Des exclusions dans le sport, dans le New York Times.

Article du New York Times du 20/06 trouvé sur la toile.....

Sport. 
Les nageuses transgenres exclues des compétitions internationales
La Fédération internationale de natation a pris la décision, dimanche 19 juin, d’exclure des compétitions féminines les femmes transgenres ayant vécu une “puberté masculine”. Cette décision pourrait influencer les autres sports, explique le “New York Times”.

Courrier international
Réservé aux abonnés Publié le 20 juin 2022 à 18h05 Lecture 3 min.

En plein mois des fiertés LGBTQI, la Fédération internationale de natation (Fina) a décidé d’exclure des compétitions féminines les femmes transgenres ayant vécu une “puberté masculine”, explique le quotidien américain The New York Times. Dans une décision du dimanche 19 juin prenant effet dès le lendemain, le comité de la Fina, qui régit notamment les Jeux olympiques, “établit l’une des règles les plus strictes contre la participation des personnes transgenres aux compétitions internationales”.
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Le comité affirme ainsi vouloir protéger les “femmes biologiques”, qui seraient par définition plus fragiles que les athlètes assignés hommes à la naissance, détaille la décision : “Si les critères d’éligibilité basés sur le sexe de naissance et les caractères sexuels n’étaient plus appliqués, il y aurait de fortes chances pour que les femmes biologiques disparaissent des finales, des podiums ou même des compétitions. Et dans les sports où il y a des collisions et des lancers de projectile, les femmes biologiques seraient davantage exposées au risque de blessure.”
Pour concourir dans la catégorie “femmes”, les nageuses transgenres ont désormais l’obligation de prouver qu’elles ont débuté leur transition avant la puberté. Cela implique d’avoir commencé le traitement qui limite la production de testostérone avant l’âge de 12 ans − sans interruption −, ou qu’elles ne soient pas allées au-delà du stade 2 du développement pubertaire selon la classification de Tanner, “la date la plus tardive étant retenue”.
Une catégorie “ouverte” en préparation
La Fina a également précisé travailler à l’élaboration d’une catégorie “ouverte”, réservée aux femmes transgenres dont le parcours ne correspond pas à ces nouvelles exigences. Un nouveau groupe qui serait dédié à une catégorie déjà très faiblement représentée dans les compétitions internationales, remarque le New York Times :
“Aucune femme transgenre ne participe au Championnat du monde de natation et une seule femme transgenre, une footballeuse canadienne, a remporté une médaille aux Jeux olympiques.”
Plus de 70 % des membres de la Fina ont approuvé cette nouvelle politique, portée par un groupe de travail créé en novembre et “incluant des athlètes, des scientifiques, des médecins et des juristes”, poursuit le titre américain. La décision intervient quelques mois après l’affaire Lia Thomas, la nageuse transgenre championne universitaire, qui avait remporté une compétition de 500 yards (457 mètres) nage libre féminin, sans pour autant en battre le record historique. Sa victoire avait fait l’objet de vifs débats sur la question de la performance des athlètes femmes transgenres.
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Ses ambitions sportives devront d’ailleurs être revues à la baisse, selon le New York Times :
“ [Lia Thomas] a dit qu’elle voulait tenter d’intégrer l’équipe qui représentera les États-Unis aux Jeux olympiques en 2024. Avec cette nouvelle règle, elle ne sera pas qualifiable.”
“Une mesure extrêmement discriminatoire”
Alejandra Caraballo, spécialiste de la transidentité à la faculté de droit d’Harvard, dénonce de son côté la lourdeur de ces exigences médicales, qui requièrent “dix années ou plus de procédures médicales invasives et d’examens sanguins”. Certains États comme le Texas ont par ailleurs interdit ce type d’intervention médicale chez les plus jeunes.
“Il s’agit d’une mesure extrêmement discriminatoire visant à régler un problème qui n’existe pas”, poursuit-elle, évoquant une “panique morale”.
“Dans les deux camps, certains pensent que la décision de la Fédération internationale de natation pourrait favoriser le mouvement croissant en faveur de l’exclusion des femmes transgenres des compétitions sportives, y compris au niveau amateur”, pointe le New York Times.
“Les femmes trans ne sont pas en train de prendre possession du sport féminin et ne le feront jamais”, affirme Joanna Harper, une physicienne médicale qui a travaillé sur les questions de genre et de sport. “Au niveau de la compétition internationale, on peut peut-être justifier une telle mesure”, poursuit-elle. Mais le “danger” serait plutôt pour le sport amateur, qui “va s’inspirer de la Fina et appliquer les mêmes règles aux collégiens”.
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Si certains experts affirment que les personnes ayant vécu une “puberté masculine” sont avantagées par leur niveau de testostérone, ou encore la taille moyenne de leurs mains ou de leurs épaules, “il existe peu d’études scientifiques sur les sportifs de haut niveau transgenres”, rappelle le titre américain. “Et si le rôle joué par la testostérone sur la force physique et l’endurance est indéniable, aucune étude n’a réussi à évaluer son impact précis sur les performances sportives.”
Et le New York Times de préciser :
“Les athlètes peuvent faire appel de cette décision auprès de la cour suprême du sport mondial, le Tribunal arbitral du sport, basé en Suisse.”
Courrier international

Un retour en arrière, et dans cette période de puritanisme aux USA il risque d'y en avoir d'autres.

Le paradoxe des zétazuniens, très loin devant sur beaucoup de points, beaucoup de belles paroles mais des actes parfois relevant de l'obscurantisme moyenâgeux:ctrouj:

la discrimination va aller un peu plus loin..

Les instances sportives internationales planchent pour des compétition ou les transgenres seraient entre eux , Une aberration sachant que "l'avantage" des transgenres dans le sport est quand même marginal..

Il me semble que la polémique est venue d'un nageur américain qui avaient des performances moyennes et que depuis sa transition il aurait gagné une course chez les féminines. Maintenant, cela ne fait pas d'elle, aujourd'hui une championne du monde.

Faisons nous l'avocate du diable, car l'enfer est pavé de bonnes intentions !

Si la "discrimination " des trans dans le sport est due à une raison de pure idéologie, alors, bien sûr, non à cette discrimination. Si par contre , elle est due à une évaluation vérifiée qu'il y a un réel déséquilibre physique dans une majorité de cas (opinion soutenue par des personnes apparemment compétentes sur le plan de cette évaluation et non alignées idéologiquement, comme indiqué dans le texte d'ouverture du débat), alors on peut estimer légitime, pour éviter une distorsion de concurrence, de créer un groupe à part pour les trans ; cela vous choque ? Est-ce qu'en boxe on laisse n'importe qui combattre n'importe qui ? Non, il existe des catégories selon le poids des boxeurs. Et il ne faut quand même pas oublier que dans la plupart des sports la puissance physique de l'homme l'emporte sur celle de la femme, dans une grande majorité de cas. Et qu'il y a quand même une part plus ou moins importante de génétique masculine chez un trans MtF ! La définir précisément est mission quasi impossible, d'où la nécessité, malheureusement , d'une règle générale, sauf si l'on accepte une autorisation au cas par cas, après un mode d'examen ne laissant place à aucune contestation. Pour moi, obtenir des fédérations sportives une telle possibilité serait ce qu'on pourrait raisonnablement espérer de mieux
La référence à la date de la transition vise, me semble-t-il, aussi bien à garantir cette possibilité de tolérance qu'à respecter une certaine égalité des chances.

En ce sens, je ne verrais rien de honteux à ce qu'il y ait dans le sport une catégorie "Trans" . Je rappelle qu'il existe un concours Miss Univers réservé aux trans. Certes le concours de Miss France est désormais ouvert également aux trans, mais il s'agit de tout autres critères ! Et notons que l'inverse ne serait pas acceptable ! Ce qui finalement est une injustice.... J'imagine qu'il y a toute une série d'argument pour justifier cela ; or précisément tous ces arguments peuvent aussi servir de contre-arguments pour dénoncer l'ouverture de n'importe quoi à n'importe qui en règle générale, dès l'instant qu'il s'agit d'un concours (pas du reste de la vie sociale sous toutes ses formes, bien sûr !).

Je m'explique : il existe un droit à la différence qui doit être pris en compte pour assurer cette égalité des chances . Ainsi dans un examen ou un concours universitaire, les étudiants handicapés ont doit à un "tiers temps" (temps supplémentaire pour composer) et éventuellement à l' assistance d'une personne habilitée. N'allez de grâce pas en conclure que je mettrais la transidentité au même niveau qu'un handicap, je parle simplement de différence reconnue et traitée en conséquence.

Plusieurs d'entre vous ont déjà sur ce site admis que la quête d'une parfaite identité féminine est une illusion : un trans ne sera jamais totalement une femme et son aspiration à la féminité doit se faire avec l'objectif de s'accomplir à sa manière , tout aussi valable et respectable que dans le cadre du cisgenre.
Chaque trans crée en quelque sorte son propre genre, incarnation épiphénoménale (mais bien réelle et admirable) de la cisgendarité ; un petit néologisme pour conclure ces remarques, dont je serai la première à dire qu'elles sont éminemment "discutables", tout comme la notion de genre et de son extension pratique et idéologique le sont.

J'attendais la réaction de Chantal92, et j'en suis ravie,
Son analyse me conforte dans mon opinion personnelle.

Ce qui m'avais fait réagir et publier c'est la concordance des événements,
Mais c'est déjà une autre histoire.

Perso je suis en parfait accord avec l analyse de Chantal

L'analyse de Chantal est relativement pertinente.. si on souhaite créer des catégories nouvelles.


Mais d'un autre côté avez vous réfléchie au niveau Hormonal. des sportives cis et des femmes transgenres


La majorité des femmes transgenre ont un taux de testostérone inférieur à celui des femmes Cis, à tel point que (entre autre dans le vélo) on propose à ces athlètes de reprendre de la testo..

Il est évident, qu'à ce niveau de compétition, la femme trans doit beaucoup plus lutter pour être au niveau que si elle était Cis...

lorsque l'on parle de taille et de musculature, une femme trans sous hormones voit ses muscles fondre..

Alors ou les "spécialistes" ont ils trouvé leurs données ?

On sait que dans le milieu féminin, il n'est pas rare, avant une compétions internationale, que des jeunes sportives se trouvent enceintes (pratique des anciens pays de l'est entre autre)et avortent dès lors que les hormones augmentent, augmentant ainsi leurs performances....

Cet état de fait ne peut l'être avec une sportive transgenre..

A un haut niveau, je ne suis pas sure que ça concerne beaucoup de monde mais je comprends que cette situation créé des tensions auprès des sportives cis. L'opinion de Galwenne se défend mais il y a tout de même un risque de dérive en faveur des femmes trans qui pourraient faire l'objet de tensions assez légitimes.

C'est plutôt cette partie là qui m'ennuie :

“Dans les deux camps, certains pensent que la décision de la Fédération internationale de natation pourrait favoriser le mouvement croissant en faveur de l’exclusion des femmes transgenres des compétitions sportives, y compris au niveau amateur”, pointe le New York Times.

Il pourrait en résulter qu'une femme trans se verrait régulièrement exclue de la compétition amateur voire même au niveau scolaire, ce qui représente le cas de la majorité des femmes trans concernées par le sport. Car l'idée de Chantal ne tient pas à ce niveau. Une compétition locale ne va pas créer une catégorie trans pour une ou quelques personnes et si elle le fait, cela participe à une certaine marginalisation des femmes trans voire à une exclusion tout court si elles sont très minoritaires ou seules.

En conclusion cette situation n'est pas très simple à gérer...

Avalon a écrit:

En conclusion cette situation n'est pas très simple à gérer...

un véritable Nœud gordien

Il faut bien distinguer (cela me semblait aller de soi, mais j'eusse dû préciser) entre le sport de détente et le sport pro de haut niveau (avec des médailles, des sous et de la gloire à la clé).

Dans le premier cas je suis totalement pour l'intégration ; c'est la même chose que pour Gwendoline dans sa troupe théâtrale ou que pour notre regrettée Michelle dans sa chorale.

chantal92 a écrit:Il faut bien distinguer (cela me semblait aller de soi, mais j'eusse dû préciser) entre le sport de détente et le sport pro de haut niveau (avec des médailles, des sous et de la gloire à la clé).

Ca n'ira pas forcement de soi pour tout le monde, malheureusement. C'est là le problème.
Histoire d'élargir la question, voici un sujet qui s'en approche. Ca n'apporte pas de piste de réponse mais montre le casse-tête des fédérations sur ces questions.

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/hormone-des-athletes-plus-qu-un-probleme-de-testosterone_133536

Avalon a écrit:

chantal92 a écrit:Il faut bien distinguer (cela me semblait aller de soi, mais j'eusse dû préciser) entre le sport de détente et le sport pro de haut niveau (avec des médailles, des sous et de la gloire à la clé).

Ca n'ira pas forcement de soi pour tout le monde, malheureusement. C'est là le problème.
Histoire d'élargir la question, voici un sujet qui s'en approche. Ca n'apporte pas de piste de réponse mais montre le casse-tête des fédérations sur ces questions.

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/hormone-des-athletes-plus-qu-un-probleme-de-testosterone_133536

intéressant cet article... Mais ce qui en ressort en réalité c'est que les athlètes de haut niveau son des Mutants

..

un témoignage intéressant (malheureusement je ne l'ai trouvé que sur FB)

https://www.facebook.com/rtbfinfo/videos/776940336797740/?__cft__[0]=AZXi20ARg7jkuV63qyKHm1D0EOZghguFyHk3sUiskxpMtDzesLNNCZ8ro7r4zJ4TWEIrMMiMOy6aVwuzjuApElg4oqxOyC67RkZVKdv0ntHfxAXcgb3OEVskSTHNCaR5SB3gBLpvz-_0aEIhc_2ur3PmbYqwGsrfrPz4VOV7GrLcghDS5sxPOp1C8ua4VklXRtcvhWajaMa-seqllPqnOM9q&__tn__=-UK-R

Béatrice a écrit:..

un témoignage intéressant (malheureusement je ne l'ai trouvé que sur FB)

https://www.facebook.com/rtbfinfo/videos/776940336797740/?__cft__[0]=AZXi20ARg7jkuV63qyKHm1D0EOZghguFyHk3sUiskxpMtDzesLNNCZ8ro7r4zJ4TWEIrMMiMOy6aVwuzjuApElg4oqxOyC67RkZVKdv0ntHfxAXcgb3OEVskSTHNCaR5SB3gBLpvz-_0aEIhc_2ur3PmbYqwGsrfrPz4VOV7GrLcghDS5sxPOp1C8ua4VklXRtcvhWajaMa-seqllPqnOM9q&__tn__=-UK-R

le milieu du cyclisme génère aussi ses conversions Robert millar ancien champion britannique est devenu philippa york.