Un syndrome de fond pour un millier de formes.
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Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Merci chère Admin ( je garde donc, les épées aux fourreaux , les stylos loin des mots pour une digestion appropriée)
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
C'est ce que je pensais et c'est pourquoi je m'étais permise de te demander de préciser ce que tu voulais dire. Ainsi complétée, la phrase est limpide.Azilis a écrit:A propos de la deuxième phrase, je crois que j'ai oublié un mot:
Je ne vis pas d'être encore ce garçon
Je ne vis pas parce que je ne suis pas encore une femme.
Je ne sais pas si on peut établir un parallèle avec toi, mais il me semble que Jean Genêt a écrit uniquement lorsqu'il était en prison. Et je connais une personne, qui étant prisonnier politique d'une dictature, a écrit des poèmes sur la liberté, textes célèbres dans son pays, mais qui n'en a jamais écrit depuis qu'il a retrouvé la liberté.
La poésie aurait donc des vertus essentielles pour celui qui écrit... ?
Daniela- Messages : 1943
Date d'inscription : 21/10/2014
Localisation : RP
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
J'ai écrit sur toutes sortes de thèmes et pas que sur la poésie lors de mon parcours,
Mais ce qui est sûr Daniela,
C'est que l'écriture a été un outil indispensable pour ne plus être en prison.
Ce fut un des miroirs de mes émotions en appel de vie.
Le fait que tu évoques la prison : me rappelle la sensation d'être vraiment écrouée derrière des barreaux quand une procureur a nier mon identité.
J'en ai déjà parlé, je crois : c'est la chose la plus terrible que j'ai vécue, bizarrement cette négation n'a fait qu'appuyer mon identité de femme, pour moi il n'y avait que cette solution, il n'y en avait pas d'autres, sauf la mort émotionnelle de cette naissance, la mienne, donc ma destruction programmée.
C'est tranché: je sais que d'autres filles le vivent différemment, sans être moins femme pour autant.
Je savais que je devais aller jusqu'au bout,
Je devais basculer définitivement:
Mon passé en homme étant synonyme d'une erreur fatale, d'un effacement trop important de ma sensibilité.
Mais ce qui est sûr Daniela,
C'est que l'écriture a été un outil indispensable pour ne plus être en prison.
Ce fut un des miroirs de mes émotions en appel de vie.
Le fait que tu évoques la prison : me rappelle la sensation d'être vraiment écrouée derrière des barreaux quand une procureur a nier mon identité.
J'en ai déjà parlé, je crois : c'est la chose la plus terrible que j'ai vécue, bizarrement cette négation n'a fait qu'appuyer mon identité de femme, pour moi il n'y avait que cette solution, il n'y en avait pas d'autres, sauf la mort émotionnelle de cette naissance, la mienne, donc ma destruction programmée.
C'est tranché: je sais que d'autres filles le vivent différemment, sans être moins femme pour autant.
Je savais que je devais aller jusqu'au bout,
Je devais basculer définitivement:
Mon passé en homme étant synonyme d'une erreur fatale, d'un effacement trop important de ma sensibilité.
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Age : 71
Localisation : Quimperlé
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Merci Azilis pour ta réponse.
En lisant tes poèmes, je ressentais ce côté enfermé dans ton corps masculin, prisonnier de ses limites, ce que tes dires confirment. D'où peut-être cette succession d'opérations qui m'avait tant impressionnée.
Bises
PS : je suis heureuse pour toi que tu sois arrivée à l'équilibre où tu te sens bien, même si cela nous prive de tes qualités de poétesse. Peut-être que l'écriture renaîtra sous une autre forme, comme toi :-)
En lisant tes poèmes, je ressentais ce côté enfermé dans ton corps masculin, prisonnier de ses limites, ce que tes dires confirment. D'où peut-être cette succession d'opérations qui m'avait tant impressionnée.
Bises
PS : je suis heureuse pour toi que tu sois arrivée à l'équilibre où tu te sens bien, même si cela nous prive de tes qualités de poétesse. Peut-être que l'écriture renaîtra sous une autre forme, comme toi :-)
Daniela- Messages : 1943
Date d'inscription : 21/10/2014
Localisation : RP
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Merci Daniela
Je souhaite apporter une précision sur mon changement d'état personnel.
Il existe des tas de formes de transidentité.
Mais la mienne s'est révélée comme un tsunami : pourquoi ?
J'étais dans ce corps d'homme sans savoir que j'étais une femme.
Et il a fallu un instant T, pour me révéler.
Les conditions étaient requises: j'étais seule dans ma vie et en proximité de ma retraite.
Et ce tsunami était tellement fort et tellement révélateur de mon être profond
Qu'il a tout entraîné, sans que puisse faire quoique ce soit d'autre.
J'ai une amie qui voit la vie, comme un jeu de cartes.
La carte qui m'était destinée, n'était pas la bonne
Et ce n'est que quand les conditions sont requises
Que la bonne carte est mise en avant.
Je peux dire que mon changement a été brutal,
Ma voix et ma sensibilité émotionnelle
Ont changé du jour au lendemain
Sans que je fasse quoique ce soit.
Voilà pour les précisions que je souhaitais apportées.
Je souhaite apporter une précision sur mon changement d'état personnel.
Il existe des tas de formes de transidentité.
Mais la mienne s'est révélée comme un tsunami : pourquoi ?
J'étais dans ce corps d'homme sans savoir que j'étais une femme.
Et il a fallu un instant T, pour me révéler.
Les conditions étaient requises: j'étais seule dans ma vie et en proximité de ma retraite.
Et ce tsunami était tellement fort et tellement révélateur de mon être profond
Qu'il a tout entraîné, sans que puisse faire quoique ce soit d'autre.
J'ai une amie qui voit la vie, comme un jeu de cartes.
La carte qui m'était destinée, n'était pas la bonne
Et ce n'est que quand les conditions sont requises
Que la bonne carte est mise en avant.
Je peux dire que mon changement a été brutal,
Ma voix et ma sensibilité émotionnelle
Ont changé du jour au lendemain
Sans que je fasse quoique ce soit.
Voilà pour les précisions que je souhaitais apportées.
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Age : 71
Localisation : Quimperlé
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
TRANSIDENTITE
Je retraduis les mots justes de Delphine Philbert lors de son interview du 17 mai 2011.
" Ce n'est pas une question d'orientation sexuelle ; c'est autre chose.
Je disais jamais, que je n'étais pas née dans un bon corps, mais que je ne sentais pas moi, telle que j'étais.
C'est tout à fait secondaire l'opération, mais ça fait partie du processus.
Il n'y a que 10% des transgenres qui ressentent le besoin d'aller jusqu'à cette opération, et mon identité de genre avait besoin d'aller jusqu'à cette opération, rien de plus".
Je me positionne également sur les mots de David, transgenre F.t.M interviewé par Pierre Gandonnière ; ils s'inscrivent parfaitement vers ce changement identitaire.
"Tu sais que tu es Trans quand tu as appris que ce qu'on t'a inculqué à ta naissance, ne te convient pas et que tu sens que tu vas devoir changer ton comportement, tes vêtements et éventuellement ton corps pour pouvoir vivre dans la manière qui va t'épanouir.
Il ne s'agit pas d'une erreur de la nature ( il n'y a pas de genre ou de sexe naturel), il s'agit simplement, d'avoir assez de courage à un moment ou l'autre de sa vie, ou assez de force ou de désespoir ( je ne sais pas ! ) pour dire stop à un conditionnement et porter les vêtements qu'on a toujours voulu porter, modifier son corps comme on a envie de le modifier et être en couple avec qui l'on veut.
C'est une démarche qui prend du temps, c'est difficile. J'ai rencontré des gens qui à 13 ou 14 ans savent qui, ils sont et n'attendent que quelques années, jusqu'à leurs 18 ans pour pouvoir faire des démarches et j'en rencontre qui ont 50, 60 ans et qui attendent leur retraite pour pouvoir faire ces mêmes démarches ; voire qui attendent que leurs enfants et petits enfants soient partis très loin ou que leur conjoint soit mort, ou leurs parents pour pouvoir effectuer leur démarche. Donc, c'est un changement qui peut bouleverser toute une vie.
Soit, on fait une transition en se laissant porter par ses désirs : c'est une façon de faire les choses, soit que tu essayes de négocier avec la réalité d'une manière un peu plus rationnelle.
Tu vois, quand tu as plus de temps, plus d'argent, quand tu as un environnement protecteur qui pourrait te permettre de faire les choses avec un peu plus de sécurité."
Je retraduis les mots justes de Delphine Philbert lors de son interview du 17 mai 2011.
" Ce n'est pas une question d'orientation sexuelle ; c'est autre chose.
Je disais jamais, que je n'étais pas née dans un bon corps, mais que je ne sentais pas moi, telle que j'étais.
C'est tout à fait secondaire l'opération, mais ça fait partie du processus.
Il n'y a que 10% des transgenres qui ressentent le besoin d'aller jusqu'à cette opération, et mon identité de genre avait besoin d'aller jusqu'à cette opération, rien de plus".
Je me positionne également sur les mots de David, transgenre F.t.M interviewé par Pierre Gandonnière ; ils s'inscrivent parfaitement vers ce changement identitaire.
"Tu sais que tu es Trans quand tu as appris que ce qu'on t'a inculqué à ta naissance, ne te convient pas et que tu sens que tu vas devoir changer ton comportement, tes vêtements et éventuellement ton corps pour pouvoir vivre dans la manière qui va t'épanouir.
Il ne s'agit pas d'une erreur de la nature ( il n'y a pas de genre ou de sexe naturel), il s'agit simplement, d'avoir assez de courage à un moment ou l'autre de sa vie, ou assez de force ou de désespoir ( je ne sais pas ! ) pour dire stop à un conditionnement et porter les vêtements qu'on a toujours voulu porter, modifier son corps comme on a envie de le modifier et être en couple avec qui l'on veut.
C'est une démarche qui prend du temps, c'est difficile. J'ai rencontré des gens qui à 13 ou 14 ans savent qui, ils sont et n'attendent que quelques années, jusqu'à leurs 18 ans pour pouvoir faire des démarches et j'en rencontre qui ont 50, 60 ans et qui attendent leur retraite pour pouvoir faire ces mêmes démarches ; voire qui attendent que leurs enfants et petits enfants soient partis très loin ou que leur conjoint soit mort, ou leurs parents pour pouvoir effectuer leur démarche. Donc, c'est un changement qui peut bouleverser toute une vie.
Soit, on fait une transition en se laissant porter par ses désirs : c'est une façon de faire les choses, soit que tu essayes de négocier avec la réalité d'une manière un peu plus rationnelle.
Tu vois, quand tu as plus de temps, plus d'argent, quand tu as un environnement protecteur qui pourrait te permettre de faire les choses avec un peu plus de sécurité."
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Age : 71
Localisation : Quimperlé
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Azilis, à travers ton témoignage de vie, tu illustres parfaitement la diversité de la réalité de la ou, plutôt, des transidentités. Cette diversité devrait conduire chacun (e) à beaucoup d'humilité et de tolérance les un(e)s envers les autres. Mais je crains que cela ne soit pas vraiment le cas...
Bise.
Bise.
Neutrinette- Messages : 2606
Date d'inscription : 09/04/2016
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Bonjour Sophie.
C'est un vaste débat.
Peut-être qu'il faut l'aborder avec conscience, sur plusieurs angles pour se comprendre et comprendre l'autre.
Les instants, l'histoire, les positions de chacun et chacune sont si diversifiées que cela rend les choses difficiles et parfois impossible à aborder.
Bises
C'est un vaste débat.
Peut-être qu'il faut l'aborder avec conscience, sur plusieurs angles pour se comprendre et comprendre l'autre.
Les instants, l'histoire, les positions de chacun et chacune sont si diversifiées que cela rend les choses difficiles et parfois impossible à aborder.
Bises
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Age : 71
Localisation : Quimperlé
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
J'aime bien les mots de David. J'ai juste une réserve quand il dit "Il ne s'agit pas d'une erreur de la nature (il n'y a pas de genre ou de sexe naturel),"
Pour le genre, on peut comprendre que c'est une question d'éducation, on apprend à être homme, et on apprend à être femme, une sorte de construction sociale, mais pour le sexe biologique, j'ai plus de mal à l'imaginer "non naturel"...
Quant à la tolérance, accepter que les autres transgenres aient un parcours différent du sien, j'ai l'impression que les doutes et les peurs des consoeurs, renvoient à nos propres craintes et hésitations. On oublie que chacune a son propre mur contre lequel elle se heurte, et ce qui est évident pour l'une, peut sembler insurmontable à l'autre.
Pour le genre, on peut comprendre que c'est une question d'éducation, on apprend à être homme, et on apprend à être femme, une sorte de construction sociale, mais pour le sexe biologique, j'ai plus de mal à l'imaginer "non naturel"...
Quant à la tolérance, accepter que les autres transgenres aient un parcours différent du sien, j'ai l'impression que les doutes et les peurs des consoeurs, renvoient à nos propres craintes et hésitations. On oublie que chacune a son propre mur contre lequel elle se heurte, et ce qui est évident pour l'une, peut sembler insurmontable à l'autre.
Daniela- Messages : 1943
Date d'inscription : 21/10/2014
Localisation : RP
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
D'accord avec ça, Danièla.,Daniela a écrit:J'aime bien les mots de David. J'ai juste une réserve quand il dit "Il ne s'agit pas d'une erreur de la nature (il n'y a pas de genre ou de sexe naturel),"
Pour le genre, on peut comprendre que c'est une question d'éducation, on apprend à être homme, et on apprend à être femme, une sorte de construction sociale, mais pour le sexe biologique, j'ai plus de mal à l'imaginer "non naturel"...
Quant à la tolérance, accepter que les autres transgenres aient un parcours différent du sien, j'ai l'impression que les doutes et les peurs des consoeurs, renvoient à nos propres craintes et hésitations. On oublie que chacune a son propre mur contre lequel elle se heurte, et ce qui est évident pour l'une, peut sembler insurmontable à l'autre.
Neutrinette- Messages : 2606
Date d'inscription : 09/04/2016
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Vaste débat: D'après Tom Reucher , le meilleur livre pour expliquer la démarche des transgenres est celui de Françoise Sironi ( psychologie (s) des transsexuels et des transgenres aux éditions Odile Jacob).
Ce qui est certain, c'est qu'il y a une multiplicité des genres.
Oui! les murs: c'est terrible, non seulement ils sont face à nous mais parfois j'ai eu l'impression d'être complètement à l'intérieur de ces murs.
Avant de savoir réellement que j'étais transgenre , j'ai opté pour une épilation définitive, ce que pratique certains hommes hétéro sur leur corps, sans avoir une apparence féminine pour autant.
Il y a donc des possibilités d'ouverture vers sa féminité ; la greffe de cheveux en est une autre ...
Je veux dire par là, que l'on peut ouvrir quelques portes, mais toujours à son allure bien sûr.
Le contact avec certaines transgenres sur son parcours est sans-doute la chose la plus importante pour s'identifier émotionnellement, et s'imprégner.
Malgré l'extrême difficulté du changement, il est toujours possible de progresser tout en restant dans l'autre genre pour sa sécurité professionnelle ou familiale, reste à trouver un équilibre personnel !
Donc , un, ne pas rester seule, deux trouver les bonnes personnes sur son chemin (facile à dire ! )
Ce qui est certain, c'est qu'il y a une multiplicité des genres.
Oui! les murs: c'est terrible, non seulement ils sont face à nous mais parfois j'ai eu l'impression d'être complètement à l'intérieur de ces murs.
Avant de savoir réellement que j'étais transgenre , j'ai opté pour une épilation définitive, ce que pratique certains hommes hétéro sur leur corps, sans avoir une apparence féminine pour autant.
Il y a donc des possibilités d'ouverture vers sa féminité ; la greffe de cheveux en est une autre ...
Je veux dire par là, que l'on peut ouvrir quelques portes, mais toujours à son allure bien sûr.
Le contact avec certaines transgenres sur son parcours est sans-doute la chose la plus importante pour s'identifier émotionnellement, et s'imprégner.
Malgré l'extrême difficulté du changement, il est toujours possible de progresser tout en restant dans l'autre genre pour sa sécurité professionnelle ou familiale, reste à trouver un équilibre personnel !
Donc , un, ne pas rester seule, deux trouver les bonnes personnes sur son chemin (facile à dire ! )
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Age : 71
Localisation : Quimperlé
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Azilis, bien d'accord avec toi : il est important d'échanger, de se rencontrer mais ce n'est pas facile. C'est ce que me manque le plus. Heureusement qu'Agora existe et que vous êtes là, les copines...
Neutrinette- Messages : 2606
Date d'inscription : 09/04/2016
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Azilis a écrit:
Malgré l'extrême difficulté du changement, il est toujours possible de progresser tout en restant dans l'autre genre pour sa sécurité professionnelle ou familiale, reste à trouver un équilibre personnel !
c est bien le principe de ce forum de permettre a chacune de trouver son propre equilibre
Béatrice- Messages : 12893
Date d'inscription : 25/10/2010
Age : 68
Localisation : presente sur la Carte
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Oui, Béatrice, la communication est importante.
Pour ma part tout a commencé sur les forums d'hommes fleurs pour découvrir ce qui manquait à mon équilibre, mais l'équilibre passe souvent par un gros déséquilibre, quand il faut associer sa sensibilité intérieure, avec l'extérieur d'un genre en naissance.
Pour ma part tout a commencé sur les forums d'hommes fleurs pour découvrir ce qui manquait à mon équilibre, mais l'équilibre passe souvent par un gros déséquilibre, quand il faut associer sa sensibilité intérieure, avec l'extérieur d'un genre en naissance.
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Age : 71
Localisation : Quimperlé
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Quand je te lis Azilis, j'ai l'impression que l'état "genderfluid" est temporaire jusqu'au jour où on se décide à vivre totalement dans le genre qui nous convient.
Ne crois-tu pas qu'il soit possible que le genre qui nous convienne soit justement le fait de n'appartenir à aucun genre complètement ?
Le fait de se dire "non binaire" soit une excuse pour ne pas se confronter à (se) révéler sa transidentité ? Ou parce que l'on n'est pas encore prêt.e à quitter le genre qui nous a accompagné depuis si longtemps, et avec lequel on est arrivé à s'inscrire dans la société ?
J'avoue que cela me pose des questions... sur ce que je suis... et sur mon futur proche...
Bises
Ne crois-tu pas qu'il soit possible que le genre qui nous convienne soit justement le fait de n'appartenir à aucun genre complètement ?
Le fait de se dire "non binaire" soit une excuse pour ne pas se confronter à (se) révéler sa transidentité ? Ou parce que l'on n'est pas encore prêt.e à quitter le genre qui nous a accompagné depuis si longtemps, et avec lequel on est arrivé à s'inscrire dans la société ?
J'avoue que cela me pose des questions... sur ce que je suis... et sur mon futur proche...
Bises
Daniela- Messages : 1943
Date d'inscription : 21/10/2014
Localisation : RP
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Bonjour Daniela.
Voilà ce que je ressens, ce n'est peut-être pas juste mais je le dis comme même.
Pour moi tu es au bord du bord ( celui d'un changement plus déterminé) : pourquoi ?
D'abord tu as été sensible à un de mes textes, ce n'est pas parce que j'en suis l'auteur, quelque chose t'a troublé ou touché.
Ensuite tu mets ta capacité d'analyse en marche pour savoir ce qui te trouble , ou contrôler le bord du bord comme je l'appelle.
Je n'ai pas décidé d'une manière tranché de vivre en temps que femme, la vie a fait que les conditions étaient requises, et que mon état sensible vrai et émotionnel étant révélé je ne pouvais pas faire autrement sinon que de provoquer un deuxième suicide identitaire.
J'ai découvert un trésor en moi: hors de question de faire machine arrière ( vu comme ça, ça paraît simple!)
Le genre n'est qu'une facette de son identité, nous avons de nombreuses identités en nous mais le support du bon genre permet d' avoir la fluidité, l'expression adéquate pour se réaliser humainement.
Il existe de nombreuses facettes identitaires face aux genres ce qui ne le permet pas de le classer en mode binaire.
La binarité permet simplement de focaliser les désirs du genre dans ces conditionnements.
Le problème identitaire en question est une marche en avant, en stationnement ou en recul, mais je crois vraiment Daniela que tu es sur le bord où du moins tu as avancé tellement dans cet état et dans son imprégnation que tu es femme.
Mais tout les possibles existent cependant, je connais des femmes non opérées qui vivent leur profession en homme et qui sont vraiment des femmes très féminines et d'autres opérées qui le sont moins : Comment trouver son équilibre! il faut dans tous les cas une nourriture constante.
Voilà ce que je ressens, ce n'est peut-être pas juste mais je le dis comme même.
Pour moi tu es au bord du bord ( celui d'un changement plus déterminé) : pourquoi ?
D'abord tu as été sensible à un de mes textes, ce n'est pas parce que j'en suis l'auteur, quelque chose t'a troublé ou touché.
Ensuite tu mets ta capacité d'analyse en marche pour savoir ce qui te trouble , ou contrôler le bord du bord comme je l'appelle.
Je n'ai pas décidé d'une manière tranché de vivre en temps que femme, la vie a fait que les conditions étaient requises, et que mon état sensible vrai et émotionnel étant révélé je ne pouvais pas faire autrement sinon que de provoquer un deuxième suicide identitaire.
J'ai découvert un trésor en moi: hors de question de faire machine arrière ( vu comme ça, ça paraît simple!)
Le genre n'est qu'une facette de son identité, nous avons de nombreuses identités en nous mais le support du bon genre permet d' avoir la fluidité, l'expression adéquate pour se réaliser humainement.
Il existe de nombreuses facettes identitaires face aux genres ce qui ne le permet pas de le classer en mode binaire.
La binarité permet simplement de focaliser les désirs du genre dans ces conditionnements.
Le problème identitaire en question est une marche en avant, en stationnement ou en recul, mais je crois vraiment Daniela que tu es sur le bord où du moins tu as avancé tellement dans cet état et dans son imprégnation que tu es femme.
Mais tout les possibles existent cependant, je connais des femmes non opérées qui vivent leur profession en homme et qui sont vraiment des femmes très féminines et d'autres opérées qui le sont moins : Comment trouver son équilibre! il faut dans tous les cas une nourriture constante.
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Age : 71
Localisation : Quimperlé
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Petite précision Daniela.
Je t'ai parlé du trouble que tu as évoqué dans une de tes réponses à la suite de la lecture d'un de mes textes . Le trouble dans ce cas est sans doute celui d'un appel, quelque chose de profond en toi, qui demande à émergé et à faire partie de ton identité en devenir.
C'est souvent comme cela que sa se passe !
Et le trouble est d'abord émotionnel, sensible avant de passer dans le mental et l'analyse.
Et ce qui est émotionnel et sensible doit être vécu comme quelque chose de très important.
Le trouble peut-être aussi l'annonce d'une fracture et il n' y a aucun sens péjoratif dans l'emploi de ces deux mots.
Tu m'excuseras Daniela, si je ne réponds pas exactement à tes questions : je suis souvent hors des clous et un peu dans tous les sens.
Bises !
Je t'ai parlé du trouble que tu as évoqué dans une de tes réponses à la suite de la lecture d'un de mes textes . Le trouble dans ce cas est sans doute celui d'un appel, quelque chose de profond en toi, qui demande à émergé et à faire partie de ton identité en devenir.
C'est souvent comme cela que sa se passe !
Et le trouble est d'abord émotionnel, sensible avant de passer dans le mental et l'analyse.
Et ce qui est émotionnel et sensible doit être vécu comme quelque chose de très important.
Le trouble peut-être aussi l'annonce d'une fracture et il n' y a aucun sens péjoratif dans l'emploi de ces deux mots.
Tu m'excuseras Daniela, si je ne réponds pas exactement à tes questions : je suis souvent hors des clous et un peu dans tous les sens.
Bises !
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Age : 71
Localisation : Quimperlé
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Chère Azilis,
Je me suis réveillée très tôt ce matin sans pouvoir me rendormir. J'ai donc préféré me lever que de tourner en rond dans le lit. Et je découvre ton texte ! Tu imagines le choc émotionnel qu'il a pu provoquer (et qu'il provoque encore au moment où je t'écris).
C'est un texte très précieux et dont la sagesse qu'il contient (on sent dans tes propos un équilibre stable) est et sera la réponse à mes interrogations actuelles et futures. Je pensais bien que mes questions n'appelaient pas des réponses tranchées, mais j'étais loin de me douter que ta sensibilité me mettrait au bord du bord des larmes :-)
Me voilà revenue au premier jour, lorsque j'ai pris conscience que j'avais en moi cette féminité et que je me demandais ce que j'allais en faire.
La différence est que je ne suis plus seule, je suis riche de mes expériences, riche de l'aide de toutes celles qui s'expriment sur ce forum, et riche de l'amour des personnes qui me soutiennent dans ma vie.
Je ne te remercierai jamais assez Azilis pour ce que tu me donnes.
Bises
Je me suis réveillée très tôt ce matin sans pouvoir me rendormir. J'ai donc préféré me lever que de tourner en rond dans le lit. Et je découvre ton texte ! Tu imagines le choc émotionnel qu'il a pu provoquer (et qu'il provoque encore au moment où je t'écris).
C'est un texte très précieux et dont la sagesse qu'il contient (on sent dans tes propos un équilibre stable) est et sera la réponse à mes interrogations actuelles et futures. Je pensais bien que mes questions n'appelaient pas des réponses tranchées, mais j'étais loin de me douter que ta sensibilité me mettrait au bord du bord des larmes :-)
Me voilà revenue au premier jour, lorsque j'ai pris conscience que j'avais en moi cette féminité et que je me demandais ce que j'allais en faire.
La différence est que je ne suis plus seule, je suis riche de mes expériences, riche de l'aide de toutes celles qui s'expriment sur ce forum, et riche de l'amour des personnes qui me soutiennent dans ma vie.
Je ne te remercierai jamais assez Azilis pour ce que tu me donnes.
Bises
Daniela- Messages : 1943
Date d'inscription : 21/10/2014
Localisation : RP
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Tu sais Daniela: ça me fait aussi du bien que tu partages ton émotion !
Bises sur ton coeur vivant.
Bises sur ton coeur vivant.
Azilis- Messages : 68
Date d'inscription : 11/01/2015
Age : 71
Localisation : Quimperlé
Re: Un syndrome de fond pour un millier de formes.
Échange troublant, émouvant entre Danièla et Azilis...
C'est une parfaite illustration de nos recherches, nos doutes, nos itinéraires de vie...
Agora permet ces échanges toujours riches d'enseignements, d'émotions...
C'est une parfaite illustration de nos recherches, nos doutes, nos itinéraires de vie...
Agora permet ces échanges toujours riches d'enseignements, d'émotions...
Neutrinette- Messages : 2606
Date d'inscription : 09/04/2016
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