Les Vilaines”, un livre furieux mais tendre sur l’identité transgenre

Avec son roman Las Malas (“les vilaines”), l’auteure argentine Camila Sosa Villada a ému la communauté littéraire en Amérique latine, qui l’a récompensée d’un prix prestigieux. Également actrice et chanteuse, Camila Sosa dépeint dans ce livre l’identité transgenre, “une fête” amoureuse tout autant qu’un calvaire.




-20201218-roman_les_vilaines_un_livre_furieux_mais_tendre_sur_lidentite_transgenre]Article sur Courrier international.

*Les Vilaines, à paraître aux Éditions Métailié le 14 janvier 2021, 208 pages.
Article de la journaliste Sabine Grandadam

Merci pour l'information Annabelle.

merci pour l’info Annabelle.
bises

Merçi pour le partage Annabelle et joyeux Noel bisous Michelle

Annabelle46 a écrit:Les Vilaines, à paraître aux Éditions Métailié le 14 janvier 2021, 208 pages.

Nous sommes fin janvier, le livre a dû paraître.

L'as-tu acheté Annabelle ? Qu'elles sont tes impressions de lecture ?

Merci

Bises

Non je ne l'ai pas acheté,
Ci dessous le commentaire de présentation trouvé sur Amazon.

La Tante Encarna porte tout son poids sur ses talons aiguilles au cours des nuits de la zone rouge du parc Sarmiento, à Córdoba, en Argentine. La Tante – gourou, mère protectrice avec des seins gonflés d’huile de moteur d’avion – partage sa vie avec d’autres membres de la communauté trans, sa sororité d’orphelines, résistant aux bottes des flics et des clients, entre échanges sur les derniers feuilletons télé brésiliens, les rêves inavouables, amour, humour et aussi des souvenirs qui rentrent tous dans un petit sac à main en plastique bon marché. Une nuit, entre branches sèches et roseaux épineux, elles trouvent un bébé abandonné qu’elles adoptent clandestinement. Elles l’appelleront Éclat des Yeux. Premier roman fulgurant, sans misérabilisme, sans auto-compassion, Les Vilaines raconte la fureur et la fête d’être trans. Avec un langage qui est mémoire, invention, tendresse et sang, ce livre est un conte de fées et de terreur, un portrait de groupe, une relecture de la littérature fantastique, un manifeste explosif qui nous fait ressentir la douleur et la force de survie d’un groupe de femmes qui auraient voulu devenir reines mais ont souvent fini dans un fossé. Un texte qu’on souhaite faire lire au monde entier qui nous rappelle que « ce que la nature ne te donne pas, l’enfer te le prête ». a écrit:

Merci Annabelle d'avoir pris le temps de recopier cette présentation du livre.

N'ayant pas lu le livre et n'ayant pas l'intention de le lire, je ne vais pas me lancer dans sa critique. Cependant, j'aimerai amorcer un échange entre nous sur la littérature "transidentitaire".

Personnellement, je n'ai pas envie de lire un livre témoignage d'un vécu plus ou moins difficile d'une consoeur. Soit je connais déjà par coeur son parcours, soit je me dis qu'elle a eu de la chance ou de la malchance et à aucun moment cela m'aide dans mon propre parcours.

Franchement, toutes nos petites histoires, tous nos commentaires sur le forum, m'apportent beaucoup plus et me sont vraiment précieux dans leur diversité. Lire un seul témoignage, cela reste étroit comme expérience de vie.

Si le livre est une fiction avec des personnages transgenres, tout de suite on risque de tomber dans les clichés. Non, ce que j'attends, c'est un livre ou un film, durant lequel on ignore qu'un des personnages est transgenre et qu'on l'apprend au détour d'une situation. En fait une personne transgenre inscrite dans une réalité qui n'est pas réduite à sa transidentité.

J'avais lu la réaction d'un critique homosexuel qui disait que l'on pourra dire que l'homophobie aura été combattue le jour où le méchant d'un film sera homosexuel, sans que son homosexualité soit la cause de son côté obscur.

Alors peut-être que le livre que nous signale Annabelle est très bien, peut-être est-il utile pour les personnes qui nous ignorent ou ont un priori négatif envers nous, mais je trouve que cela risque encore de nous enfermer dans un guetto.

Et le guetto ce n'est pas du gâteau. Alors que moi je veux nager parmi les mêmes friandises de la vie que celles de mon voisin ou de ma voisine si vous préférez.

Bises

Bonjour Daniéla , c'est vrai, on ne peut pas nous réduire à ce trouble de l'identité de genre (définition officielle ) ou incongruence de genre qui fait que nous ne somme pas ok avec le sexe assigné à la naissance ,nous somme bien plus que cela !

Ce livre me semble surtout une oeuvre littéraire qui parle du milieu transidentitaire sud Américain .
Cela m'évoque le souvenir de cette femme trans brésilienne rencontrée à l'hopital , en long séjour suite à une défenestration dont je n'ai jamais su si c'était un accident ou une agression ?

Bien qu'elle ne m'en ai jamais parlé ouvertement , et du fait de son parcours , rejetée par sa famille au Brésil , passée par l'Espagne , puis la France , puis pour finir à Brest , je pense qu'elle exercait la profession d'escort girl !

Mais nous avons bien ri de nos différences , moi qui n'ai ni mari , ni ami , encore moins d'amant , qui ne sort pas en boite , qui porte une croix autour du cou en permanence de me faire traitée de bonne soeur dans un grand éclat de rire

La planète transidentitaire est d'une grande richesse de diversité , alors pourquoi s'en priver ?

Bisous Michelle

Merci Michelle d'enrichir ce sujet.

Entre ton expérience et celle de la "brésilienne", je crois qu'aujourd'hui, il y a plus de chance que ce soit sa vie qui soit mise en film, ou éditée en livre, que la tienne. Elle correspond plus à l'idée que se fait le grand public, du parcours d'une femme transgenre. Pourtant, on peut créer de belles oeuvres, comme le livre de Diderot ou le film de Cavalier, en prenant comme thème la vie d'une religieuse :-)

Bises

Si ma mémoire est bonne, on nous a montré sur ce site une pub où l'on voyait un trans devenir femme ....uniquement pour pouvoir ensuite entrer dans un couvent !

Pour le cinéma, il convient de distinguer les deux adaptations de Diderot ("La religieuse", de Guillaume Nicloux, et "Suzanne Simonin, la religieuse", de Jacques Rivette), qui reprennent le côté critique sociale de l'oeuvre originale, avec dénonciation de la vie monacale comme enfermement et abrutissement de la personne, d'un film comme "Thérèse", d' Alain Cavalier, qui présente la vie de Sainte Thérèse de Lisieux, dans une toute autre approche, celle de la réflexion sur la foi et l'individu.

Quant aux films sur les religieuses en général, les diverses variantes vont de "Mère Jeanne des Anges", de Jerzy Kawalerowicz, à ....."Sister act", d'Emile Ardolino !

Nicloux et Rivette ont bien mis en relief l'aspect frustration sexuelle inhérent à cette communauté féminine enfermée (comme d'ailleurs aux autres variantes, prison ou pensionnats).

J'ai commencé à le lire.
C'est une chronique sur un groupe de trans qui doivent se serrer les coudes pour survivre dans un milieu particulièrement hostile.
Pour une bourgeoise citadine comme moi c'est un peu une vision de l'enfer. Ca parle plus de survie que de vie. Les filles qui se prostituent pour survivre, rejetées par la société et la famille, n'ayant aucun droits, se faisant tabasser régulièrement, vivant la peur au ventre etc .. Et je ne parle pas des aspects médicaux plus que précaires. Etre trans en argentine, quel pied :-( A ne pas lire si vous envisagez le full-time avec quelques hésitations ^^

Bonjour Avalon , j'espère qu'il y a aussi dans ce livre des raisons d'espérer , de la joie et du bonheur ! L' Argentine pire que le Brésil ? possible , la situation des trans en Amérique Latine n'est pas brillante , ce qui explique qu'on les retrouvent dans les réseaux de prostitution en Europe et ceci depuis longtemps .

Trés classe ton avatar bisous Michelle