fille garçon transgenre

Chacune , et chacun (pour les FTM) doit bien sûr gérer sa vie comme elle l'entend. Aller jusqu'à l'opération ne me semble pas indispensable pour nombre d'entre nous qui se sentent suffisamment femme sans aller jusque là; mais pour certaines, c'est une nécessité absolue!! nous n'avons pas à porter de jugement ni à distribuer des médailles à celles qui se font opérer, voire des mauvais points aux autres. Nous devons les respecter comme les autres et savoir où elles en sont de leur nouveau genre c'est du domaine du privé et ne peut regarder à mon sens que les intimes. Il me semble à vous avoir lies que nous sommes toutes d'accord malgré des formulations différentes.

chantal92 a écrit:

Désolée, Stéphanie, et ce n'est pas de la provocation de ma part, mais je n'ai strictement rien compris à ta succession de métaphores   -   et donc à ta réponse ! Que veux-tu dire exactement ?

Sans doute parce que tu as une approche tres égocentrée, mon message est plutôt guidé par l'empathie.

En l'écrivant je pensais à toutes les "silencieuses" et aussi et surtout à toutes les "disparues" qui sont parties vivre leur vie loin de notre curiosité . . . pour ces dernières, avoue que si elles nous avaient considéré comme de véritables amies, elles seraient resté . . . ou n'auraient pas "mis les voiles" . . .

Et apres l'avoir écrit et parlé de "vivre caché" j'ai découvert avec surprise la disparition de l'avatar de l'une de nos proches . . . sans doute le hasard, et pas forcément un rapport, mais au moins de quoi s'interroger . . .

Bonjour,

J'ai le droit d'avoir le genre qui me convient avec le sexe que je désire !
Il existe des transgenres binaires et non binaires : voilà un exemple de groupe à l'intérieur du groupe. Iels ne s'entendent pas vraiment, difficile de trouver un terrain d'entente.

Pour les transgenres binaires, le genre et le corps sexué doivent forcément être en phase. Pour iels, c'est insupportable cette non conformité. La période de transition apparaît souvent comme difficile, avec beaucoup de souffrance. La transition est alors un passage qui doit être le plus rapide possible (jamais assez rapide) pour passer d'un genre à l'autre, d'un sexe à l'autre.

Les transgenres non binaires ne sont pas forcément dans une dysphorie importante. Iels peuvent accepter leur corps comme ils sont ou avec des modifications mais ce n'est pas avec autant de douleur. La transition est alors un état, moi je l'appelle la transitude pour faire un distinguo. Je suis installée dans cet entre-deux.

Je suis une non binaire parce que je pense qu'il existe plusieurs possibilités de genre ( homme homme, homme, homme femme, femme homme, femme, femme femme - je reprends en partie à mon compte les séparations selon les esprits des amérindiens. ) et même plusieurs possibilités de sexe ( mâle, femelle, intersexe étendu à nos découvertes récentes, vous savez les xxx, xxy...).

Il est pour autant vrai que je suis une transgenre, que j'accepte mon corps tel qu'il est, que je n'ai besoin de personne pour m'autoriser à être, à exister, que je n'ai pas l'obligation même de m'habiller toujours en femme, que je peux même me comporter comme un homme, que je peux le dire, que je peux le taire, que je n'ai aucune explication à donner à qui que ce soit sur mon genre et sur mon sexe, que finalement ce que pense les autres, je m'en tape parce que ce qu'ils pensent ne concerne qu'eux mêmes. (*)....Il n'en reste pas moins vrai que je suis une transgenre ! Parce que je le dis, je le montre et je le soutiens.

La transition, ce n'est pas cette suite hormones et opérations diverses, ceci n'en est que la représentation. La transition est d'abord interne et ne se voit pas.

(*) Vous connaissez le test de Rorschach, le test des tâches d'encre. Ce test permet à un psychologue de trouver des informations sur le système psychique de celui qui décrit les tâches d'encre. Ici donc, la personne qui décrit un objet donne plus d'informations sur elle-même que sur l'objet qu'elle décrit.
Et bien je pense que le monde, les objets, les autres qui nous entourent, je pense que, à les décrire, nous dévoilons des traits de notre personnalité et nous apportons que peu d'informations concernant le réel du sujet ou de l'objet décrit.
Ce qui veut dire que si quelqu'un renvoie une image de moi, ce quelqu'un indique plus de choses sur sa personnalité que sur moi-même.

Bonne nuit
Julie Armande

Stephanie Dupont a écrit:
En l'écrivant je pensais à toutes les "silencieuses" et aussi et surtout à toutes les "disparues" qui sont parties vivre leur vie loin de notre curiosité . . . pour ces dernières, avoue que si elles nous avaient considéré comme de véritables amies, elles seraient resté . . . ou n'auraient pas "mis les voiles" . . .

Il y a beaucoup de raisons possibles à leur départ : parce que le site ne correspondait pas à leurs attentes ; font alors trois petits tours et puis s'en vont (cf Thérèse , évoquée récemment par Béatrice) ; parce qu'elles ont franchi une étape décisive (et peut-être ont-elles été heureuses d'avoir été accompagnées ; il y trois mois, une est revenue juste pour dire qu'elle était désormais totalement femme (réassignée) et donc nous disait Bye Bye ( Non, je ne relance pas le débat là-dessus ) Je ne crois pas que ce fut par manque d'empathie de notre part.