et avec vos épouses, comment ça se passe?

Michele-Anne a écrit:

J'ai fait huit ans d'allemand première langue et je détestais cette langue qui m'a été imposée par mes parents (c'était l'époque où elle était à la mode à cause de la construction européenne et le partenariat franco-allemand). Aussi, j'ai mis un point d'honneur à ne jamais l'apprendre pendant ces huit années, ce qui n'a pas été sans quelques déboires vu que ma moyenne dans cette matière était proche de zéro: quand la prof m'interrogeait, je ne répondais pas et dans les contrôles écrits je répondais par oui ou non...

Bref, tout ça pour dire que vraiment je haïssais cette langue... Et puis un jour j'ai découvert Annette Gerlach à la télévision, qui officiait sur Arte et qui faisait de cet affreux galimatias pour soudards une vraie partition musicale (sans parler de son charme propre). Oui, je maintiens, l'allemand bien parlé par une femme (c'est à dire articulé et tout et tout) est une très belle chose (et c'est moi qui dis ça !)

J'étais comme toi même si c'était en seconde langue, et je crois que c'était bien notre drame en France, et c'est une prof d'Allemand qui me l'a elle même expliqué un jour, la plupart de nos profs d'Allemand de ma jeunesse avaient une personnalité assez spéciale, ça ne donnait vraiment pas envie. J'espère que ça a changé, mais du coup j'ai encouragé mes gamins vers d'autres langues.
D'autant plus dommage que quand on découvre le pays, on rencontre des gens qui n'ont rien à voir avec nos profs d'Allemand et que leur langue n'est pas si difficile, au bout d'a peine un an de travail régulier avec eux j'arrivais facilement à suivre leurs apartés en réunions.

Chantal a raison : on s'est bien éloigné du sujet initial. Mais c'est l'un des charmes d'Agora, ces digressions...
Pour revenir au thème initial :
Mon épouse sait pour Sophie mais je pense qu'elle s'en fait une idée largement inexacte. Mais, après en avoir un peu parlé ensemble, elle ne souhaite pas en parler...
J'aimerais tant lui en parler..
Comment faire pour renouer le dialogue ?
Je pense créer volontairement une "inadvertance" : laisser trainer une jupe une photo sous ses yeux par exemple...
Merci pour vos avis.

Sophie MAJORETTE a écrit:Chantal a raison : on s'est bien éloigné du sujet initial. Mais c'est l'un des charmes d'Agora, ces digressions...
Pour revenir au thème initial :
Mon épouse sait pour Sophie mais je pense qu'elle s'en fait une idée largement inexacte. Mais, après en avoir un peu parlé ensemble, elle ne souhaite pas en parler...
J'aimerais tant lui en parler..
Comment faire pour renouer le dialogue ?
Je pense créer volontairement une "inadvertance" : laisser trainer une jupe une photo sous ses yeux par exemple...
Merci pour vos avis.

Si tu trouves la bonne formule, fais nous part de ton expérience :)

Bisous

Sophie MAJORETTE a écrit:
Comment faire pour renouer le dialogue ?
Je pense créer volontairement une "inadvertance" : laisser trainer une jupe une photo sous ses yeux par exemple...
Merci pour vos avis.

Coucou Sophie,

Un "petit clash" est effectivement ce que je conseillerais pour faire réagir afin de démarrer le dialogue avec quelqu'un qui le refuse, mais maintenant que je sais que ton épouse tolère une partie de ton existence, il me semble qu'une certaine forme de "dialogue" s'est instauré, même s'il est silencieux . . . tu as déjà obtenu des approbations non verbales, même si elles sont bien sûr limitées . . et elle s'est plutot engagée dans une certaine forme de "soutien" à ton égard, à mon avis et même si elle n'en parle pas elle n'en pense certainement pas moins et avec beaucoup de questions . . . qui doivent aussi lui faire peur, or quand on a peur on ne réagit pas sereinement.
Dans la situation j'aurais plutôt tendance à m'orienter vers des initiatives pouvant la "rassurer". Ca peut démarrer du simple "merci" pour l'acceptation partielle de ton existence mais ça peut aussi aller vers des initiatives plus concrètes, comme un cadeau "de la part de Sophie", dans tous les cas il me semble que la gentillesse sera plus efficace que la provocation.
Tu peux même imaginer des cartes supplémentaires dans la manche, dans le cas du "cadeau de Sophie" et si tu sens que ça se passe bien, tu pourrais même rajouter "si-si, je t'assure, c'est même Sophie qui est allée l'acheter, tu veux voir la photo ?"
Il faut également voir quand elle t'a dit qu'elle refusait d'en parler, si c'était il y a plusieurs mois elle a peut etre changé d'avis . . . n'oublie pas qu'il n'est de problème que le temps ne saurait résoudre . . . ne sois surtout pas trop impatiente, vas y pas à pas et ne te lance surtout pas dans une nouvelle enjambée avant d'avoir parfaitement stabilisé tes escarpins . . .
Bises
Steph

Même si j'ai de la chance de ce côté là. J ai fait preuve de beaucoup de diplomatie et beaucoup de dialogue. En effet j'ai mesuré l impact familial et je me suis premunie afin de ne pas rentrer dans un conflit compliqué à gérer.
Beaucoup de dialogue et démontrer qu'il ne s agit pas d un simple fantasme sexuel comme le croient beaucoup d épouses. Mais d une façon de vivre correspondant à notre personnalité. Ce qui peut aider c est actuellement il y pas mal de sujet sur la trans identité à la TV. Il est intéressant de les visionner avec son épouse pour démontrer que nous ne sommes pas des monstres ou autres personnages.....
Les médias liberent la parole et cela peut être la soupape de sécurité et éviter les conflits de familles qui se détruisent.
Bonne journée à toutes

Tres bonne idée les articles des médias, pour aborder le sujet en douceur, c'est plus facile d'en parler quand il s'agit de sujets "extérieurs" où on est moins directement impliqués. Ma compagne connaît également Agora, je pense que ça l'a également bien rassurée, aujourd'hui je commence même à penser qu'elle me jalouse d'avoir tellement d'amies qu'elle ne connaît pas . . .
Pour ma part j'ai parfois eu recours à la provocation (en serrant les fesses . . ) lorsqu'il s'agissait de faire sauter de gros bouchons, mais l'approche douce est effectivement beaucoup plus facile à gérer . . . et tout autant efficace sinon plus, elle possède surtout le gros avantage de pouvoir s'utiliser tous les jours lorsque le "dialogue" commence à devenir plus facile.

Il y a 2 ans je me rappelle que ma compagne (qui savait déjà et commençait à supporter plus ou moins bien Stéphanie à la maison) était partie à l'autre bout du monde, elle était tellement détendue que je lui avais envoyé pour la première fois des photos de Stéphanie par sms, on en riait par messages interposés, je lui avais même annoncé que c'était Stéphanie qui irait la chercher à l'aéroport . .  mais quand elle m'a vue à son arrivée apres 20 heures de voyage, la fatigue l'avait totalement dépréparée, elle a failli avoir une syncope et il m'a fallu plus de 20 mn pour la sortir de son état grincheux sur la route du retour.
L'an dernier on a remis ça, mais l'ambiance était beaucoup plus détendue, on s'est même arrêtées dans un centre commercial en cours de route . . .
Et il y a quelques jours elle a remarqué qu'un couple me regardait bizarrement dans un centre commercial, elle est allée spontanément leur faire la morale . . . et a râlé pendant 20 mn dans la voiture au retour contre les cul-terreux à l'esprit étroit . . .

Ce petit exemple pour montrer que même si on a l'impression qu'il ne se passe rien dans nos vies au jour le jour, les idées évoluent sacrément . . . Positivez les filles, la vie est plus belle qu'on pourrait le croire !

Bonne semaine les amies

Nos épouses ou conjointes se sentent volées par cette femme qui apparaît en nous.
Je reste vigilant et démontre que
Catherine ne sera jamais la femme qui remplacera la conjointe. Nos femmes ont surtout peur d'être mise en touche.
Donc il faut les rassurer constamment et montrer que notre féminité ne sera pas la boule qui va faire tomber le jeu de quilles mais bien au contraire ma féminité est un moyen de mettre de la douceur dans notre foyer.
Je peux m exprimer au féminin à la maison assez facilement. Mais je ne perds pas en mémoire mon rôle d homme à la maison. J'ai réussi à mettre en place cette façon de faire et je le cultive au quotidien. Actuellement ça fonctionne.
Je le souhaite à vous toutes
Sur ne pas brusquer ni imposer mais dialoguer et démontrer notre bonne volonté.

Après une nuit où ma virilité n'a pas été mise en doute, je tente une journée en femme devant mon épouse (Cela faisait qu'elle ne m'avait pas vue en femme).

Pour l'instant, tout va bien ...

Bisous
Aurélie

Aurélie a écrit:Après une nuit où ma virilité n'a pas été mise en doute, je tente une journée en femme devant mon épouse (Cela faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas vue en femme).
Pour l'instant, tout va bien ...

Bisous
Aurélie

Suite:
Je n'ai pas pu échapper à une discussion.
Il a fallu dire et redire des choses déjà dites plusieurs fois en 33 ans de vie commune.
Vous avez raison; nos compagnes ont besoin d'être rassurées, mais elles doivent aussi comprendre que nous ne pouvons pas lutter contre ce que nous sommes ...
Ma conclusion a été la suivante: "La vie est faite de compromis".

Bisous
Aurélie

Catherine a écrit:Nos épouses ou conjointes se sentent volées par cette femme qui apparaît en nous.
Je reste vigilant et démontre que
Catherine ne sera jamais la femme qui remplacera la conjointe.  Nos femmes ont surtout peur d'être mise en touche.  
Donc il faut les rassurer constamment et montrer que notre féminité ne sera pas la boule qui va faire tomber le jeu de quilles mais bien au contraire ma féminité est un moyen de mettre de la douceur dans notre foyer.
Je peux m exprimer au féminin à la maison assez facilement.  Mais je ne perds pas en mémoire mon rôle d homme à la maison.  J'ai réussi à mettre en place cette façon de faire et je le cultive au quotidien.  Actuellement ça fonctionne.
Je le souhaite à vous toutes
Sur ne pas brusquer ni imposer mais dialoguer et démontrer notre bonne  volonté.

Tou à fait de votre avis Catherine

N'oubliez pas non plus que le temps fait son oeuvre, au demeurant pacificatrice et rassurante . . .
J'en veux pour preuve une déclaration de ce jour de mes gamins qui m'ont félicitée d'avoir fait un effort vestimentaire notable . . .alors que aujourd'hui c'étaient  bottines à talons de 7cms, magnifiques leggings anthracite, tee shirt bordeaux et veste en laine croisée grise et blanche bordée de fourrure . . . avec le temps ça passe mieux, ils s'habituent et finissent même par trouver ça sympa
Ce qui ne m'a pas empêchée (Lol, Catherine tu as bien raison aussi) de leur montrer que je n'avais rien perdu pour autant de ma dextérité à la tronçonneuse . . .  ce matin on a nettoyé des arbres morts que j'avais déjà abattus ces derniers temps dans le verger . . .
Et courage, Aurélie, tu es sur le bon chemin mais il n'est pas toujours facile, garde surtout le moral, c'est une oeuvre de longue haleine, qui vaut vraiment le coup d'etre poursuivie, on aimerait tant que nos compagnes acceptent immédiatement sans états d'âmes . . .

Merci, Stéphanie,
pour tes encouragements.

Cela fait 33 ans qu'elle sait.
Aujourd'hui, depuis le temps, nous devrions avoir un niveau de complicité qui nous permettrait - au moins - de faire quelques sorties entre filles. On en est encore très loin ...

La route est longue, les années passent et, à chaque discussion, on a toujours l'impression de repartir de 0 ...

Bises
Aurélie

...


cet article du monde pour apporter a la discussion

« Je l’ai vécu comme un tsunami » : mon mari est devenu ma femme

Après des années de vie commune, ils ont changé d’identité de genre, de prénom, d’apparence. Un véritable chamboulement pour leur compagne.

https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/02/07/je-l-ai-vecu-comme-un-tsunami-mon-mari-est-devenu-ma-femme_6028800_4497916.html

l integralite du texte disponible en pdf  ici

merci Béa !

Petit témoignage personnel :
Alors, déjà, mon épouse aime mon côté féminin, du moins, la sensibilité et ma manière d'être.
Ensuite, elle sait que j'aime me sentir en femme et mes vêtements féminins sont dans une penderie bien en vue.
Par contre, elle n'aime pas me voir en femme car elle a alors l'impression d'être avec une femme et plus avec un homme .... Donc, je profite de ses absences pour me sentir femme (même si je ne lui ai jamais dit ouvertement, il est évident qu'elle le sait, mais on en parle jamais)
Le seul moment où je peux me sentir femme avec elle reste le carnaval, où elle m'accompagne (souvent à contre coeur) mais une fois sur place, elle adore !
Pour cette occasion, je commence à me laisser pousser les ongles (parfois même exagérément) non sans avoir de petites remarques au passage.
Ensuite, je commence à me mettre du vernis transparent et du vernis rouge (j'adore) la veille (cette année je vais même me poser des tatouages éphémères sur le corps (des fleurs).
Le jour du Carnaval, c'est déjà une séance de maquillage (à peu près une heure) avant d'enfiler les habits et des chaussures plates (pour conduire), les chaussures à talons étant dans mon sac.
En route pour le Carnaval (en fin de matinée), suffisamment tôt pour trouver une place sur un petit parking, puis, déjeuner dans un petit resto-snack du coin en attendant l'heure (14-15h) et le début de festivités .... Mais je vous promet des photos des deux jours

Bises

Aurélie a écrit:
La route est longue, les années passent et, à chaque discussion, on a toujours l'impression de repartir de 0 ...

33 ans? Dur.. Ça semble sans issue.

Avalon a écrit:

Aurélie a écrit:
La route est longue, les années passent et, à chaque discussion, on a toujours l'impression de repartir de 0 ...

33 ans? Dur.. Ça semble sans issue.

En effet, et pour la retraite (que j'espère vivre un max en femme), j'ai déjà essuyé un non (mais qui n'est pas catégorique ...).

à suivre ...

Agir ou subir . . . regrets ou remords . . .

A l'un des extremes, on se fait gauler, on s'en prend plein la poire, on se sent penaude et on ne sait pas quoi dire, et au bout du compte Madame a réussi à asseoir un peu plus son autorité . . . et à l'avenir on se sentira encore plus coupable et fautive, avec de plus en plus de mal à vivre une situation qui finit par pourrir notre vie. Je pense que c'est le cas de beaucoup d'entre nous . . .

A l'autre extreme on décide d'engager une transition et on met sa compagne devant le fait accompli, et on se retrouve dans les cas extrêmes évoqués par l'article du Monde, ou même au delà . . .

Et entre les deux une multitude d'autres circonstances . . . .

Mais dans tous les cas des crises et de la souffrance, qui sont d'autant plus inutiles si la situation ne change pas d'un poil entre avant et apres . . . et qui deviennent totalement nocives à la longue . . .

Pour ma part je pars du principe qu'il vaut mieux agir quitte à aller au conflit, mais pour que ce soit positif il faut veiller à ce que chacun en ressorte en ayant gagné quelque chose. Un truc que je disais souvent dans mon boulot, qui n'a pas souvent été bien compris "le plus important pour réussir une coopération est de veiller en permanence à ce que le partenaire y trouve son compte au moins autant que nous". Je sais que c'est facile à dire, mais c'est à chacun et chacune d'etre inventif(ve).

Stephanie Dupont a écrit:Agir ou subir . . . regrets ou remords . . .

Pour ma part je pars du principe qu'il vaut mieux agir quitte à aller au conflit, mais pour que ce soit positif il faut veiller à ce que chacun en ressorte en ayant gagné quelque chose. Un truc que je disais souvent dans mon boulot, qui n'a pas souvent été bien compris "le plus important pour réussir une coopération est de veiller en permanence à ce que le partenaire y trouve son compte au moins autant que nous". Je sais que c'est facile à dire, mais c'est à chacun et chacune d'etre inventif(ve).

Bonjour a toutes,
Discussion et sujet très passionnant et je rejoins Stéphanie, je ne vais pas être de bon conseil puisque moi je lui ai annoncé dès le début de notre relation.
Étant déjà à mon 3 eme mariage, d'ailleurs mes deux précédents divorces on tellement bien fait le ménage dans mes relations qu'il ne reste plus qu'une personne à part moi bien sur, je ne pouvait continuer à ne pas dévoilé mon secret et vivre dans le mensonge est très inconfortable, mes deux précédentes compagnes n'en ont jamais rien su.
Mais maintenant je dois dire que je vis beaucoup plus sereinement depuis 15 ans environ, plus question de me cacher, mentir,  je me sens vraiment libre, revivre.
Pour l'instant je n'ai pas envie de sortir dehors et reste habillée uniquement à l'intérieur de notre maison et comme nous sommes tous deux casaniers cela m'arrange un peu. Mais qui sait un jour j'irai peut être chercher du pain sans me déguisé en homme.
Bisous

Ah oui, le divorce, bonne machine à chasser les cons de notre univers ......
Moi aussi le divorce a bien fait le tri