Miss France : Aëla
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Miss France : Aëla
Miss France : Aëla est l’une des premières femmes trans à tenter de se qualifier.
Aëla, femme transgenre, a décidé de se présenter à l'élection Miss Isère, qualificatif pour Miss France 2024. À 33 ans, elle raconte son combat pour devenir une femme. Témoignage.
Une femme comme les autres. Le 18 février prochain, Aëla Chanel participera à l’élection de Miss Isère 2023, qualificatif pour Miss France 2024. Pour la première fois, une femme transgenre défilera sur le podium de la cérémonie.
Pour la jeune femme qui voit les concours de beauté comme un amusement, cette exposition lui permet d’incarner et de porter la voix de toutes les femmes trans en France.
Née dans un corps d’homme, la jeune femme originaire de Voiron (Isère) casse les codes et n’a pas peur de devenir la plus belle femme de France. Pour actu Grenoble, elle raconte son changement de sexe et sa nouvelle vie.
« Un alignement des planètes »
Aëla Chanel est en lice pour devenir Miss Isère. Depuis 2022, le comité Miss France a élargi les critères puisqu’il est désormais possible, pour participer, d’être mariée, mère de famille, tatouée, d’avoir plus de 24 ans et d’être transgenre.
Une aubaine pour Aëla qui s’était jusque-là tournée vers les concours de beauté pour les femmes transgenres. « Pour être très honnête, j’ai commencé les concours de beauté pour rigoler et au fil du temps, je me suis prise au jeu », confesse-t-elle.
À l’annonce des nouveaux critères pour devenir Miss France, la jeune femme ne s’imagine pas immédiatement en reine de beauté. « J’étais en arrêt maladie pour une énième opération et je m’ennuyais. J’ai candidaté et mon dossier a été retenu », s’amuse Aëla.
Un véritable « alignement des planètes » qu’elle souhaite transformer en opportunité. « Je peux devenir le modèle de petits garçons ou de petites filles qui se sentent mal dans leur peau et qui souhaitent changer de sexe », explique la femme qui se décrit comme une militante modérée. Et qui a elle-même connu ce mal-être, enfant.
« Mon nom était Nicolas »
Nous sommes dans les années 1990, très loin des mouvements d’émancipation portés par la communauté LGBT +.
L’enfance de la jeune femme est rude. Quelque chose n’allait pas, mais il était compliqué de mettre un mot sur ce mal-être. « C’est un mot que personne n’utilisait, qui n’existait pas », explique-t-elle.
Dans le salon, Nicolas est entouré de sa famille lorsqu’un documentaire se lance. Un dentiste transgenre chinois apparaît à l’écran : « J’ai eu un déclic… J’ai compris ce qui n’allait pas dans ma vie« , se souvient Aëla.
Mon nom était Nicolas, un très beau prénom d'ailleurs. Je ne veux pas l'oublier ou le renier, car il fait partie de moi et j'adore voir des photos de moi quand j'étais un petit garçon. Sans Nicolas, il n'y aurait pas d'Aëla.
Du haut de ses sept ans, le petit Nicolas se jure de faire l’opération de changement de sexe dès ses 18 ans. Une décision un peu naïve puisque rien ne s’est passé comme prévu.
Seize années se sont écoulés depuis le fameux déclic. Aëla débarque à Paris et se retrouve attirée comme un aimant par la communauté trans.
Des femmes transgenres vont lui faire part des nombreuses difficultés pour changer de sexe, mais Aëla n’en a que faire : « J’ai toujours eu la volonté de me battre pour avoir une vie digne. »
Elle se lance dans les démarches pour réaliser l’opération d’affirmation de genre. « J’ai choisi le parcours classique, ce qui permet d’être pris en charge par la sécurité sociale et d’avoir un accompagnement psychologique », souligne la jeune femme.
Après des rendez-vous avec un psychiatre et son médecin traitant, elle entame sa transformation physique. Féminisation faciale ; vaginoplastie ; mammoplastie ; traitement hormonal.
Un lourd tribut pour devenir la personne qu’Aëla a toujours été. « Je suis contente d’avoir souffert parce que j’en ai tiré de bons enseignements. Aujourd’hui, je suis forte et apaisée. »
Hormis la transformation physique, les hormones travaillent beaucoup sur le psychique. Pour Aëla, les médicaments ont eu tendance à apaiser son caractère. Autre impact ? La libido. Une sorte de castration chimique est opérée ce qui réduit à néant la libido durant plusieurs mois.
La transphobie ? « C’est au quotidien », déplore Aëla. Lorsqu’il s’agit d’évoquer les remarques maladroites, déplacées, voire, insultantes, Aëla ne passe pas par quatre chemins : « J’ai des difficultés à être considérée comme un être humain. Je suis une citoyenne de seconde zone. »
Elle confie avoir un petit succès sur les applis de rencontre. Et comme pour toutes les femmes, ces sites débouchent parfois sur des gros lourds.
« Je parlais avec un jeune homme, un vrai gentleman. Comme je le fais systématiquement, je lui ai parlé de mon changement de sexe et c’est devenu un porc », souffle la jeune femme, encore affectée.
Quand j'ai commencé ma transition, j'ai eu moins de problèmes, car je ressemblais à une femme.
Déjà miss Trans France 2020
Une fois sa transformation terminée, Aëla s’est lancée dans les concours de beauté. « Le concours Miss France n’était pas ouvert aux femmes transgenres alors, j’ai participé à Miss Trans France », sourit-elle.
Elle a d’ailleurs été sacrée miss Trans France en 2020. Une aventure qui lui a permis de concourir à Miss international Queen, le plus grand concours de beauté transgenre, en Thaïlande.
Celle qui travaille actuellement en tant que vendeuse chez Versace n’occulte pas la dimension politique de sa participation. « Par la force des choses, je porte un message d’inclusion, pas uniquement pour les LGBT, mais pour les femmes« , assume Alëa.
Celle qui a « toujours brillé et attiré l’attention » n’a pas peur d’être exposée sous les projecteurs de la célébrité.
Aëla, femme transgenre, a décidé de se présenter à l'élection Miss Isère, qualificatif pour Miss France 2024. À 33 ans, elle raconte son combat pour devenir une femme. Témoignage.
Une femme comme les autres. Le 18 février prochain, Aëla Chanel participera à l’élection de Miss Isère 2023, qualificatif pour Miss France 2024. Pour la première fois, une femme transgenre défilera sur le podium de la cérémonie.
Pour la jeune femme qui voit les concours de beauté comme un amusement, cette exposition lui permet d’incarner et de porter la voix de toutes les femmes trans en France.
Née dans un corps d’homme, la jeune femme originaire de Voiron (Isère) casse les codes et n’a pas peur de devenir la plus belle femme de France. Pour actu Grenoble, elle raconte son changement de sexe et sa nouvelle vie.
« Un alignement des planètes »
Aëla Chanel est en lice pour devenir Miss Isère. Depuis 2022, le comité Miss France a élargi les critères puisqu’il est désormais possible, pour participer, d’être mariée, mère de famille, tatouée, d’avoir plus de 24 ans et d’être transgenre.
Une aubaine pour Aëla qui s’était jusque-là tournée vers les concours de beauté pour les femmes transgenres. « Pour être très honnête, j’ai commencé les concours de beauté pour rigoler et au fil du temps, je me suis prise au jeu », confesse-t-elle.
À l’annonce des nouveaux critères pour devenir Miss France, la jeune femme ne s’imagine pas immédiatement en reine de beauté. « J’étais en arrêt maladie pour une énième opération et je m’ennuyais. J’ai candidaté et mon dossier a été retenu », s’amuse Aëla.
Un véritable « alignement des planètes » qu’elle souhaite transformer en opportunité. « Je peux devenir le modèle de petits garçons ou de petites filles qui se sentent mal dans leur peau et qui souhaitent changer de sexe », explique la femme qui se décrit comme une militante modérée. Et qui a elle-même connu ce mal-être, enfant.
« Mon nom était Nicolas »
Nous sommes dans les années 1990, très loin des mouvements d’émancipation portés par la communauté LGBT +.
L’enfance de la jeune femme est rude. Quelque chose n’allait pas, mais il était compliqué de mettre un mot sur ce mal-être. « C’est un mot que personne n’utilisait, qui n’existait pas », explique-t-elle.
Dans le salon, Nicolas est entouré de sa famille lorsqu’un documentaire se lance. Un dentiste transgenre chinois apparaît à l’écran : « J’ai eu un déclic… J’ai compris ce qui n’allait pas dans ma vie« , se souvient Aëla.
Mon nom était Nicolas, un très beau prénom d'ailleurs. Je ne veux pas l'oublier ou le renier, car il fait partie de moi et j'adore voir des photos de moi quand j'étais un petit garçon. Sans Nicolas, il n'y aurait pas d'Aëla.
Du haut de ses sept ans, le petit Nicolas se jure de faire l’opération de changement de sexe dès ses 18 ans. Une décision un peu naïve puisque rien ne s’est passé comme prévu.
Seize années se sont écoulés depuis le fameux déclic. Aëla débarque à Paris et se retrouve attirée comme un aimant par la communauté trans.
Des femmes transgenres vont lui faire part des nombreuses difficultés pour changer de sexe, mais Aëla n’en a que faire : « J’ai toujours eu la volonté de me battre pour avoir une vie digne. »
Elle se lance dans les démarches pour réaliser l’opération d’affirmation de genre. « J’ai choisi le parcours classique, ce qui permet d’être pris en charge par la sécurité sociale et d’avoir un accompagnement psychologique », souligne la jeune femme.
Après des rendez-vous avec un psychiatre et son médecin traitant, elle entame sa transformation physique. Féminisation faciale ; vaginoplastie ; mammoplastie ; traitement hormonal.
Un lourd tribut pour devenir la personne qu’Aëla a toujours été. « Je suis contente d’avoir souffert parce que j’en ai tiré de bons enseignements. Aujourd’hui, je suis forte et apaisée. »
Hormis la transformation physique, les hormones travaillent beaucoup sur le psychique. Pour Aëla, les médicaments ont eu tendance à apaiser son caractère. Autre impact ? La libido. Une sorte de castration chimique est opérée ce qui réduit à néant la libido durant plusieurs mois.
La transphobie ? « C’est au quotidien », déplore Aëla. Lorsqu’il s’agit d’évoquer les remarques maladroites, déplacées, voire, insultantes, Aëla ne passe pas par quatre chemins : « J’ai des difficultés à être considérée comme un être humain. Je suis une citoyenne de seconde zone. »
Elle confie avoir un petit succès sur les applis de rencontre. Et comme pour toutes les femmes, ces sites débouchent parfois sur des gros lourds.
« Je parlais avec un jeune homme, un vrai gentleman. Comme je le fais systématiquement, je lui ai parlé de mon changement de sexe et c’est devenu un porc », souffle la jeune femme, encore affectée.
Quand j'ai commencé ma transition, j'ai eu moins de problèmes, car je ressemblais à une femme.
Déjà miss Trans France 2020
Une fois sa transformation terminée, Aëla s’est lancée dans les concours de beauté. « Le concours Miss France n’était pas ouvert aux femmes transgenres alors, j’ai participé à Miss Trans France », sourit-elle.
Elle a d’ailleurs été sacrée miss Trans France en 2020. Une aventure qui lui a permis de concourir à Miss international Queen, le plus grand concours de beauté transgenre, en Thaïlande.
Celle qui travaille actuellement en tant que vendeuse chez Versace n’occulte pas la dimension politique de sa participation. « Par la force des choses, je porte un message d’inclusion, pas uniquement pour les LGBT, mais pour les femmes« , assume Alëa.
Celle qui a « toujours brillé et attiré l’attention » n’a pas peur d’être exposée sous les projecteurs de la célébrité.
Béatrice, Helyette, Annabelle46, jacqueline Rose, chantal92, Lilas Mauve, Francoise FLEURY et aiment ce message
Re: Miss France : Aëla
Elle a fait un reportage vidéo où elle revient dans sa famille.
C'est très poignant. Les parents parlent à cœur ouvert. Le père est très touchant.
Elle a eu un parcours remarquable avec une détermination d'enfer.
Elle montrait sa vie au quotidien avec son copain, son boulot (à l'époque elle était en recherche).
Elle est très jolie, très intéressante, c'est vraiment une fille remarquable.
C'est très poignant. Les parents parlent à cœur ouvert. Le père est très touchant.
Elle a eu un parcours remarquable avec une détermination d'enfer.
Elle montrait sa vie au quotidien avec son copain, son boulot (à l'époque elle était en recherche).
Elle est très jolie, très intéressante, c'est vraiment une fille remarquable.
Patricia R- Messages : 427
Date d'inscription : 09/11/2011
Age : 55
Localisation : Perpignan
Francoise FLEURY aime ce message
Re: Miss France : Aëla
Hello Galwenne ,
il me semble qu'elle apparait dans le reportage que M6 à diffusé il y a quelques mois, un parcours atypique mais elle a une belle détermination (et une belle plastique, même si le bistouri a bien contribué à la réalisation de ce rêve ...de gosse!!) .
il me semble qu'elle apparait dans le reportage que M6 à diffusé il y a quelques mois, un parcours atypique mais elle a une belle détermination (et une belle plastique, même si le bistouri a bien contribué à la réalisation de ce rêve ...de gosse!!) .
Lou- Messages : 4220
Date d'inscription : 22/11/2019
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Localisation : Chalon sur Saone
galwenne et Lilas Mauve aiment ce message
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