l'habit fait-il la moinesse ?

Chères toutes,
Avant que vous n'alliez peut-être bronzer sur une plage (en bikini, j'espère....) ou gravir une montagne ou flâner dans une ville inconnue, je vous propose, pour enflammer vos neurones, la citation suivante, extraite du roman de Virginia Woolf "Orlando" (lecture indispensable à toute transgenre !).
"Ainsi, comme on le soutiendrait avec quelque raison, ce sont peut-être les habits qui nous portent, et non pas nous qui les portons, nous pouvons leur faire mouler notre bras ou notre poitrine, eux moulent à leur gré nos coeurs, nos cerveaux et nos langues. Chez Orlando, le port des habits féminins avait, au bout de quelque temps, modifié même les traits du visage."
On pourrait ajouter que plus nous sommes coquettement, soigneusement, fémininement habillées, plus nous apparaissons comme femme aux yeux d'autrui et plus nous devenons AINSI femme, étant objectivées par son regard et pourvues du statut auquel nous aspirons (principe de base de l'existentialisme et du garçon de café de Sartre, qui joue à être garçon de café pour être perçu comme tel...).
Donc notre être extérieur est entre nos mains, notre garde-robe et notre coffret à maquillage, dès l'instant que notre être intérieur secret veut s'exprimer. Ou comme dit le philosophe allemand :"Où il y a une volonté, il y a un chemin" (citation reprise récemment et allégrement par Angela Merkel à propos de la Grèce.....)
Bises à toutes 

Tu as mille fois raison, figure toi que pas plus tard que samedi je pensait à l'existentialisme et me disais que nous en étions la parfaite illustration , c'est à dire être parce que l'on est dans le regard des autres en fonction des schémas définis par la société . Sauf que nous quittons la place assignée de mâle pour prendre par nos attitudes et l'apparence , la fonction féminine, nous fondant plus ou moins temporairement dans celle-ci pour jouer notre rôle social .
nous existons en homme mais notre essence est féminime et c'est celle ci que nous renvoyons à la société grâce au miroir qu'elle nous tend et que nous lui tendons puisque le miroir social est à double reflet .

Bon les filles vous avez quatre heures : discutez et commentez , les copies seront ramassées cinq minutes avant la sonnerie de la récré .
Méchante Delphine qui inflige des devoirs de vacances à ses copines
Je vous embrasse

..



ca pourrait nous changer de la philosophie de bazars exposé a coup de long pensum indigeste et verbeux que j ai put lire ailleurs ..

je suis impatiente de lire vos exposés

Si tu t'associe à moi je me sens dédouanée on se répartira la correction

je dirais qu'au dela du sexe de naissance la condition de garçon ou fille cela s'apprend , c'est une question d'éducation, on peut éduquer un garçon en fille et une fille en garçon , dans certaine culture cela se pratique, donc j'ai le choix si ma condition initiale ne convient pas de m'en approprier une autre si je le veux !

encore d'accord avec toi ,Michelle, dans mon cas c'est surtout les attaches familiales qui me retiennent d'aller plus loin ; je pense que ,sans elles, je serais devenue une vraie transexuelle avec traitement et opération de réassignation .

DELPHINE * a écrit:encore d'accord avec toi ,Michelle, dans mon cas c'est surtout les attaches familiales qui me retiennent d'aller plus loin ; je pense que ,sans elles, je serais devenue une vraie transexuelle avec traitement et opération de réassignation .

je partage ton avis chère Béatrice, la réassignation, je ne pense pas que ce soit raisonnable à mon âge, mais souvent je me suis posée la question: quelle aurait été ta vie si à dix huit ans j'avais eu accès aux informations et témoignages dont nous disposons à présent , et vous les copines ??

Voila une dissertation intéressante , mais oserai je y prendre part ? la est toute la question !
De 1 je ne suis pas intellectuelle
De 2 ai-je assez de recul? il n y a qu' une grosse dizaine d année que j ai basculée dans la féminité

Caroline,
je me suis souvent posée cette question. Quelle aurait été ma vie si j'avais pu faire une transition à 18 ans...
D'abord quand j'avais 18 ans, la transition était quelque chose d'exceptionnel, pratiquée seulement par les artistes du Carroussel. Les transexuelles étaient des femmes de mauvaises vie. Aussi je penses que si j'avais franchi le pas à cette époque j'aurais fini sur le trottoir, dans de mauvaises conditions et je serais sans doute morte assez jeune. Donc je n'ai aucun regret.

Clotilde a écrit:Caroline,
je me suis souvent posée cette question. Quelle aurait été ma vie si j'avais pu faire une transition à 18 ans...
D'abord quand j'avais 18 ans, la transition était quelque chose d'exceptionnel, pratiquée seulement par les artistes du Carroussel. Les transexuelles étaient des femmes de mauvaises vie. Aussi je penses que si j'avais franchi le pas à cette époque j'aurais fini sur le trottoir, dans de mauvaises conditions et je serais sans doute morte assez jeune. Donc je n'ai aucun regret.

ce n est pas si sûr !!!!

j ecoutais avec beaucoup d attention sur France inter l interwiew de Héléne Hazera  journaliste a libé

http://www.liberation.fr/auteur/5570-helene-hazera

productrice a France culture

elle a connu en effet ce parcours si difficile mais elle en est sortie

http://www.liberation.fr/societe/2013/10/17/une-trans-a-libe-c-etait-hier_940353

mais c est vrai que le message de la militante exitrans n est pas particulièrement optimiste

Clotilde a écrit:Caroline,
je me suis souvent posée cette question. Quelle aurait été ma vie si j'avais pu faire une transition à 18 ans...
D'abord quand j'avais 18 ans, la transition était quelque chose d'exceptionnel, pratiquée seulement par les artistes du Carroussel. Les transexuelles étaient des femmes de mauvaises vie. Aussi je penses que si j'avais franchi le pas à cette époque j'aurais fini sur le trottoir, dans de mauvaises conditions et je serais sans doute morte assez jeune. Donc je n'ai aucun regret.

Clotilde,
je me suis mal exprimée; je partage tout à fait ton avis, avoir franchi le pas à l'époque de nos 18 ans risquait fort de nous entraîner dans des voies de galère avec prostitution, drogue et mortalité anticipée. En fait j'aurai mieux fait de dire que se passerait-il si j'avais 18 ans aujourd'hui !!
comme toi, chère Clotilde, aucun regret sur mon parcours

jacqueline Rose a écrit:Voila une dissertation intéressante , mais oserai je y prendre part ? la est toute la question !
De 1 je ne suis pas intellectuelle
De 2 ai-je assez de recul? il n y a qu' une grosse dizaine d année que j ai basculée dans la féminité  
               

Jaacqueline pas besoin d'être intello pour donner son avis, et puis le recul moi par ex je n'ai que 1 ans et demi mais j'ai l'impression que les choses évoluent comme pour les homosexuels, il y à 20 ans c'étaient encore une maladie qu'il fallait soigner , maintenant c'est une condition reconnue par la loi, pour les trans c'est considéré par la psy comme un trouble de l'identité sexuelle, mais dans 10 ans ce sera reconnu comme un 3eme sexe et accepté comme tel, avec des droits garantis par la loi et plus nous nous dévoilons de façon naturelle et sans provoc , plus nous nous rendons incontournable ! et quelle honte si la patrie des droits de l'homme n'était pas capable d'être à la hauteur de la petite Irlande et de L'Argentine qui il y à 30 ans était une dictature militaire