et avec vos épouses, comment ça se passe?

Béatrice a écrit:

vous etes l une et l autre rentrée dans "le non dit"

mettre un mot sur cette situation ne la resoud pas ..
mais une chose est certaine ..
ce n est pas la solution

ça c"est vrai   !! mère Denis  !!!!!!!!!!!!!!! lol

bises val

Aurélie a écrit:

Michelle m a écrit:  pour ce qui concerne la jalousie , cela existe bien sur mais du coup se serait plutôt moi qui aurait à envier sa féminité  

Bizz   Michelle  

C'est bien ça le problème. Quand je suis en femme, je suis bien féminine qu'elle !

Lacune intéressante dans ta phrase, Aurélie : tu as oublié un mot entre "bien" et "féminine" ! Tu as peut-être voulu écrire "MOINS" et ton inconscient s'est rebellé, car il aurait préféré que tu puisses écrire "PLUS" !

Bonjour,

Je me suis révélée à mon épouse en novembre 2017 après 25 ans de non dits puis lui ai annoncé en octobre dernier que "j'allais changer", je me suis déclarée à mes enfants de 21 et 23 ans ... la semaine dernière !

En ce qui concerne mon épouse, c'est très compliqué ; si elle semble "gérer" la situation et reste bienveillante envers moi, elle ne laisse pas pour autant transparaitre ses sentiments et ses ressentis. Toutes les 2 allons voir la même psychologue, chacune de notre côté , nous essayons de parler et ce n'est pas facile, nous avons cependant progressés ces dernières semaines.

Parler à sa famille est très compliqué, en tout cas, cela l'a été pour moi. Comment dire à ceux qui vous connaissent le mieux qu'en fait ils ignoraient un truc pareil ? Je suis heureuse d'avoir surmonté mes sentiments de culpabilité et de honte pour laisser place à l'honnêteté.

Maintenant, je suis au milieu de gué et le WE dernier n'a pas confortable pour moi au sens où tout le monde savait mais seul le papa et mari était visible.

J'ai jusque là vécu ma féminité en dehors du foyer mais j'ai compris il y a peu que cela ne pouvait pas durer ainsi, je réfléchis à la meilleure façon de me montrer à eux très rapidement.

Bonjour,

Chloée, depuis un an en as tu parlé avec ton épouse ? ou comme je le perçois peut être vous n'en avez pas vraiment eu de discussion entre vous deux ? pourquoi ne pas par exemple aller voir ce psy ensemble, je dis peut être une bêtise ….. cela "débloquerait" la situation car si tu n'aborde le sujet avec elle que depuis quelques semaines ….

Tu aimerais te montrer à eux mais comment ont ils déjà réagi ?? si cela c'est mal passé ce n'est peut etre pas opportun … sinon demande leur ou adopte petit à petit une tenue plus féminine ….


Voilà c'est mon petit avis n'ayant pas été du tout confronté à ce problème suis je peut être mal placée pour en parler …

Bises

Fazer sempre serà melhor que diser . . .

Chloé as tu essayer d'impliquer concrètement ton épouse ? Pour des trucs simples, bien sûr, lui demander son avis sur tel ou tel assortiment, aller faire les boutiques ensemble, discuter de l'endroit où tu pourrais le mieux ranger tes tenues, tes chaussures, etc

De mon côté tu l'avais sans doute compris par ailleurs j'en suis un peu au même point que toi, mais on essaie d'avancer "concrètement" même si ce n'est pas toujours facile.

Par exemple mes gamins (17 et 19) ne sont pas au courant officiellement mais ont compris au moins un minimun, j'essaie de ne pas les choquer mais j'ai un minimum de droits comme porter une robe (tres sage bien sûr) le matin et des talons (sages également mais 6 ou 7 cm tout de même, discrètement planqués sous un jean assez long) aussi bien à la maison que dehors. En contrepartie ils me demandent que je ne leur foute pas la honte devant leurs copains . . .

Dans tous les cas ce qui est important est d'avancer sans jamais reculer, ils espèrent tous que tu feras marche arrière, alors même si tu te montres en papa, essaie d'inclure quelques éléments de féminité (sans provoc bien sûr) à tes tenues, bracelet, collier, chaussures, parfum . . .

Un autre truc, aussi, même en papa je m'habille exclusivement en rayons femmes, meme pour les chaussures à talons plats, on trouve des modeles super sympa qui passent super bien . . . c'est bon pour le moral

A + pour en discuter davantage, courage, bisous

Si nous en parlons peu avec mon épouse , c'est pour diverses raisons, mais l'essentielle est que j'ai mis 25 ans à me décider, je ne me vois pas lui imposer d'être à l'aise avec la situation en quelques jours ou mois.
Je trouve que si j'ai mis du temps à me lancer et cela, j'en suis totalement responsable, nous avançons tranquillement maintenant mais c'est moi qui doit donner un rythme car comme je vous l'ai indiqué, mon épouse n'exprime pas ses sentiments, ne pose aucune question... J'espère que la révélation à mes enfants va l'y aider ,elle m'a déjà indiqué que ce serait plus facile pour elle maintenant qu'elle pouvait leur en parler. Pour ce qui est de voir la psy simultanément, c'est quelque chose que j'ai proposé mais j'y crois de moins en moins, je préfère privilégier des conversations à deux et dès que possible avec les enfants.

Je réalise que je ne vous ai pas indiqué que mon projet pour 2019 était de vivre à temps complet au féminin y compris au travail. Compte tenu de mon souhait de "full time", soit je quittais le foyer, soit je m'assumais auprès des miens, j'ai choisi cette 2ème solution. Une des raisons pour lesquelles il fallait que je me révèle à ma famille urgemment était que j'ai débuté les séances chez l'orthophoniste et THS et épilation définitive devraient commencer en janvier.

Pour ce qui est de me montrer au féminin, j'avais un blocage psychologique à me montrer à mon épouse que je ne sais toujours pas très bien expliqué. Plusieurs amies m'ont conseillés d'évoluer vers des tenues plus androgynes et cela va se faire tranquillement. Sauf exception, je porterai ces tenues et accessoires tout le temps, pas seulement à la maison car je souhaite épargner ma famille de "pratiques cachées des autres", le plus possible en tout cas, même si je ne l'élimine pas totalement. Je n'ai pas pris de décision mais je souhaiterai pour l'instant que Chloé rencontre mon épouse ainsi que mes enfants dans un lieu extérieur mais complète dans sa tenue. En tout état de cause, ce seront eux qui choisiront.

Bisou

Cela va prendre du temps , c'est un long travail pour les proches de faire le "deuil " du papa et d'accepter la nouvelle personne que tu va devenir , tu aborde courageusement la situation déja en faisant ton coming out, aprés il faut aussi laisser faire le temps et ne rien brusquer .

Bonsoir Chloé,
A travers tes messages, j'ai compris que ta décision d'être progressivement Chloé à temps plein, était prise et ce, après un long cheminement "personnel".
Tu as décidé d'informer ton épouse après 25 ans de vie commune.
25 ans de silence, c'est bien long et peut engendrer moult conséquences . (Ceci n'est nullement un jugement).
Très souvent, dans de tels cas, l'épouse peut percevoir ce "silence" comme étant une forme de "mensonge", qu'elle vit même parfois cela comme étant une sorte de "tromperie".
Affectivement, c'est un grand choc.
Je pense percevoir à travers tes propos que tu en as pleinement conscience.
Ton épouse ne t'a pas rejeté(e), c'est déjà une grande preuve d'amour.
Il faut beaucoup de temps pour "digérer" un tel changement au sein d'un couple.
Peu, hélas, y parviennent. Cela tu ne l'ignores certainement pas.
Maintenant, elle sait, mais savoir, éventuellement "tolérer", n'est pas encore "accepter".
Une aide psychologique peut probablement vous aider à progresser, à clarifier votre vécu.
La suggestion de Nikita d'aller "ensemble" consulter un(e) psycho, me semble pertinente.
Par contre, que vous consultiez, à tour de rôle, le même pycho ne me semble pas adéquat.
Déontologiquement, c'est même discutable.
Concernant tes deux grands enfants, j'ai compris qu'eux également étaient avisés de l'existence de Chloé.
Tu souhaiterais aller plus loin et pouvoir te présenter à eux "en femme".
Ici également, il me semble sage de ne pas précipiter les étapes.
Ne penses-tu pas que le fait de ne pas respecter "leur" rythme d'acceptation pourrait avoir des conséquences regrettables ?
Un conseil que je me suis déjà permis de formuler et qui peut parfois être efficace, mais chaque situation est différente, (à toi de voir naturellement), c'est faire découvrir Chloé à tes enfants, via une photo.
Le cas échéant, à toi de choisir une photo "sage" et le moment qui te semble le plus adéquat.
Cette façon d'agir peut déboucher sur un dialogue positif et constructif.
Attention, il peut également engendrer blocage et rejet.
Prudence donc.
Il n'y a pas "UNE solution miracle", chaque couple a son propre vécu, sa manière de réagir et de dépasser les problèmes rencontrés.
Chloé, voici simplement quelques modestes pistes de réflexion, en espérant quelles puissent t'aider dans ton cheminement personnel, en couple mais aussi avec tes enfants.
Très amicalement,
Michette.

Merci pour vos réponses.
Tu as bien compris ma situation Michette. Pour ce qui est de "Déontologiquement, c'est même discutable", la psy m'en avait fait la même remarque et m'avait précisé qu'elle renoncerait à recevoir mon épouse si cela devait poser problème. Je crois que c'est bien qu'elle est les "2 sons de cloches " pour mieux comprendre la situation et nous aider.
L'idée de la photo est une bonne idée, je la proposerai aussi comme une alternative lorsque le moment sera venu ; à moins que mon épouse ou mes enfants ne me sollicitent avant, ce sera sans doute en janvier. J'ai bien conscience qu'il faut leur laisser du temps et je le ferai mais jusqu'à un certain point car je dois continuer d'avancer.
Je vous embrasse

P.S : Je n'ai pas compris comment utiliser la citation multiple et partielle

Vaste sujet pour les transitions tardives avec femme et enfants.

Je resumes ma situation. Femme et enfants savent pour moi et le vivent plus ou moins bien en fonction de la situation.

Mon épouse le sait depuis ma première grande crise trans-identitaire il y a une vingtaine d'années. Dans notre couple, si on parle de genre, je dirai que je suis la femme et elle l'homme, en rapport à nos enfances. Maintenant, la jalousie est là. Nous sommes sortis ensemble avec moi en femme qu'une seule fois toute la famille à Europapark un jour de grande affluence, en plus moi en Cruella d'Enfer (je pouvais pas faire plus discret). Elle supporte à peu près tout SAUF mes cheveux (perruque) et les jupes. Donc pour raison professionnel, nous vivons séparée et de fait, je suis devenue une femme qui enlève ses cheveux quand elle entre dans la maison (pas toujours en fait et il y a crise). Si la motivation était de cacher que je suis une femme transgenre, c'est raté. Il y avait déjà une rumeur persistante à mon sujet et depuis que je suis devenue une femme, tout le monde le sait sauf les aveugles.

Souvent, l'aspect sexuelle est évoquée, c'est franchement réducteur. Il faudrait plutôt voir la jalousie et la complicité comme moteur.

C'est reparti ce matin au quart de tour. Je me prépare, mais je n'avais pas d'autres affaires que celles de hier autant dire pull façon fourrure avec une étoile et strass vert pastel et manteau assorti, genre plus féminin que ça tu meurs. Assorti à un jeans skinny avec grand oiseau brodé et bottes fourrées mouton à revers.

Crise des boobs...

Elle commence à comprendre que je suis une femme et pas à temps partiel. Elle découvre que je suis une femme au travail, chez le notaire, à la banque, à l'ex collège de ma fille,... tout le temps quoi et que toute la vallée doit le savoir. J'anime les conversations et alors ça ne fait que confirmer les rumeurs persistantes.
Est-ce un problème? Non.
Suis-je une femme transgenre? Oui.
Donc circulez, il n'y a rien à voir.

Gwendoline a écrit:C'est reparti ce matin au quart de tour. Je me prépare, mais je n'avais pas d'autres affaires que celles de hier autant dire pull façon fourrure avec une étoile et strass vert pastel et manteau assorti, genre plus féminin que ça tu meurs. Assorti à un jeans skinny avec grand oiseau brodé et bottes fourrées mouton à revers.

Crise des boobs...

Elle commence à comprendre que je suis une femme et pas à temps partiel. Elle découvre que je suis une femme au travail, chez le notaire, à la banque, à l'ex collège de ma fille,... tout le temps quoi et que toute la vallée doit le savoir. J'anime les conversations et alors ça ne fait que confirmer les rumeurs persistantes.
Est-ce un problème? Non.
Suis-je une femme transgenre? Oui.
Donc circulez, il n'y a rien à voir.

nos femmes Bio ont tendance à comparer la femme que nous sommes à une rivale qui leur a volée leur mari.

galwenne a écrit:nos femmes Bio ont tendance à comparer la femme que nous sommes à une rivale qui leur a volée leur mari.  

C'est pas faux. Mais souvent le qu'en dira-t-on est de mise. La jalousie est un autre facteur. Je ne vous dis pas combien de fois, elle m'a dit: Je n'ai jamais vu ça, c'est beau. Je voudrai le même. La femme qui veux piquer les affaires de sa femme transgenre. L'inverse des commentaires habituels!!!

bonjour,
pour ma part je viens de divorcer, et ce divorce est un peu médiatisé...:
https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand/justice/puy-de-dome/2018/12/12/pere-et-transgenre-kyrsten-a-obtenu-la-garde-de-son-fils_13080926.html#refresh

https://www.komitid.fr/2018/11/14/tour-de-france-des-familles-episode-7-8-a-thiers-la-victoire-dune-mere-trans-pour-la-garde-de-son-fils/

j'ai fait aussi une vidéo là-dessus:


tout cela pour encourager les parents que nous sommes de ne partir perdant.e.s d'avance

On dit souvent qu'un mauvais accord vaut mieux qu'un bon procès . . . enfin quand c'est possible, ce n'est hélas pas toujours le cas . . .

Et puis ces bagarres sont terribles, les ambiances pourries finissent par nous faire dériver vers 'une bagarre contre les ex, alors que c'est justement pour les enfants qu'il faudrait se battre

Se battre "contre un ex" est totalement négatif pour le(s) gamin(s), c'est juste bon à les déstabiliser et leur imposer des souffrances inutiles, et ils n'ont pas besoin qu'un juge leur dise qui est "le meilleur" de leurs parents, ils le savent déjà très bien par eux mêmes. Pourtant c'est bien ainsi que la justice impose les choses . . .

Se battre "pour son enfant" . . . je vous laisse réfléchir à ce que celà implique, pas forcément facile en effet pour tout le monde, . . . . . . et pas forcément perçu de la même façon non plus, je me rappelle d'un livre paru vers ma naissance qui traitait de l'élevage des enfants . . . vous savez mainteant le pourquoi de mon côté rustique, lol

Par expérience perso, et qu'on soit transgenre ou non, rien ne vaudra jamais une médiation familiale dans les régles, bien sûr à supposer de tomber sur un médiateur qui a envie de s'investir, ainsi bien sûr que les 2 ex . . . je peux vous dire qu'une séance de médiation c'est souvent bien pire que la pire des séances chez un psy, mais quand on peut le faire, ça vaut le coup

Courage à toutes celles qui passent par ces moments qui seront de toutes façons toujours  beaucoup moins faciles que les meilleurs des conseils . . .

Bonjour,

Mon intervention semblera peut-être mal venue, surtout pour celles qui sont en plein coming-out après plusieurs années de vie commune, mais je me mets à la place de leur femme. Je me poserais plusieurs questions au niveau de la confiance, si j'apprenais que mon époux se travestissait en cachette. Est-ce qu'il me cache d'autres choses encore ? Il a donc joué au mari et au père durant toutes ces années ? Il n'a pas eu confiance en moi pour en parler avant ? Il me prenait donc pour une idiote pour ne pas en discuter avec moi ?

Et puis entre nous, n'y a-t-il pas un peu d'égoïsme à vouloir que tout continue comme avant, une fois la décision prise de vivre en full-time, comme si rien n'avait changé ? Vous imposez donc à votre femme de devoir vivre avec une femme ? Sans parler du niveau sexuel qui ne me regarde pas, c'est quand même lui demander de vivre en tant que lesbienne socialement.

Vous me direz que mes critiques sont bien faciles, venues d'une consoeur qui n'envisage pas (pour l'instant ?) de vivre en full-time. Certes mais j'ai effectué mon coming-out depuis le début de notre rencontre. Cela faisait 3 jours que nous étions ensemble quand je lui ai parlé de Danièla, lui ai montré mes affaires (vu le nombre, sa réaction fut de me dire que cela était important pour moi), et surtout je suis apparue à ses yeux, pour qu'elle voit que j'existais physiquement. Là aussi, j'ai du mal à comprendre d'annoncer à sa femme que l'on est une femme, tout en restant en mode masculin ! Comment peut-elle s'imaginer à quoi vous ressemblez sous le mode féminin ? Quel genre de femme s'imagine-t-elle que vous êtes ? De vous montrer peut aussi la rassurer de votre démarche.

Et je continue sur ma lancée, concernant le fait de vivre en full-time avec sa conjointe. Pour l'instant, au quotidien dans notre maison, je mets des leggings et laisse mes cheveux longs libres. Au niveau bijou je porte des clous d'oreilles et parfois des bracelets. Elle me voit maquillée et en jupe uniquement lorsque j'effectue une sortie depuis chez nous.
J'ai dernièrement testé sa limite acceptable, en lui demandant quelle serait sa réaction si je vivais en full-time. Elle m'a clairement affirmé qu'elle n'a pas envie de vivre avec une femme et donc cela ne lui conviendrait pas. J'avoue que cela m'a rassurée, car pour l'instant j'envisage cette éventualité uniquement pour aller vivre avec un homme. Mais encore une fois, je ne suis pas dans cette situation.

Si malgré mes propos "politiquement incorrects" je poste ce message, c'est pour vous faire prendre conscience que ce genre de situation n'est pas facile à vivre pour l'autre, surtout après tant d'années de non-dits. C'est une telle remise en cause qu'il faut désormais de la franchise pour que votre décision soit acceptée et si possible comprise. Imaginez le cas inverse, votre femme vous annonçant qu'elle va désormais vivre en homme, alors que vous-même ne seriez pas transgenre ?

Je vous souhaite plein d'énergie positive pour continuer dans votre démarche "vérité".

Bises

Danièla

Daniela a écrit:...mes propos "politiquement incorrects"...

Politiquement incorrects, peut-être pour certaines, mais tu as raison, raison et encore raison dans tes propos. Tu ne fait que faire un rappel d'une triste vérité, enfoncé des portes ouvertes.

En plus pour enfoncer un peu plus le clou, le fait que la conjointe le sache depuis très longtemps ne change rien à la problématique. Le mienne me la rappelle régulièrement dans des mots très proche des tiens. D'autres ont utilisé des mots proches des tiens, sur le fait de devenir des lesbiennes socialement parlant.

Maintenant comme nous vivons séparément pour des raisons professionnelles, j'aménage mon "full-time" au domicile familiale, pas de perruque et pas de jupe, pour le reste c'est a peu près acceptable pour ma femme. Mon problème, c'est que j'ai pendant des années jouées avec le feu avec parfois la complicité de ma femme. A force de jouer avec le feu, un jour, je m'y suis brûlé. Maintenant, personne ne peux s'imaginer, les tourments qui m'habitent, lorsque je n'est pas mes cheveux (perruque) hors du domicile. Heureusement que j'ai une couleur pour atténuer ces moments et pouvoir me regarder dans un miroir. Depuis quelque temps, jouer le "garçon" commence à devenir insupportable. Sans parler de nouveaux démons qui sont apparus, le Monsieur et le deadname.

Je pensais pouvoir vivre tranquillement un "full-time" car j'avais 20 ans d'expériences de vie androgyne très féminine. Je m'étais jamais imaginée des conséquences psychologiques du passage au "full-time".

Bises
Gwendoline

Bonjour Gwendoline,

Merci pour tes propos, car j'avoue que j'avais un peu peur que mon intervention puisse paraître comme des reproches, alors que mon but était de faire comprendre que la situation est aussi difficile à vivre pour la conjointe.

Ce que tu écris sur ton expérience personnelle évoque des échos en moi, qui vit aussi séparée de ma femme la semaine pour raisons professionnelles. Il m'arrive aussi de porter des vêtements féminins pour aller travailler. Bref, je joue avec le feu comme tu dis.

C'est pourquoi, si tu le permets, je te contacterai en mp pour se rencontrer et en parler de visu. Ce sera plus riche que par posts interposés.

Bises

Danièla

Gwendoline a écrit:

Daniela a écrit:...mes propos "politiquement incorrects"...

Politiquement incorrects, peut-être pour certaines, mais tu as raison, raison et encore raison dans tes propos. Tu ne fait que faire un rappel d'une triste vérité, enfoncé des portes ouvertes.

En plus pour enfoncer un peu plus le clou, le fait que la conjointe le sache depuis très longtemps ne change rien à la problématique. Le mienne me la rappelle régulièrement dans des mots très proche des tiens. D'autres ont utilisé des mots proches des tiens, sur le fait de devenir des lesbiennes socialement parlant.

Maintenant comme nous vivons séparément pour des raisons professionnelles, j'aménage mon "full-time" au domicile familiale, pas de perruque et pas de jupe, pour le reste c'est a peu près acceptable pour ma femme. Mon problème, c'est que j'ai pendant des années jouées avec le feu avec parfois la complicité de ma femme. A force de jouer avec le feu, un jour, je m'y suis brûlé. Maintenant, personne ne peux s'imaginer, les tourments qui m'habitent, lorsque je n'est pas mes cheveux (perruque) hors du domicile. Heureusement que j'ai une couleur pour atténuer ces moments et pouvoir me regarder dans un miroir. Depuis quelque temps, jouer le "garçon" commence à devenir insupportable. Sans parler de nouveaux démons qui sont apparus, le Monsieur et le deadname.

Je pensais pouvoir vivre tranquillement un "full-time" car j'avais 20 ans d'expériences de vie androgyne très féminine. Je m'étais jamais imaginée des conséquences psychologiques du passage au "full-time".

Bises
Gwendoline

C'est quoi le deadname et les conséquences psychologique du passage au full- time ? il me semble que vivre socialement en femme n'a pas grand chose a voir avec un parcours fut il long dans le travestisme ou l'androgynie puisqu'il n'y a plus d'aller retour possible mais seulement un aller simple .

Je savais que s'était un aller simple et que vivre socialement en tant que femme est bien entendu différent. Mais, je m'imaginais un tout autre timing et pouvoir vivre par exemple avec le deadname bien plus longtemps. Michelle, malheureusement il n'y a pas de mode d'emploi pour une transition idéale et réussie. Ainsi, je ne pouvais imaginer ou anticiper certains effets psychologiques qui me sont propres. Autre exemple, l'oubli du CO avec ma mère au autre grand n'importe quoi.

Comme je ne savais pas ce que signifiait le terme "deadname"(nom usité avant la transition), j'ai effectué une recherche sur le web, et j'ai trouvé cette article intéressant :
https://tetu.com/2018/11/26/twitter-sengage-personnes-trans/

Dans le même genre d'info, google a publié hier les recherches les plus populaires en 2018, et j'ai été surprise d'y trouver le mot "transgenre".