coming out

Fasciné par la puissance d’une vidéo de coming out découverte par hasard sur internet, Denis Parrot, monteur et infographiste, en a visionné 1200 publiées entre 2012 et 2018 pour constituer le documentaire Coming Out qui sort en salles mercredi 1er mai. Grâce à la diversité et à la force des témoignages de jeunes gays, de jeunes lesbiennes et de jeunes personnes transgenres mais également grâce à la finesse du montage, Coming Out est une leçon d’intelligence collective, un film nécessaire qui devrait être projeté dans toutes les écoles.

interwiew de Denis Parrot est lisible sur Komitid

Ça me fait de la peine de voir ces enfants avoir peur.

Certainement un film nécessaire, utile, à voir,...
Je suis curieuse de voir le succès qu'il aura et les commentaires qu'il suscitera après sa sortie.
L'existence même de ce type de film prouve à la fois que la question du"transgenrisme" , de l'acceptation des sexualités "non conventionnelles" est de moins en moins tabous mais aussi que la route sera encore longue...
Je pense que nous aurons l'occasion d'en reparler certainement...

Hier, je suis allé voir "Coming out" au cinéma, une série de vidéos filmées par les personnes concernées lors de leur coming out. Beaucoup de gay et quelques trans, FTH en l'occurrence.



Faites pas comme moi si vous avez l'occasion d'allez le voir, emmenez des mouchoirs ! Amour, révolte et colère, espoir, rire, tendresse, mal être et gêne ...
Pour une fois, le film documentaire traite de la relation entre les personnes qui font leur coming out et leurs proches (un parent en général)

A l'issu, un débat était organisé par le gagl d'Orléans et j'ai été stupéfaite de l'aisance des personnes venues voir leur film partager leur expérience auprès d'un auditoire certes bienveillant mais nombreux ...

Chacun, chacune en ressortira ce qu'elle veut, les réactions étaient très différentes. En ce qui me concerne, je retiens surtout que très souvent les personnes n'osent pas faire leur coming out auprès de personnes pourtant bienveillantes à leur égard mais qui ont eu dans le passé volontairement ou pas des propos déplacés qui ont fait vaciller la confiance accordée de la personne en souffrance. Du coup, moi qui ne suit pas du tout militante, je me remet en question en pensant qu'il est bon lors de journées comme hier et aujourd'hui de se faire connaître et d'exprimer notre souffrance pour que nos concitoyens nous soutiennent et rendent les homophobes et transphobes complètement isolés et non l'inverse.

Chloé

edit d addmin
j ai fusionné les divers post .. le sujet était deja ouvert

Je ne sais pas si c'est le sujet approprié pour citer la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie, qui a eu lieu hier, le 17 mai. J'avoue que je ne savais même pas que cette journée existait depuis plusieurs années, et c'est par hasard que j'ai eu l'info.
Si je l'évoque sur le forum c'est pour voir ensemble si nous pouvions faire des actions ce jour là. Je ne dis pas forcément une action de groupe, toutes les consoeurs du forum, mais peut-être chacune de notre côté ? Et comme je n'ai absolument aucune idée, j'espère que vous en aurez d'ici l'année prochaine :-)
Je ne suis pas engagée dans une association, mais en même temps je suis consciente que je ne vis pas isolée de "la communauté" LGBT. J'en fais partie, par le simple fait d'être transgenre, et même si j'ai la chance d'avoir mon confort social préservé, je ne peux m'exclure des problèmes subis par d'autres.
Désolée de ne pas être plus claire dans mes propos et de ne pas développer ma pensée mais en ce moment, j'ai du mal à me concentrer, mon attention étant accaparée par mon planning professionnel conséquent.
Bises

Daniela, je me sens interpellée par ton post. Je suis, je pense comme la plupart d'entre nous, une personne qui veut vivre simplement et sereinement sa féminité. Je ne suis pas une militante de la cause LGBTQI mais, curieuse de savoir ce qui se passe dans cette communauté, je ne peux rester indifférente, je me sens concernée par les discriminations et solidaire de celles et ceux qui les subissent.
Alors, comme Danièla, je me demande quelle attitude adoptée, comment prendre ma part sans entrer dans la peau d'une combattante?
D'autres se sentent concernées?

Sophie MAJORETTE a écrit:Daniela, je me sens interpellée par ton post. Je suis, je pense comme la plupart d'entre nous, une personne qui veut vivre simplement et sereinement sa féminité.

Les militantes aussi ^^
Vivre sa féminité au quotidien peut s’avérer un choix difficile à vivre. Là je ne parle pas du parcours de réassignation. Mais aussi de l'après. C'est difficile d'être heureuse quand, même dans un milieu à priori favorable (famille, amis, collègues..) on se prend un "monsieur" ou un "il" au détour d'une réflexion spontanée, d'une conversation. Et vous ramène d'un coup en arrière alors que vous vous étiez persuadée que, ça y est, là au moins vous êtres acceptée. "Acceptée" dans notre esprit, c'est "Acceptée comme une femme". Mais pour beaucoup hors milieu TG, "Acceptée" ça se traduit finalement par "Accepté dans sa singularité" Et ça fait une sacré différence.. Parce qu'entre les deux, il y a une souffrance au quotidien qui peut finir par venir à bout de n'importe qui.

Militer, au delà des grands besoins que sont le parcours de réassignation, les droits fondamentaux, c'est aussi gagner le droit de réellement exister. En tant que femme. Pas juste ne pas être rejetée. Et ça c'est pas gagné, croyez moi.. Faire parler de soi permet aux gens de se poser la question, de comprendre nos réels besoins. Qui sont finalement assez simples.

Bonjour,

Je ne suis pas non plus une grande militante.
Ce que je fais :
Je suis allée rendre visite au centre LGBT d'Avignon et ils ont monté une bibliothèque qui tourne autour de l'amour, de l'homosexualité, de la transitude... J'ai réuni un certain nombre de livres et je vais les leur amener.
Ce soir je vais au théâtre voir " La fille...comme ça" à Avignon. C'est dans le cadre de l'IDAHOT. C'est toute une semaine ici avec des concerts, pièces de théâtre itou...
Je pense que avant nous irons au concert.
Et puis je vais adhérer à l'assoc.
Ah oui, j'oubliais : J'ai réservé une place de camping car sur Marseille début juillet. Je vais à la gay pride !

En fait, ce n'est pas grand chose. Mais je pense que c'est important !

Vous connaissez l'histoire du colibri :

Il y a le feu dans la forêt. Tous les animaux fuient. Un colibri va jusque la mare, prend de l'eau dans son bec, et va la mettre dans le feu, puis il retourne à la mare et jette la goutte dans le feu et ainsi de suite. Un rhinocéros passe par là et lui dit : "
- Tu crois que tu vas éteindre le feu, colibri ?
- Non, répondit le colibri, mais moi je fais ma part ! "




Bisous
Julie

Tu as raison Julie, chaque goutte d'eau compte, et bravo pour ton implication.

C'est comme si j'avais pris conscience que les problèmes subis à cause du fait d'être transgenre me concernaient aussi, et pas seulement les personnes ayant changé définitivement de sexe.

Coucou Daniela,

Merci mais franchement, mon implication,  c'est beaucoup dire ! Je m'amuse beaucoup finalement. Je vois des personnes sympathiques, je vais au théâtre, je sors .... C'est trop bien ! Je vis quoi !

bisous