journée internationale du C.O

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82% des personnes ayant reçu un coming out ont une bonne image des personnes LGBT+ ..!!

toutefois ce chiffre est a temperé

L'étude met en lumière des réactions moins positives chez les jeunes hommes, avec 15% des hommes de moins de 25 ans déclarant un impact négatif sur leur relation suite à un CO, contre 8% pour l'ensemble.

les jeunes de moins de 25 ans serait plus conservateurs

toute l'etude ici

La visibilité est , je pense , un catalyseur pour faire naitre le dialogue , que ce soit au niveau familial ou du cercle d'ami(e)s . Plus compliqué il y a 40 ans .... + de 70 % d'acceptation (enfin ...selon les résultats du sondage , peut être moins en fouillant un peu ...) , belle évolution ! Que les jeunes garçons soient plus réfractaires je ne suis pas trop surprise , l'adolescence est une periode qui cherche ces repaires et la patriarcat ne lâche pas l'affaire ....
17 ¨% de outing ....(CO révélé par un tiers) , selon la personne qui reçoit l'information cela peut être ...chaud ! Port des baskets conseillé

De mon expérience sociale, je constate que le coming-out implicite est plus facile que le coming-out explicite.

Je pense que cette injonction rampante au coming-out explicite est très malsaine. Exemple de coming-out implicite, quand je parle de ma femme, les gens percutent plus ou moins rapidement que je suis "bizarre" et ça s'arrête ici.

Merci Béa pour l'étude. Je viens de télécharger cette étude.

Je suis très intéressée parce que j'ai vécu le mien à différents moments et dernièrement avec mon ex-femme.
Je vais lire tout ça tranquillement. J'exprimerai mon avis après même si j'en ai déjà un.

C'est un moment très important pour nous les transgenre.

Merci.

Ton avis m'intéresse : à part deux amies proches de coeur mais distantes (qui ne voient de moi que de rares photos), je n'ai fait aucun coming out, alors que mon meilleur ami a pu relever des traces de mes goûts en venant chez moi (linge qui sèche, produits de maquillage visibles près d'un lavabo). Comme je sors de plus en plus facilement dans la petite ville où je vis le week end et où j'ai longuement vécu, je sais qu'un jour ou l'autre, je vais tomber nez à nez avec qqn qui me connais. Et comme je ne suis pas très différente au feminin, à part mes vêtements et du maquillage (pas d'effet perruque), je vais probablement être reconnue, même en vouture, où dans ce genre d'endroit, on reconnaît d'abord les gens à leur voiture, pour peu qu'on n'ait pas la voiture de l'année.
Je veux dire que c'est une forme de coming out passif : regardez qui je suis, même si je ne vous l'avais pas dit avant. Juste assumer l'instant et avoir le courage de ne pas fuir. Je ne sais pas si je l'aurai...

Du coup bien intéressée aussi par cette étude que je vais télécharger qd je serai retournée au travail.

katiagironde a écrit:Ton avis m'intéresse : à part deux amies proches de coeur mais distantes (qui ne voient de moi que de rares photos), je n'ai fait aucun coming out, alors que mon meilleur ami a pu relever des traces de mes goûts en venant chez moi (linge qui sèche, produits de maquillage visibles près d'un lavabo). Comme je sors de plus en plus facilement dans la petite ville où je vis le week end et où j'ai longuement vécu, je sais qu'un jour ou l'autre, je vais tomber nez à nez avec qqn qui me connais. Et comme je ne suis pas très différente au feminin, à part mes vêtements et du maquillage (pas d'effet perruque), je vais probablement être reconnue, même en vouture, où dans ce genre d'endroit, on reconnaît d'abord les gens à leur voiture, pour peu qu'on n'ait pas la voiture de l'année.
Je veux dire que c'est une forme de coming out passif : regardez qui je suis, même si je ne vous l'avais pas dit avant. Juste assumer l'instant et avoir le courage de ne pas fuir. Je ne sais pas si je l'aurai...

Du coup bien intéressée aussi par cette étude que je vais télécharger qd je serai retournée au travail.

J'aime beaucoup cette idée du coming out passif Katia.
C'es vrai que souvent je me pose la question de comment annoncer les choses si un jour je devais le faire. Ton idée me semble très bonne et je n'y avais pas pensé.
C'est peut être pour mon cas la meilleure, ou plutôt la moins mauvaise.

katiagironde a écrit:Ton avis m'intéresse : à part deux amies proches de coeur mais distantes (qui ne voient de moi que de rares photos), je n'ai fait aucun coming out, alors que mon meilleur ami a pu relever des traces de mes goûts en venant chez moi (linge qui sèche, produits de maquillage visibles près d'un lavabo). Comme je sors de plus en plus facilement dans la petite ville où je vis le week end et où j'ai longuement vécu, je sais qu'un jour ou l'autre, je vais tomber nez à nez avec qqn qui me connais. Et comme je ne suis pas très différente au feminin, à part mes vêtements et du maquillage (pas d'effet perruque), je vais probablement être reconnue, même en vouture, où dans ce genre d'endroit, on reconnaît d'abord les gens à leur voiture, pour peu qu'on n'ait pas la voiture de l'année.
Je veux dire que c'est une forme de coming out passif : regardez qui je suis, même si je ne vous l'avais pas dit avant. Juste assumer l'instant et avoir le courage de ne pas fuir. Je ne sais pas si je l'aurai...

Du coup bien intéressée aussi par cette étude que je vais télécharger qd je serai retournée au travail.

J'ai fait un "coming-out passif". Je la fais courte tout le monde le savait depuis très longtemps. Ma pasteure en le découvrant m'a demandé de passer pour boire un thé avec elle. C'est elle qui m'a fait une des attestations pour le changement de sexe/prénoms. Il faut être juste bien dans sa tête parce qu'il y a toujours une ou l'autre personne qui est plus curieuse que les autres et c'est les questions plus ou moins déplacées qui arrivent.

Voir aussi le sujet: Même le facteur est au courant...

Oui, c'est ça : même le facteur est au courant !
Pour moi c'est la première qui a été au courant quand elle est venue pendant le second confinement me faire signer un recommandé alors que j'étais en chemise de nuit et robe de chambre en polaire rose
Bon, le "coming out passif" ne relève pas d'un grand courage. Mais je me dis aussi : pourquoi c'est à moi de venir au-devant des autres pour leur dire que je ne suis pas tout à fait comme ils croient ? Après tout, si je crois à ma normalité, je n'ai rien à faire, juste apprendre à assumer le regard d'autrui. C'est aux autres de venir me dire qu'ils ont compris et que ça ne leur pose pas de problème... ou le contraire. C'est idiot ?

katiagironde a écrit:C'est aux autres de venir me dire qu'ils ont compris et que ça ne leur pose pas de problème... ou le contraire. C'est idiot ?

Alors ne t'attends pas à grand chose côté réaction, c'est bonjour, bla, bla, au revoir. Ça peut-être Bonjour Madame Au revoir Monsieur ou inversement. Si tu ne réagit pas, c'est affaire suivante.

6 ans d'expérience avec énormément d'interactions sociales en étant une figure très connue dans la région.

Non, je me suis mal exprimée, comme souvent !
Pour les rencontres ordinaires, je commence à avoir un peu de pratique, surtout s'il s'agit de commerçants... de meilleures interactions avec les commerçantEs, et plus gratifiantes.

Je pensais au peu de famille qui me reste et à mes amis et relations sociales courantes qui ont observé un changement physique, pour l'instant surtout capillaire : cheveux longs, corps épilé, sourcils effilés.
Je retrouve ma famille l'été à la plage après qques années : pas une seule remarque pendant que je mets de la crème solaire, mais des regards discrets. Tout est nouveau mais semble ordinaire...
Un ami entrant chez moi par surprise m'a apercue par une porte entrouverte alors que j'etais habillée en jupe claire et haut rose. Je suis allée le rejoindre après m'être changée en tenue masculine. Pas un mot de sa part, plus de gêne pour moi que pour lui, en apparence.
Qui est le plus lâche de tous ? Moi ? Pourquoi ce devoir d'un coming out. Je suis comme je suis. Si je rencontre lors d'une sortie une de mes relations qui me reconnaît, c'est à elle d'aller vers moi. J'ai largement fait le premier pas en montrant publiquement ma version féminine.
Je tiens à rappeler que j'ai une vie professionnelle et sociale au masculin, au moins tant que je ne suis pas à la retraite.

Ce que je veux dire : pourquoi faire porter le poids d'un coming out à cellui qui transitionne, vu qu'iel porte déjà beaucoup de charge mentale ? Pourquoi ce ne serait pas à autrui (familles, amis) de manifester son attention et sa compréhension ?

katiagironde a écrit:Ce que je veux dire : pourquoi faire porter le poids d'un coming out à cellui qui transitionne, vu qu'iel porte déjà beaucoup de charge mentale ? Pourquoi ce ne serait pas à autrui (familles, amis) de manifester son attention et sa compréhension ?

Il n'y a pas d'obligation de coming-out actif. J'ai essayé, mais je ne suis jamais allée au bout de la démarche. Je me suis satisfaite du coming-out passif.

Quand les signes du passage au full-time étaient devenus évident à l'automne 2018, la famille (femme et enfants) s'est manifestée pour une discussion à baton rompu.

Mon fils m'avait demandé si j'étais plutôt Conchita Wurst ou Caitlyn Jenner. Je suis une femme trans binaire. Disons le clairement être une femme à barbe, ce n'est pas mon truc. C'est plutôt épilation intégrale. Nous avions même évoqué LA chirurgie à l'époque. Ce n'était pas exclu, mais pas d'actualité. Un accident de la vie fait que je suis aujourd'hui sur liste d'attente.

katiagironde a écrit:
Ce que je veux dire : pourquoi faire porter le poids d'un coming out à cellui qui transitionne, vu qu'iel porte déjà beaucoup de charge mentale ? Pourquoi ce ne serait pas à autrui (familles, amis) de manifester son attention et sa compréhension ?

Je suis vraiment tout à fait d'accord avec toi Katia.
Si un jour je devais faire un CO, je pense que c'est comme cela que je le ferais.
Les gens qui s'intéressent à nous et nous portent de l'intérêt, voudront d'eux même peut être en discuter.

Ce "cérémonial" du coming out me pèse. A l'heure où je devrais le faire, il me semble que c'est à ceux qui ont perçu les signes de ma transidentité, et au moins depuis des années de ma non binarité, d'y faire allusion pour me témoigner de leur solidarité et peut-être de leur compréhension.
Sinon je peux toujours craindre de leur part de la gêne ou du désaveu.
Je n'en suis pas - encore - au "full time". Mais même si je commençais une transition chimique, je me demande si je n'attendrais pas les premiers résultats visibles pour en parler, ou même qu'on vienne me questionner.
Je dois reconnaitre que quand on vit en famille ou quand au contraire nos enfants sont distants et que la transformation sera trop brutale à la prochaine rencontre, la question se pose.
Mais le poids de l'émotion est tellement intense... pour avoir vécu un CO avec une compagne, je n'ai pas eu bcp d'émotion aussi forte, avec la sensation de se jeter à l'eau dans une rivière inconnue.