Agnès : 13/9/2007 : Livrée à moi-même !

Alors là, on ne rigole pas, c’est vraiment un grand souvenir. Mes sorties précédentes s’étaient opérées avec Christiane (deux à 4 mois d’écart) ou très subrepticement (une en avril). Ce jour-là, 3 mois après ma sortie précédente (de l’écrire m’escagasse !), je tentais ma première vraie sortie, seule, après m’être préparée seule, et à une heure restant honorable ! J’étais à l’hôtel Ronceray (faisons lui un peu de pub) sur les grands boulevards. La tenue était la suivante : cheveux naturels (mise en plis personnelle, oui je m’étais entrainée tout l’été avec Christiane), maquillage léger (Clarins, j’avais donc abandonné le cache barbe avant même d’attaquer le laser… Je redécouvre ceci en relisant mes notes de l’époque !), bas teint de soleil (oui, je n’étais pas encore passée au collants…), jupe beige fripée au genou (pas froissée, fripée chic !), escarpins blancs (oui, ça faisait un peu mariée ça, je les ai jetés depuis, sous la houlette de Christiane), pull cache-coeur noir (cette forme m’est toujours bien allée), imperméable blanc, écharpe verte (un peu carnaval tout ça non ? Non, le vert était doux…) et sac rouge. Et bien là au moins, je faisais dans le détail ! Vous savez tout ! A part la couleur de ma petite culotte !
Après moult hésitations, je suis donc sortie de ma chambre. Oui, vous savez ! Tous ces regards dans le miroir : je passe ? je passe pas ? On en rit aujourd’hui, mais à l’époque…
Je sors donc de la chambre, passe devant la réception raide comme la justice, pas vraiment décontractée la fille ! Quelques pas sur le boulevard, ça a l’air d’aller… Personne ne me jette de cailloux ! Rue du Faubourg Montmartre, je m’achète une crêpe au sucre. Toute simple. En me rendant la monnaie le vendeur me dit « Merci Madame ! » Notez-le bien ! C’est le premier ! Et il y en aura bien d’autres. Avec ma crêpe à la main, je me suis sentie mieux ! De manger ainsi m’occupait les mains et me donnait une contenance ! J’ai donc continué mon petit tour ainsi, il devait être 22h30 ou 23h, encore pas mal de monde dehors dans le quartier à cette heure-là. Aucune remarque. Quelques regards, mais à qui s’adressaient ils ? A Philippe ou à Agnès ? Peu importe, nous ne le saurons jamais ! Mais ce qui est sûr, c’est que ce soir-là, une nouvelle femme est née. J’ai su que c’était vraiment possible, que je pouvais le faire seule, par moi-même ! Je garde un formidable souvenir de cette première vraie soirée, même si je ne suis restée guère plus d’une heure dehors, c’était le vrai départ de quelque chose de bien plus long… !
La vie allait être belle !

Agnès a écrit:Alors là, on ne rigole pas, c’est vraiment un grand souvenir. .........Je garde un formidable souvenir de cette première vraie soirée, même si je ne suis restée guère plus d’une heure dehors, c’était le vrai départ de quelque chose de bien plus long… !
La vie allait être belle !

La crainte du regard des autres....
La sortie qui détermine l'avenir pour beaucoup d'entre-nous
Merci Agnès
Céline

C' est tellement bien racontée et c'est tellement '' çà '' ..............

En lisant ces lignes on retrouve toute un peu de " notre" première sortie..

Un souvenir pour toutes qui reste gravé dans les mémoires..

La différence et que nous n'avons pas toutes la chance d'être bien coatché par une compagne compréhensive..

Bravo agnès pour ces bons moments que tu nous fais partager..

oui, Agnès , c'est ainsi que ça s'est passé et nous avons toutes ressenti les mêmes sentiments. Merci de nous les rappeler par ton récit si agréable à lire. Si un de ces jours je me sens capable de vous la décrire, je vous raconterai mes émois lors d'une de mes premières sorties à Paris, porte d'Orléans.

C'est vrai, Agnès.
La première fois qu'on nous appelle "Madame" reste un souvenir inoubliable.
Merci ne nous l'avoir racontée.

Un autre moment gravé dans ma mémoire est la première fois que je suis allée chez l'esthéticienne, pour un maquillage.

Les filles m'ont appelée "Madame", bien sûr, mais c'est la première situation vraiment féminine que j'ai vécue.
Si je n'avais craint pour mon maquillage, j'en aurais pleuré de bonheur.

J'en suis ressortie complétement métamorphosée (trop maquillée, certes, mais magnifique) aussi dans ma tête, car j’atteignais une niveau de féminité "pro".
En sortant, j'ai fait mes courses sans complexes, avec une féminité revendiquée et assumée.
Après cette expérience, finis les doutes ... ça vaut une séance chez le psy.

Bises à Toutes
Dany

dany a écrit:
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Après cette expérience, finis les doutes ... ça vaut une séance chez le psy.
Bises à Toutes
Dany

Je partage tout a fait ton avis, pas besoin de psy, d'ailleurs si on nous appelle Madame c'est qu'au premier coup d’œil on y ressemble.
Si de surcroit on nous dit aussi au revoir madame, c'est que le "passing" est parfait
Bisous