Tous transphobes, vraiment ?
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Gwendoline
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Patricia R
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Re: Tous transphobes, vraiment ?
"facho" criaient les manifestant(e)s ? Je trouve extraordinaire que l'on empêche quelqu'un de parler au motif que l'on n'a pas les mêmes idées que lui tant que son discours n'est pas un discours contrevenant ouvertement à la loi (par exemple, menacer d'actions violentes une minorité, un groupe ethnique, une religion, etc).
On peut ou non partager les opinions d'un groupe de chercheurs sur la question de la transidentité, on peut estimer qu'elles sont fausses. Mais n'oublions pas que lorsque l'on parle de transidentité, il s'agit d'opinions, pas de faits "scientifiquement" prouvés. Le discours de Butler n'est jamais qu'une interprétation d'une certaine réalité, pas une évidence incontestable. Apparemment dire que l'on n'est pas d'accord avec son analyse devient pour certains une hérésie inacceptable....
Et, comme le rappelle Gwendoline, on ne peut pas dire que le genre soit une pure construction sociale ; car pourquoi alors certains enfants/adolescent(e)s auraient-ils des problèmes de dysphorie de genre alors qu'ils n'ont pas encore réellement été confrontés à des expériences déclenchant ces pulsions ? Nier que le sexe anatomique soit complètement déconnecté du genre chez un individu est une pure ânerie, ne serait-ce que parce qu'il y a refus de ce sexe et non "approbation" , donc réaction face à une réalité indiscutablement préexistante.
J'ai parfois l'impression que certain(e)s chercheurs/chercheuses traduisent en fait leur expérience personnelle en discours pseudo-scientifiques sans même s'en rendre vraiment compte.
On peut ou non partager les opinions d'un groupe de chercheurs sur la question de la transidentité, on peut estimer qu'elles sont fausses. Mais n'oublions pas que lorsque l'on parle de transidentité, il s'agit d'opinions, pas de faits "scientifiquement" prouvés. Le discours de Butler n'est jamais qu'une interprétation d'une certaine réalité, pas une évidence incontestable. Apparemment dire que l'on n'est pas d'accord avec son analyse devient pour certains une hérésie inacceptable....
Et, comme le rappelle Gwendoline, on ne peut pas dire que le genre soit une pure construction sociale ; car pourquoi alors certains enfants/adolescent(e)s auraient-ils des problèmes de dysphorie de genre alors qu'ils n'ont pas encore réellement été confrontés à des expériences déclenchant ces pulsions ? Nier que le sexe anatomique soit complètement déconnecté du genre chez un individu est une pure ânerie, ne serait-ce que parce qu'il y a refus de ce sexe et non "approbation" , donc réaction face à une réalité indiscutablement préexistante.
J'ai parfois l'impression que certain(e)s chercheurs/chercheuses traduisent en fait leur expérience personnelle en discours pseudo-scientifiques sans même s'en rendre vraiment compte.
chantal92- Messages : 4436
Date d'inscription : 11/05/2015
Michele-Anne, galwenne et Annabelle46 aiment ce message
Re: Tous transphobes, vraiment ?
Plein de choses intéressantes dans ces échanges.
Mais j'ai plus tendance à d'abord vouloir faire mes propres expériences, avant de lire les analyses issues de celles des autres.
L'action avant la réflexion car c'est facile et tentant, après avoir tout lu sur un sujet, de ne rien faire vu que l'on connait déjà tout.
Je reviens donc sur le sujet du premier article proposé à l'ouverture de la discussion : faut-il suivre la demande des enfants qui s'affirment comme transgenres ?
Je vais vous décevoir mais je n'ai aucun avis sur le sujet, n'ayant pas d'enfant et n'étant pas spécialiste dans un des domaines concernés par le suivi médical et psychologique.
Cependant, je constate une évolution : à leur âge, je ne savais même pas ce qu'était la transidentité et je ne savais même pas que ce mot existait ni le concept qu'il représente. Bref, je vivais des choses que je croyais être seul(e) à vivre, à moitié dans la honte, l'autre dans la peur, et surtout en me sentant coupable de cacher tout cela.
Aujourd'hui, non seulement les enfants savent que les personnes transgenres existent mais en plus, ils sont capables de s'en réclamer.
Patricia nous a livré, et je l'en remercie, son vécu d'enfant opéré à son insu, pour correspondre à la norme. Me concernant, en voyant certains signes (envie de mettre du rouge à lèvres dès 5 ans, attirance pour les bijoux, pleurs pour aller chez le coiffeur alors que je voulais avoir les cheveux longs), mes parents n'ont pas réagi : ni punition mais ni prise en compte. Comme je ne pouvais pas imaginer que j'étais transgenre, comme on disait non à tous mes souhaits car j'étais un garçon, je trouvais cela injuste et l'envie étant plus forte que tout, trouvais le moyen de les réaliser en cachette.
Aujourd'hui, je pense que mes parents auraient pris rendez-vous pour qu'un psychologue examine "mon cas".
Comme toute réaction face à une injustice établie de longue date, elle est excessive. Et c'est ce que pointent les signataires de l'article. Du coup, "l'autre camp" va aussi réagir fortement et ainsi de suite, jusqu'à un équilibre.
En élargissant aux minorités, pour ne pas être oubliée ni niée, une minorité va vouloir occuper le terrain médiatique, pour exister. Jusqu'à un point où cela va exaspérer même ceux qui a priori n'ont rien contre elle (ni pour non plus).
Je risque même d'établir un rapprochement avec l'affirmation de notre féminité. Au début, on a tendance à aller vers l'hyper sexualisation de la féminité : talons hauts, lingerie, perruque ultra-blonde et imposante etc. Au fur et à mesure, notre conflit interne s'apaise, et on arrive à un équilibre pour trouver son style.
Bises
Mais j'ai plus tendance à d'abord vouloir faire mes propres expériences, avant de lire les analyses issues de celles des autres.
L'action avant la réflexion car c'est facile et tentant, après avoir tout lu sur un sujet, de ne rien faire vu que l'on connait déjà tout.
Je reviens donc sur le sujet du premier article proposé à l'ouverture de la discussion : faut-il suivre la demande des enfants qui s'affirment comme transgenres ?
Je vais vous décevoir mais je n'ai aucun avis sur le sujet, n'ayant pas d'enfant et n'étant pas spécialiste dans un des domaines concernés par le suivi médical et psychologique.
Cependant, je constate une évolution : à leur âge, je ne savais même pas ce qu'était la transidentité et je ne savais même pas que ce mot existait ni le concept qu'il représente. Bref, je vivais des choses que je croyais être seul(e) à vivre, à moitié dans la honte, l'autre dans la peur, et surtout en me sentant coupable de cacher tout cela.
Aujourd'hui, non seulement les enfants savent que les personnes transgenres existent mais en plus, ils sont capables de s'en réclamer.
Patricia nous a livré, et je l'en remercie, son vécu d'enfant opéré à son insu, pour correspondre à la norme. Me concernant, en voyant certains signes (envie de mettre du rouge à lèvres dès 5 ans, attirance pour les bijoux, pleurs pour aller chez le coiffeur alors que je voulais avoir les cheveux longs), mes parents n'ont pas réagi : ni punition mais ni prise en compte. Comme je ne pouvais pas imaginer que j'étais transgenre, comme on disait non à tous mes souhaits car j'étais un garçon, je trouvais cela injuste et l'envie étant plus forte que tout, trouvais le moyen de les réaliser en cachette.
Aujourd'hui, je pense que mes parents auraient pris rendez-vous pour qu'un psychologue examine "mon cas".
Comme toute réaction face à une injustice établie de longue date, elle est excessive. Et c'est ce que pointent les signataires de l'article. Du coup, "l'autre camp" va aussi réagir fortement et ainsi de suite, jusqu'à un équilibre.
En élargissant aux minorités, pour ne pas être oubliée ni niée, une minorité va vouloir occuper le terrain médiatique, pour exister. Jusqu'à un point où cela va exaspérer même ceux qui a priori n'ont rien contre elle (ni pour non plus).
Je risque même d'établir un rapprochement avec l'affirmation de notre féminité. Au début, on a tendance à aller vers l'hyper sexualisation de la féminité : talons hauts, lingerie, perruque ultra-blonde et imposante etc. Au fur et à mesure, notre conflit interne s'apaise, et on arrive à un équilibre pour trouver son style.
Bises
Daniela- Messages : 1943
Date d'inscription : 21/10/2014
Localisation : RP
galwenne, Annabelle46, jacqueline Rose et chantal92 aiment ce message
Re: Tous transphobes, vraiment ?
Je constate fréquemment ce phénomène d'hyper sexualisation de la féminité chez les personnes trans-féminines. Je m'y suis essayée, mais ça n'a jamais vraiment pris.Daniela a écrit:Je risque même d'établir un rapprochement avec l'affirmation de notre féminité. Au début, on a tendance à aller vers l'hyper sexualisation de la féminité : talons hauts, lingerie, perruque ultra-blonde et imposante etc. Au fur et à mesure, notre conflit interne s'apaise, et on arrive à un équilibre pour trouver son style.
Gwendoline- Messages : 1140
Date d'inscription : 12/12/2018
Age : 59
Localisation : Alsace et Karlsruhe
galwenne et Annabelle46 aiment ce message
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