girl

Je vous conseille d'aller voir le film "Girl". Le scénario n'est pas très inventif, la mise en scène se traîne un peu parfois, mais l'acteur/actrice est formidable ! Comment obtenir un passing incroyable....il y a même une scène de tucking !
Et la dimension intense que prend chez certain(e)s la transidentité est évoquée de façon juste et émouvante, malgré quelques clichés.

J'ai lu plusieurs articles issus des associations LGBT, globalement négatifs. A titre d'illustration, en voici un, de Belgique, patrie du film.
Juste un extrait de l'article, interview :
« Nous, on dit que c’est la société qui doit évoluer, comprendre et s’adapter et que c’est elle qui fait des règles discriminantes. Dans ce film, on dit que, non, c’est la personne elle-même qui a un problème avec ses parties génitales, qui veut se faire opérer. C’est un message qui est d’une violence incroyable pour les personnes trans »

Globalement, le film enfonce un peu plus une vue stéréotypée SRS sur les trans alors que le sujet est tout autre, en témoignent nos discussions ici.

Ma femme et moi sommes allées voir Girl hier soir. Nous avons trouvé ce film poignant, douloureux. La souffrance de Lara de ne pas être femme, pas assez, pas assez vite est dure à regarder quelques fois presque insupportable...
Il me semble que ce film ne révèle pas LA vérité sur la transidentité (ou transsexualité ou transgenrisme ou chais pas trop quoi trans quelque chose...). C'est un regard sincère, émouvant sur une réalité parmi tant d'autres...

Il est évident que toute personne qui n'est pas d'accord avec nous doit être fusillée.

Michele-Anne a écrit: Il est évident que toute personne qui n'est pas d'accord avec nous doit être fusillée.

... pour lui apprendre à vivre.

Claire pose indirectement une question intéressante : tout film où apparaissent des trans doit-il obligatoirement être un plaidoyer pour la transidentité et vu sous l'angle qu'elle cite, à savoir une remise en cause de la société ? Déjà cela condamnerait les films où l'humour (qui n'exclut pas la réflexion) joue un rôle moteur (Priscilla folle du désert, Extravagances, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe, etc) ; cela condamnerait aussi les films dont l'épicentre est la destinée PERSONNELLE du trans (tragique, héroïque, romantique), comme The Danish Girl, La Piel que Habito et autres films d'Almodovar, sans oublier le mélodrame doux-amer (Transamerica) ou carrément pathétique (Mourir en homme). Quand à des films comédie de moeurs comme Les nuits d'été ou Une nouvelle amie, ce sont de dangereuses oeuvres déviationnistes qui éloignent le spectateur de la pensée politiquement correcte sur ce que DOIT faire spécifiquement la société pour les trans, alors qu'ils ne devraient surtout pas être catalogué(e)s comme citoyen(ne)s particulières et faire l'objet d'un traitement à part, mais être tout simplement accepté(e)s et intégré(e)s sans autre forme de procès et avec bienveillance, car il y a de vieux stéréotypes à surmonter. C'est aussi ce que montre ce film. Quand à le critiquer parce qu'il évoque la réaction de rejet d'un individu face à son corps, c'est ignorer la réalité de cette problématique intime.
Chabrol disait qu'il se refusait à faire des films "politiques ", alors qu'ils ont en fait tous une dimension "politique" au sens le plus large du terme, se rapportant aux affaires de la cité (polis), et qu'il ne voulait pas utiliser la caméra comme une mitraillette braquée sur le spectateur.... c'est vrai qu'en Belgique, une mitraillette, c'est une variété de sandwich !
Michèle-Anne a raison, je suis mûre pour le peloton d'exécution, mais je saurai mourir aussi dignement que Mata-Hari.

J'ai été voir le film du réalisateur Luka Dhont sur le parcours d'une jeune trans qui assume en même temps sa transition et ses études dans une école de danse classique pour devenir danseuse de ballet .

C'est plus compliqué pour elle que pour se consoeurs cisgenres car bien qu'ayant déja une silhouette et un visage trés féminin elle est plus grande et moins souple que les autres . Elle doit donc fournir deux fois plus de travail et mettre son corps à rude épreuve .

Elle pratique un tucking sévère avec force de sparadraps ce qui au bout de quelques temps occasionne des infections qui nuisent à son état général et risque que de retarder le moment de son opération .

Et c'est la que le bat blesse car dans sa quète pour devenir une fille elle ne supporte plus ses organes masculins et lors d'une soirée elle subit une séance d'humiliation ou elle est forcée d 'exihber son sexe masculin . Ceux qui passe pour un simple bizutage aux yeux de ses soi disant copines cisgenres est pour elle un couteau sur la plaie de sa disphorie de genre et la conduit dans un geste insensé à l'automutilation .

Je recommande de voir ce film captivant et sans longueur , sans cliché ou caricature et qui montre comment un parcours qui au départ s'annonce avec un famille aimante et une acceptation du moins en apparence par l'école peut tourner au drame .

D'accord avec toi, Michelle, mais pourquoi ne t'es tu pas branchée sur le post GIRL du 20 octobre ? Avec déjà des opinions contrastées ?
Bises

En effet c'est un peu le bazar, 2 posts avec le meme titre à qq jours d'intervalle, Chantal a raison, Michelle, ce serait bien de se raccrocher au message originel

On entend assez souvent qu'il existerait le point de vue" officiel" de la communauté trans sur tel ou tel film , celui ci , comme d'autre films est l'histoire d'une transidentitaire avec son parcours et ses souffrances et ses joies en fin de compte, heureusement que toutes les personnes qui souffrent de dysphorie de genre n'en viennent pas à de telles extrémité ! personnellement ce film m'a touchée , et beaucoup d'entre nous je pense peuvent se retrouver dans cette quète quasi obsessionnelle de devenir une fille qui peut aussi nous bouffer la vie .

Hello ,
je prend le train en route comme on dit par chez moi, hier j'ai regardé ce film , à la  télé l’émotion est différente, sur un petit écran et sans autre spectateur (la chatte est restée sur le canapé enroulée sur elle même ... ) ,  mais je l'ai trouvé très beau et il m'a  davantage remué que" Lola ", que j'ai aussi beaucoup aimé, la double quête de Lara est pour moi au delà du désir de changement de genre ,  la danse classique est d'une exigence très forte , j'ai vu ce film comme une transcendance , une accession au sublime , un corps feminin et une reconnaissance  comme danseuse (étoile ?? pas beaucoup d’élue deja parmi les danseuses cis...) . J'entends que pour certaines ce film  soit imparfait , le choix du danseur a soulevé pas mal de controverses , apparemment,  pour ma part j'ai été  totalement aspiré par
" l'actrice ", de le voir sur le net quelques temps après dans son apparence quotidienne  m'a fait saluer la performance , dans un commentaire il explique qu'il lui a fallu du temps pour pouvoir de nouveau danser comme un garçon . La performance physique et le travail de l’équipe du film ne doivent bien entendu pas évincer le thème de la transidentité , mais de mon point de vu ce film apporte une pierre à la visibilité des trans quelque soit le parcours , MtF ou FtM .
Comme dans Lola , les pères sont seuls présents , un signe fort à mon sens , même si dans la vie réelle je ne suis pas certaine que beaucoup de papas acceptent cette remise en question de leur rôle, et  accompagne leur enfant sans défection .

..


un article de Allo ciné sur Victor Polster l acteur principal du film

Je réagis un peu tard à la vision de ce film, vu chez moi à la télé.

J'ai effectué des recherches sur l'acteur et j'ai eu la surprise de comprendre qu'il n'était pas transgenre ! Quelle performance de sa part car il a réussi à être une personne transgenre très féminine. La manière qu'il a de dégager au quotidien les cheveux qui le gênent, j'adore. C'est d'une féminité ! Et sans aucun geste maniéré. Bravo. Et je n'évoque même pas la danse car je n'y connais rien, mais il avait une grâce réelle.

Quant au contenu du film, la différence entre la jeune femme transgenre et celles qui sont cisgenres, elle est cruelle au moment de la fête dans la chambre, non pas au moment où on lui demande de montrer son anatomie, mais quand les jeunes femmes dansent sur de la musique de boîte. On sent que notre héroïne aimerait danser aussi, mais elle n'ose pas, car un peu encombrée par son corps qui n'est pas celui d'une femme de naissance (scène de sa prof qui lui dit qu'elle ne peut pas couper son pied trop long pour les pointes), et aussi par peur de ne pas savoir le mouvoir comme ses camarades.

J'ai aimé le fait qu'elle soit toujours en compagnie des autres danseuses, et pas avec les danseurs, cependant on ressent sa gêne qui l'empêche de se mêler aux autres danseuses. Et du coup la scène finale, que je n'ai pas appréciée pour son côté attendu, est compréhensible par le fait que c'est elle qui se sent différente, à cause de la différence anatomique. Sauf, que nous savons qu'il n'en est rien. C'est dans notre tête et dans notre éducation car son père, bien qu'acceptant sa transidentité et l'accompagnant, ne peut pas lui donner ce que sa mère aurait pu faire pour elle.

Ce film demanderait une analyse plus poussée mais je vais m'arrêter là, car j'aime préserver l'émotion première sans vouloir tout analyser.

Bises

D'aprés mes souvenirs du film c'est le rejet des autres qui crée sa souffrance .

La dysphorie est liée au rejet (famille , école , institution etc ) l'acceuil apaise , tous (tes) les trans connaissent le rejet à un moment donné , c'est dur à vivre , le taux de suicide est elevé dans la population trans , récemment Douan et Fouad à Montpellier et Lille .

bonjour mesdemoiselles ,

Je viens par ce canal vous conseiller de voir le nouveau film sorti il y a peu , "MISS" , il ne traite pas vraiment de l'identité du genre mais plus de la binarité , il est bien fait et l'acteur / actrice joue bien le rôle , .... l'histoire est originale et beaucoup d'entre nous se retrouverons un peu dans ce film .....

Bonne vision , bonne soirée TELE

Mon épouse et moi avons adoré le film. Le virus lui a malheureusement coupé les ailes en plein essor. L'acteur est super.