on a eu le courage d'en parlé..

Compliqué pour moi aussi...
Ma femme est au courant : je lui ai montré par inadvertance une photo de Sophie sur mon Smartphone.
Sur le moment, elle n'a rien dit. Nous en avons parlé après à deux reprises. ; c'était tendu...
Depuis (soit cinq/six mois...), rien... Nous n'avons pas abordé le sujet.
Je ne sais pas vraiment quoi faire?...

Sophie MAJORETTE a écrit:Compliqué pour moi aussi...
Ma femme est au courant : je lui ai montré par inadvertance une photo de Sophie sur mon Smartphone.
Sur le moment, elle n'a rien dit. Nous en avons parlé après à deux reprises. ; c'était tendu...
Depuis (soit cinq/six mois...), rien... Nous n'avons pas abordé le sujet.
Je ne sais pas vraiment quoi faire?...

vous etes l une et l autre rentrée dans "le non dit"

mettre un mot sur cette situation ne la resoud pas ..
mais une chose est certaine ..
ce n est pas la solution

Beatrice a raison, le silence n'est pas la solution . . . et c'est même parfois la pire éventualité si on laisse les choses se refouler en s'enkystant dans les inconscients . . . . mais mon passé commercial m'a souvent rappelé que dans les négociations, c'est presque toujours le premier qui ouvre le bec qui en fait les frais . . .

J'aurais tendance à suggérer le scénario suivant :
- Se préparer à argumenter (attention pas un baratin pipeau, mais bien un vrai argumentaire mûrement réfléchi et choisi en fonction de l'interlocutrice et du contexte, en ayant bien conscience qu'il faut absolument éviter de laisser monter le ton . . et aussi en ayant bien préparé toute les éventualités de dérive . . . dans tous les cas je recommande d'appuyer le discours sur la "réalité vraie" même si on l'édulcore un peu, c'est la meilleure façon pour avoir un ton convaincant et pour éviter de se prendre les pieds dans le tapis . .
- Mettre en place un "prétexte" : laisser traîner un vêtement, une paire de chaussures, oublier soigneusement une zone en se démaquillant . . .
- Et s'attaquer à faire évoluer la crise en dialogue . . .

Françoise a écrit quelque chose de très important, en parlant de descente aux enfers de la conjointe et de besoin d'un peu de temps pour avaler la pilule, il ne faut pas s'attendre à clore le débat en 5 minutes, et se préparer à une situation de crise . . . quelques jours difficiles incontournables en toute logique . . .

Merci pour vos commentaires les filles, ça me donne bien à réfléchir et m'aider à, peut-être, franchir le pas...
À la réflexion, si je me trouve des tas de " bonnes" pour ne pas parler, c'est parce que j'ai peur que ma femme me trouve ridicule quand je suis Sophie. J'aurais honte de lui faire honte...
Tout ceci, vous voyez bien, est loin d'être clair dans ma tête....

Faire honte à ta femme, Sophie ? Tu veux dire par là qu'elle te trouvera ridicule en femme ?
Je pense que d'un côté, elle te dira peut-être "ce n'est pas comme ça qu'on s'habille, ce maquillage ne te va pas du tout, etc" et c'est parti pour une série de conseils...excellent moyen de dialoguer !
D'un autre côté, si elle se retrouvait avec en face d'elle une femme parfaite, le choc (et le rejet) serait encore plus grand que si elle retrouve de fortes traces de son mari.

Je vais apporter un petit témoignage concernant les relations avec les femmes cisgenres , je me suis liée d'amitié avec une copine de chorale et nous faisons régulièrement des ballades ensemble et ce qui me frappe c'est que jamais le sujet de ma transidentité n'est abordé dans nos conversations , et pourtant elle est forcément au courant puisque dans la chorale je suppose que tout le monde ou presque le sait ! elle donne trés bien le change en tous cas et ne me pose jamais de question sur mes autres relations , par moment j'aurais envie de lui en parler mais je pense un peu comme Stéphanie , c'est celle qui parlera en premier qui aura tord

Michelle m a écrit:c'est celle qui parlera en premier qui aura tord

Il faut peut-être y voir la plus belle démonstration de réussite qui soit. Pourquoi discuter d'une évidence ?.. :)

Michelle m a écrit:Je vais apporter un petit témoignage concernant les relations avec les femmes cisgenres , je me suis liée d'amitié avec une copine de chorale et nous faisons régulièrement des ballades ensemble et ce qui me frappe c'est que jamais le sujet de ma transidentité n'est abordé dans nos conversations , et pourtant elle est forcément au courant puisque dans la chorale je suppose que tout le monde ou presque le sait ! elle donne trés bien le change en tous cas et ne me pose jamais de question sur mes autres relations , par moment j'aurais envie de lui en parler mais je pense un peu comme Stéphanie , c'est celle qui parlera en premier qui aura tord

Coucou Michelle, l'amitié n'est normalement pas une relation de nature commerciale, à mon avis il n'y a pas le moindre risque à aborder le sujet, mais vous avez visiblement mis en place une relation naturelle, laissez vous guider par la nature et vivez d'abord et avant tout votre amitié, si vous devez parler un jour de ta transidentité celà viendra tout seul, de toutes façons elle n'est visiblement pas un problème à votre relation . . . je pense qu'à certains moments, entre vivre et philosopher, il faut choisir . . .

Parfois, c'est tout simplement de la jalousie.

Nous entrons dans leur pré carré, et nous nous approprions tout ce qui est habituellement de leur ressort; c'est difficile à accepter pour elles ...

Merci toutes les trois pour vos réponse , mais j 'irais plutôt dans le sens d' Avalon et Stéphanie , c'est vrai pourquoi discuter d'une évidence tout simplement et si je dois en parler cela viendra tout seul , pour ce qui concerne la jalousie , cela existe bien sur mais du coup se serait plutôt moi qui aurait à envier sa féminité



Bizz Michelle

Michelle m a écrit: pour ce qui concerne la jalousie , cela existe bien sur mais du coup se serait plutôt moi qui aurait à envier sa féminité  

Bizz   Michelle

C'est bien ça le problème. Quand je suis en femme, je suis bien féminine qu'elle !

Béatrice a écrit:

vous etes l une et l autre rentrée dans "le non dit"

mettre un mot sur cette situation ne la resoud pas ..
mais une chose est certaine ..
ce n est pas la solution

ça c"est vrai   !! mère Denis  !!!!!!!!!!!!!!! lol

bises val