pas d'âge pour la transidentité

Ne ratez pas le mercredi 2 décembre:

1) la commémoration de la bataille d'Austerlitz

2) le film "Petite fille", diffusé sur Arte à 20h55. Je vous invite à lire la présentation et vous comprendrez pourquoi.

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Synopsis

Sasha, né garçon, se vit comme une petite fille depuis l’âge de 3 ans. Le film suit sa vie au quotidien, le questionnement de ses parents, de ses frères et sœur, tout comme le combat incessant que sa famille doit mener pour faire comprendre sa différence. Courageuse et intraitable, Karine, la mère de Sasha, mène une lutte sans relâche portée par un amour inconditionnel pour son enfant.

le film est egalement disponible sur ARTE TV  jusqu'au 30 janvier 2021

https://www.arte.tv/fr/videos/083141-000-A/petite-fille/


et pour la bataille d austerlitz c est ici

Béatrice a écrit:...

et pour la bataille d austerlitz c est ici

C'est vrai que par les temps qui courent ça me laisse un peu reveuse de lire ça . . . je pense bien sûr à la "Grande Guerre" du moment . . pour l'instant quelques "Donald" ont essayé cette attitude mais leur stratégie n'était visiblement pas la bonne . . .

Récit de la bataille d'Austerlitz par un soldat, le cavalier Blanche
« L'empereur était immobile. Autour de lui, ses officiers d'état-major. Il levait le bras et le premier venait prendre les ordres et ainsi de suite. Vers le milieu de la journée et alors que la bataille battait son plein, lui descendit de cheval et se fit étendre une couverture. “La bataille est gagnée” dit-il, et il s'allongea. Il s'endormit tandis que le combat continuait de se dérouler. »

Ben et le coup d'Etat de Napoléon III le 2 Décembre 1852 ???

Merci Chantal
J'ai commencé à le regarder. Une histoire émouvante.

Un documentaire émouvant et sincère.

Souhaitons à Sacha tout le bonheur du monde et qu'elle puisse s'épanouir dans ce monde qui manque encore cruellement d'acceptation et d'intégration des personnes transgenres.

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l interview hier de Sébastien Lifshitz dans l instant M de Sonia Deviller sur france Inter

merci Béa pour le lien. J'ai ratée l'émission hier.

un témoignage poignant qui retourne les tripes en même temps je me sens chamboulée comme si ma vie avait ratée un épisode.


La maman et le papa sont exemplaires, même si ue petite palme est à décernée a la maman, qui est en totale empathie avec sa fille naissante .

Le petite Sasha est d'une lucidité et d'un courage hors pair pour assumer ainsi les tracas de sa nouvelle vie..


J'ai du mal, en voyant la réaction de la professeur de danse, de ne pas clamer ma colère.. La discrimination est punissable par les lois de la république et que l'on laisse une ressortissante russe d'après ce que j'ai compris, exprimer son dégout et sa haine telle qu'elle est en vigueur dans son pays de naissance est lamentable.

Chloé_T a écrit:Un documentaire émouvant et sincère.

Souhaitons à Sacha tout le bonheur du monde et qu'elle puisse s'épanouir dans ce monde qui manque encore cruellement d'acceptation et d'intégration des personnes transgenres.

au moins les parents sont très réceptif a sont sujet ,je ne c'est pas si les parents l'encourage vraiment dans le sens de ça vie mais pense au quand même a l'épanouissement de leur enfant pour sont avenir (j'ai pas tout vu )

L'interview de Sébastien Lifshitz dans 28 minutes (Arte) disponible sur sur : https://www.arte.tv/fr/videos/097407-073-A/28-minutes/

galwenne a écrit:J'ai du mal, en voyant la réaction de la professeur de danse, de ne pas clamer ma colère.. La discrimination est punissable par les lois de la république et que l'on laisse une ressortissante russe d'après ce que j'ai compris, exprimer son dégout et sa haine telle qu'elle est en vigueur dans son pays de naissance est lamentable.

En effet, il y a de quoi s'offusquer de la réaction de la professeure de danse et être en colère. Les propos tenus et l'attitude de cette personne, peut importe qu'elle soit russe et que ce ne soit pas "admis" dans sa "culture", sont pénalement condamnables d'autant que cela a était fait devant témoins.

Malheureusement, cela dénote du manque d'acceptation des personnes transgenres dans notre société dite "évoluée".
Et dire que des sociétés, un temps considérées comme "primaires", ont totalement intégré les personnes transgenres avec leur Fa'afafine (auw Samoa), Rae rae ou mahu (en Polynésie française), Fakaleiti (dans les Tonga), et autres Muxhe (au Mexique), Hijra (en Inde)... et j'en oublie.

Chloé_T a écrit:Et dire que des sociétés, un temps considérées comme "primaires", ont totalement intégré les personnes transgenres avec leur Fa'afafine (auw Samoa), Rae rae ou mahu (en Polynésie française), Fakaleiti (dans les Tonga), et autres Muxhe (au Mexique), Hijra (en Inde)... et j'en oublie.

Il ne faut pas idéaliser ces sociétés non plus: elles officialisent le phénomène en offrant une catégorie sociale, certes,mais cela neveut pas dire pour autant que nos homologues dans ces sociétés soient à la fête... Et le cas des Hijras est particulièrement significatif à cet égard...

Michele-Anne a écrit:

Chloé_T a écrit:Et dire que des sociétés, un temps considérées comme "primaires", ont totalement intégré les personnes transgenres avec leur Fa'afafine (auw Samoa), Rae rae ou mahu (en Polynésie française), Fakaleiti (dans les Tonga), et autres Muxhe (au Mexique), Hijra (en Inde)... et j'en oublie.

Il ne faut pas idéaliser ces sociétés non plus: elles officialisent le phénomène en offrant une catégorie sociale, certes,mais cela neveut pas dire pour autant que nos homologues dans ces sociétés soient à la fête... Et le cas des Hijras est particulièrement significatif à cet égard...

Je n'ai pas la culture de Chloé mais j'ai vu quelques documentaires sur les Hijras et sur les Muxhe. J'ai souvenir que ces personnes transgenres ont un rôle dans leur société, souvent lié à la spiritualité.
Je sais aussi que les chamanes, parfois, se féminisent pour entrer en contact avec les esprits.
Je me suis demandé si nous aussi, dans une société occidentale, nous n'étions pas en relation avec "les dieux". Malheureusement notre société s'étant vouée à la production matérialiste, elle a perdu tout cela. Nous ferions partie des quelques bribes restantes...

Pour revenir à Sasha, je suis encore étonnée de sa conscience d'être une fille. A son âge, je n'avais aucune conscience de mon genre. On m'a montré la différence atomique avec les filles, et par conséquent j'étais un garçon. Je ne me suis posée aucune question. La seule chose que je trouvais injuste, était que je ne pouvais pas me maquiller ni avoir les cheveux longs bien coiffés. Et je ne comprends toujours pas pourquoi cela est interdit maintenant aux hommes, alors qu'au temps de Louis XIV cela faisait partie du quotidien des nobles.

Encore plein de choses à dire sur ce documentaire mais je dois télétravailler.

Bises

Daniela a écrit:[
On m'a montré la différence atomique avec les filles, et par conséquent j'étais un garçon.
Bises

Et depuis tu fais la bombe de temps à autre.....

Allez, grobizou !

Je viens de visionner le documentaire sur Sacha , il est vraiment très bien fait et émouvant sans mièvrerie , la maman a une force qui m’impressionne , pour les autres enfants je ne sais pas comment cela sera vécu au fil du temps , Sacha elle s' épanouie et surtout "vit" , mais ces frères et sœur se sentiront peut être  un peu en retrait dans leur "normalité" . L’attitude de la prof est bien sure odieuse mais on voit que c'est elle que l'on condamne maintenant ;  le regard que l'on porte sur les différences , qu'elles qu'elles soient , amorce un virage qui ne peut , je l’espère fortement,  qu'aider à  l'épanouissement des individus , jeunes ou plus âgés .
En écoutant l'entretien avec le réalisateur (Sébastien Lifshitz ) ,j'ai été surpris par son timbre de voix , avez vous eu le même ressentie?
Il y a quelques choses de naturellement feminin dans son élocution .

chantal92 a écrit:

Daniela a écrit:On m'a montré la différence atomique avec les filles, et par conséquent j'étais un garçon.

Et depuis tu fais la bombe de temps à autre.....

Chantal, tu ne laisses rien passer. C'est ton passé de prof qui revient :-)
Ce hiatus montre peut-être l'effet que cela a provoqué en moi de façon inconsciente, comme si cette preuve anatomique m'avait dévastée en détruisant tout ce que vers quoi j'étais naturellement attiré(e) : le maquillage, les bijoux, les vêtements.

Mais par rapport à Sasha, je me dis que si je n'ai pas affirmé que j'étais une fille, cela ne m'étant même pas venu à l'esprit, c'est que je n'en suis pas une.

Ce documentaire me questionne vraiment.

Bises

Daniela a écrit:
Ce hiatus montre peut-être l'effet que cela a provoqué en moi de façon inconsciente, comme si cette preuve anatomique m'avait dévastée en détruisant tout ce que vers quoi j'étais naturellement attiré(e) : le maquillage, les bijoux, les vêtements.

Mais par rapport à Sasha, je me dis que si je n'ai pas affirmé que j'étais une fille, cela ne m'étant même pas venu à l'esprit, c'est que je n'en suis pas une.

je te renvoie au titre que j'ai donné à ce post : "Pas d'âge pour la transidentité" . Ce qui signifie que la prise de conscience peut survenir à n'importe quel âge. Cela ne dépend pas seulement d'un conditionnement extérieur (entourage social propice ou non, vécu particulier, etc), mais aussi d'une maturation interne (si l'on part, comme moi, de l'a priori qu'il existe une féminité innée chez certain.e.s ). Or , tu dis toi-même que tu étais "naturellement attirée" vers les attributs de la féminité ; ce penchant naturel a été contrarié par une affirmation externe fondée uniquement sur l'anatomie, qui te classait à l'époque comme garçon et te bloquait dans un genre. Maintenant les choses se passeraient peut-être différemment, tout dépend du degré de compréhension, au sens non de compassion, mais de capacité d'analyser la question en y intégrant tous les acquis de la connaissance moderne sur le sujet.
Ou si tu préfères : la distinction fille/garçon ne t'est venue que par un discours extérieur ("cela ne m'était pas venu à l'esprit") et apparemment tardif. Tu as été classée garçon, alors même que le fait de ne pas te proclamer comme fille ne venait que de ta méconnaissance d'une différenciation (relativement arbitraire) des sexes, pas d'un manque de motivation intérieur. Le fait même que tu ais eu une réaction si négative prouve a contrario la réelle présence dès ta prime enfance de ta féminité.

Comme souvent Chantal, tes paroles sont sages.

Effectivement à mon époque, la notion de transidentité ne venait pas non plus à l'esprit des parents. Dans le documentaire, je crois me souvenir que la mère de Sacha s'est posée la question. Pour moi, cela a été vite classé : c'était un sujet inexistant. Mais de mon côté aussi, car même si j'enviais les filles de pouvoir "se faire belles", je ne me sentais pas malheureux en tant que garçon et je n'ai jamais eu de problèmes relationnels.
Et encore aujourd'hui, j'accepte le fait d'être un homme, bien qu'assez féminin.
C'est cette non rébellion qui me fait douter de mon genre en tant que femme. J'ai l'impression que celles qui ont abandonné leur enveloppe masculine, le font car elles n'ont pas le choix. Pour ma part, le full-time serait une décision, donc un choix volontaire, alors que pour celles qui ont traversé le miroir, elles ne pourraient pas vivre autrement.

Bises

Ma mère, qui aura 90 ans dans quelques mois, m'a dit cet été durant une de mes visites en EHPAD et en en voyant mes cheveux

tu vas pas recommencer a te prendre pour une fille ....

Interrogative je lui pose la question : Mais quand est ce arrivé ?

Petit tu n'arrêtais pas de prendre les jouets de tes sœurs et de mettre leurs robes...

Je t'avais interdit d'y toucher et on te surveillait ensuite..

J'en avais plus le souvenir, hormis quelques calmants et traitement médicaux pour hyper nervosité et instabilité que j'ai rejetée à l'adolescence.

Beaucoup de non dits et de maux en ont découlé...

Ma mère doit se douter car à sa question réitérée j'ai souri sans plus. j'ai quittée ma famille à 18 ans et me suis engagée sans rentrer durant de longues années..
Mon frère ainé connait Galwenne et une cousine elle même trans.. 2 de mes frères et mes 3 soeurs restante m'ignorent mais le consensus et de ne pas en parler à ma mère.

La tolérance et la compréhension n'est pas la même partout.