VOUS N’AVEZ À CONVENIR À PERSONNE

un texte intéressant (trouvé sur facebook)
bises
sophie


VOUS N’AVEZ À CONVENIR À PERSONNE
Hello les amis
Aujourd’hui j’aimerais vous parler de la case dans laquelle la société et le Monde essaient de vous mettre. Une case qui ne vous appartient pas, une case qui n’est pas vous, mais surtout une case qui n’est pas libre.
Pourquoi donc la société, certains amis et parfois même la famille tentent de nous faire entrer dans un moule particulier ? Il y a de nombreuses raisons ancestrales à cela mais j’aimerais aujourd’hui mettre l’accent sur une raison au sens actuel du terme.
De nos jours les personnes qui nous entourent, y compris nous même, sommes plus ou moins durement habitués à vouloir ramener l’autre dans notre champ de croyances, dans notre façon de percevoir la réalité qui nous entoure. Mais pourquoi donc ? Tout simplement parce que l’humain cherche à se valider à travers l’extérieur, à travers les autres. Ainsi donc il va sans arrêt tenter de convaincre, ou de persuader, ou d’avoir raison, dans le simple objectif inconscient de vouloir valider sa propre vision du Monde, c’est à dire de vouloir se “rassurer”.
Ce faisant nous sommes plus ou moins habitués à vouloir faire entrer l’autre dans notre vision des choses afin de nous préserver d’une éventuelle remise en question qui viendrait potentiellement bouleverser notre identité, notre rapport au Monde.
Voilà pourquoi les gens souhaitent vous coller dans une case qui les rassure, une case qui ne vient pas “menacer” leur vision du Monde, une case qui ne vient pas “bousculer” la manière dont cela les arrange de vous percevoir. Oui car cela nous arrange de percevoir untel ou untel de telle ou telle manière. Comme une sorte d’étiquette nous arrangeant bien que nous collons inconsciemment sur les autres dans le but de nous “prémunir” d’une éventuelle remise en question.
Ainsi donc l’humain peut même aller jusqu’à la violence pour asseoir sa position. Une violence qui nait d’une peur bleue de se retrouver nez à nez avec certaines vérités le concernant et concernant son idée du Monde construite sur mesure.
Alors que faire de tout ça me direz vous ?
Simplement prendre Conscience que pour solutionner cela, il nous faut commencer par cesser de nous conformer aux exigences des autres. De sortir du moule que nous nous sommes nous même érigé années après années en nous forçant à prendre pour argent content les différents avis extérieurs nous concernant. Oui car si nous souhaitons un Monde plus juste il nous faut prendre notre responsabilité individuelle en cessant de donner le mauvais exemple quand nous nous conformons dans un sens qui n’est pas le nôtre, quand nous nous soumettons à une volonté extérieure à nous même.
Redevenons libre d’être qui nous sommes, c’est à dire d’être comme on est sans ne plus nous abaisser au “qu’en dira t’on” si je me laisse être simplement qui je suis.
VOUS N’AVEZ À CONVENIR À PERSONNE ✓Auteur : Jérôme RodAnge

Les petites cases ont le chic de m'énerver. Quelques temps après ma transition sociale, une personne bien intentionné, m'a mise dans la case lesbienne sans que je lui est rien demandé. WTF
Ma femme et moi nous nous reconnaissons dans aucune petite case (ils peuvent se les manger les biens pensants).
La seule case à laquelle je m'associe c'est femme transgenre binaire. Et là aussi, ce n'est pas ma tasse de thé. Dans les faits, c'est Gwendoline (ou Philippe pour mes deux récalcitrantes - oui, c'est toujours un de mes prénoms, le troisième) et plutôt papa en famille. Pour le genre, c'est le féminin et si quelqu'un utilise le masculin, rien à cirer, il n'y a pas mort de femme er ça m'amuse.
J'ai appris avec le temps à être philosophe sur la perception et les attentes de la société ou d'autruis. J'ai pris une très grande distance et je fais les choses qui me plaisent et me conviennent à moi et pas aux autres. Bien entendu dans le respect d'autrui (ce qui n'est pas forcément réciproque).

Je verrais le texte proposé par Sophie D plutôt dans le rayon "Produits de longue conversation".

Parce qu'il y aurait évidemment beaucoup à dire sur le sujet....

Mais comme on a déjà beaucoup écrit à ce propos sur ce site, je me contenterai de dire : "c'est pas faux !"

J adhère complétement a ce texte

Moi aussi ça m'énerve prodigieusement, ce monde des "petites cases", mais j'ai bien peur qu'il ne soit inévitable à partir du moment où on est autre chose qu'un vulgaire caillou . . .

A partir du moment où on acquiert le statut d'être vivant muni d'un cerveau, il est indispensable de construire un "référentiel" pour positionner ce qui est bien, ce qui n'est pas bien, ce qui est permis et ce qui est interdit . . . ainsi certainement que pour répondre (et surtout se rassurer . . . . ) devant des questions beaucoup plus existentielles . . . . chacun et chacune a besoin d'un référentiel et de certitudes pour exister, ne serait-ce qu'une simple carte dans laquelle on a "totale confiance" pour se rendre d'un point à un autre . . . . mais aussi plus généralement avoir une représentation mentale "personnellement satisfaisante et surtout rassurante" du monde qui l'entoure et de la façon dont il doit fonctionner.

Pendant longtemps ce sont surtout les religions qui ont construit ce référentiel, l'avantage était un partage de valeurs essentielles beaucoup plus répandu dans la population sous forme de "troncs communs", l'inconvénient était de risquer le bûcher, la lapidation ou la crucifixion lorsqu'on voulait s'en écarter . . . ou de risquer la "reprogrammation culturelle et sociale" si ce n'est le goulag dans les zones où la politique a pris le pas sur la religion . . .

Un autre inconvénient était aussi de vivre avec des certitudes totalement fausses, comme la "platitude" de l'univers qui a prévalu pendant longtemps, mais cet inconvénient est une caractéristique inévitable à tout référentiel, aucun ne peut etre parfaitement exact devant la vérité absolue . . .

Aujourd'hui avec la perte de vitesse de beaucoup de religions, ces troncs communs tendent à disparaître, et on assiste à la multiplication des écarts . . . donc autant de désaccords potentiels entre individus (ou groupes d'individus) lorsqu'il s'agit d'interpréter tel ou tel événement.

Multiplication des écarts facilitée bien sûr par les moyens modernes de communication comme le web, mais sans doute aussi multiplication des lacunes, en évoquant ce phénoméne je pense par exemple aux manifs de gilets jaunes incapables d'expliquer contre quel probleme ils manifestaient . . .

Jusqu'à présent la diplomatie, qui consiste à inventer une "belle histoire" capable d'expliquer un evenement ou une idée de façon à satisfaire des référentiels différents a  pu apporter des réponses, mais elle risque d'atteindre ses limites devant la multiplication des référentiels qui perdent de plus en plus leurs valeurs collectives . . . dans notre cas l'invention du concept de transgendérisme pour remplacer compléter celui de transexualité n'est au fond à mon avis qu'un exemple de plus de cette approche "diplomatique"

Nous memes ici nous sommes rassemblées autour d'un tronc commun de référentiel, mais qui ne concerne que 300 personnes, et malgré tout avec des écarts . . .

Je ne sais pas comment tout ça va évoluer, l'idéal serait d'intégrer un peu plus de modestie à tous ces référentiels, ça irait dans le sens de la tolérance, mais un référentiel qui n'est plus construit autour de certitudes n'est plus un référentiel . . .

Nous avons lancé avec Galwenne un début de discussion dans lequel j'ai évoqué les lois psychologiques utilisées en hypnose, l'une d'entre elles s'appelle la loi de l'effet dominant et s'exprime par "un sentiment fort remplace spontanément un sentiment faible" En ce sens des valeurs tres fortes pourraient permettre de ramener cet éparpillement de référentiels individuels à des valeurs davantage communes, mais malheureusement les sentiments les plus forts sont certainement la peur et la colere,  l'histoire a montré des exemples en ce sens qui n'ont pas été particulièrement brillants . . . et l'ambiance anxiogene du moment n'est pas vraiment rassurante non plus . . .

La seule solution viable à mon avis serait que chacun finisse par accepter comme une chose normale  que le référentiel de l'autre puisse etre différent du sien, mais ça implique le dialogue et l'acceptation de l'autre, c'est tellement fatiguant . . .

Tout ça pour dire que dans "mon référentiel à moi" ( qui a forcément beaucoup de qualités et peut etre quelques imperfections   ), ce monde des petites cases n'est pas une anormalité mais une nécessité vitale, il ne faut pas chercher à lutter contre car ce serait lutter contre nous mêmes, ni non plus l'ignorer car celà reviendrait à nous renier nous mêmes, mais au contraire l'accepter et simplement viser à l'améliorer en essayant d'éviter les grandes erreurs du passé

Et même si on est bien d'accord que c'est sacrément énervant . . .

Remarquons également que dans cette vision, vouloir ignorer purement et simplement le référentiel de l'autre revient à faire un bras d'honneur à ses certitudes et autres convictions, ou mettre le pied sans le vouloir dans le cycle de violence évoqué plus haut . . .



et  . . .

Stéphanie, j'ai tout lu. Ca vaut les plaques d'immatriculation Belges.
Voici le résultat :

Bises,
Sophie.

A poufffff Stéphanie tu m en mettra deux boites SVP



Merci

Par rapport au problème de classer dans des petites cases, je suis plutôt de l'avis exprimé par Stéphanie : c'est un mal nécessaire. Cela permet de se comparer, de voir où on se classe soi-même. Cela permet d'avoir des points de référence communs, partagés au sein de la société dans laquelle on vit.

On pourrait dire que le classement commun n'est pas la somme des classements individuels, or aujourd'hui chacun voudrait que l'on reconnaisse son propre classement.

Pour appliquer cela à ma transidentité, je pressens toujours le risque de m'auto-conformer au classement homme/femme. C'est pourquoi j'essaie de ne pas "jouer à la femme", mais de laisser vivre ma féminité, avec ses propres contours, donc avec ses limites. Je ne veux surtout pas me forcer à être plus féminine que je le suis.

Bises

Daniela a écrit:Par rapport au problème de classer dans des petites cases, je suis plutôt de l'avis exprimé par Stéphanie : c'est un mal nécessaire. Cela permet de se comparer, de voir où on se classe soi-même. Cela permet d'avoir des points de référence communs, partagés au sein de la société dans laquelle on vit.

On pourrait dire que le classement commun n'est pas la somme des classements individuels, or aujourd'hui chacun voudrait que l'on reconnaisse son propre classement.

Pour appliquer cela à ma transidentité, je pressens toujours le risque de m'auto-conformer au classement homme/femme. C'est pourquoi j'essaie de ne pas "jouer à la femme", mais de laisser vivre ma féminité, avec ses propres contours, donc avec ses limites. Je ne veux surtout pas me forcer à être plus féminine que je le suis.

Bises

Hihi, je me sens moins seule tout à coup . . .

Dans tout ça je crois que le grand secret, c'est d'arriver à concilier une certaine "harmonie" entre nous mêmes et la perception des autres, tout en préservant un certain équilibre entre ce qu'ils voudraient voir et ce qu'on voudrait montrer de nous mêmes, Daniela l'explique bien mieux que moi.

Un peu comme un artiste qui expose ses toiles, et en ayant conscience que même si peu peuvent plaire à la grande majorité, ceux qui plaisent s'en sortent généralement mieux que les autres  . . . la plupart du temps c'est l'originalité qui leur permet de se distinguer, ils amenent quelque chose qui n'existe pas encore, càd qui n'est encore prévu dans aucun référentiel . . .

C'est aussi comme ça que fonctionnent la pub ou la démagogie, on s'adresse à ces regles rangées dans toutes ces petites cases dont vous n'avez pas conscience avec une musique de charmeur de serpents . . . personnellement je préfére la démarche de l'artiste qui me semble plus saine . . .