l'héroïne de l'histoire

Aller je vous livre une facette que vous ne connaissez pas encore, il m'arrive parfois de coucher sur la papier (electronique) mes pensées du moments en essayant d'en faire un petit texte en totale amatrice bien sur! Je n'ai pas la chance comme Wiliam Sheller d'avoir un carnet à spirales, mais seulement un notepad.

Ce soir l'idée me turlupinait de faire un parallèle entre l'érosion des effets de porter les vêtements de la gente féminine et l'accoutumance à certaines substances (drogues, alcool etc...).

Merci de votre compréhension !





C'est moi l'héroïne de l'histoire.

Dans un coin, une silhouette tassée sur elle même bouge un peu, doucement dans l'ombre.

Elle prépare sa petite recette.

Une cuillère, un briquet.

Dans celle çi elle organise sa mixture, calmement, amoureusement... c'est pour elle la promesse de jours meilleurs.

tshiii! l'étincelle jaillit et fait naitre la flamme, celle qui procurera la chaleur nécessaire pour réaliser l'alchimie, du moins dans cette petite pièce d'argenterie.

De la fumée, une odeur.. non des odeurs.

Doucement la mixture commence à exister en attendant le moment le plus fort.

De la préparation et de la patience, voilà la clé pour ouvrir ce monde.

Cela fond et bout dans la cuillère: c'est pret! C'est le moment, un élastique va venir garotter et aider pour la suite.

Un deux trois...ça pique et FLASH !!! Milles lumières scintillantes sont de la fête pour saluer la venue de la nouvelle amie: Corinne* ou sa cousine ?

Mais au final, nous avons toute fait cette rencontre:

Une habile préparation avant le grand voyage: on s'apprête et se revet de nos plus beaux atours.

Explosion des sens, un sentiment de pouvoir palper et profiter du moindre stimuli.

Puis la traversée dans des contrées lointaines, pleines de surprises.

Une fois, deux fois... trente fois et quelquechose se passe.

Progressivement l'acoutumance gagne du terrain et fait ses ravages.

Terminé l'ivresse des profondeurs!

Pourtant l'on est accro' et on ne vas pas baisser les bras!

Desormais tout se déroule sans surprises, comme dans la vraie vie.

Cela coule de source.

D'ailleurs cette vraie vie c'est quoi ?

Moi, toi, elles.

Ici maintenant et plus tard, nous sommes présentes au quotidien comme si de rien n'était.

Femme de tous les jours, femme toujours.

De la dépendance est née une habitude mais ce n'est pas un soucis.

Terminé l'étonnement des premiers instants.

Pourtant cette routine  n'en est que plus que désirée: vivre sa vie de femme.

Accoutumance tu pensais mettre en péril nos sensations ? Au contraire tu mets en exergue un nouvel univers!



* Corinne est l'Argot de l'héroîne. (désolée pour les copines du même prénom!)

Ce texte n'incite en rien à la consommation de substance illicites (à part du mascara) mais fait un clin d'oeil à "FLASH" de Charle Duchaussois que j'ai lu au moins 15 fois...

Impossible pour moi de cliquer, je suis bloquée-fermée à l'idée de "substances illicites", même ma lecture en est perturbée . . . je ne sais pas trop dire pourquoi,  j'ai même essayé un jour en ne voyant pas vraiment beaucoup plus d'éléphants roses qu'en temps normal, même le mal de crane a l'issue ressemblait à certaines gueules de bois que j'avais pu connaitre . . . Je pense qu'il doit y avoir un rapport avec mes gamins, j'ai aussi vu le grand du premier mariage de mon ex détruire sa vie avec ça . . . et certainement sa mere aussi . . sans doute aussi une explication partielle au divorce, et forcément des consequences difficiles à éviter pour mes gamins . . .

Et pourtant en vérité le parallele évoqué par Jenny devrait me travailler moi aussi, qui ai été une tres grosse fumeuse de gitanes . . . et suis toujours autant fumeuse, la seule différence c'est que j'ai beaucoup maigri . . .

Et je peux vous garantir que l'addiction est la meme autant pour Dédé que Stephanie . . . et que le plaisir est bien différent, au fond de moi j'ai plutôt autant honte de l'une que je me sens fière de l'autre . . .

Au passage merci à Jenny et      de m'avoir inspirée cette réflexion presque psychanalytique, celles qui connaissent la décoration du paquet historique comprendront peut etre aussi pourquoi je ne suis pas trop fan des jupes amples . . . . ça peut mener loin, notre réflexion sur ce qu'on lit ici, c'est bien la première fois que je pense à ça  . . . .    

Quand je vous dis que Agora pourrait etre la ruine des psys . . . .

 

merci Jenny,
je suis d'accord que nous nous habituons à vivre en femme, mais n'est-ce pas ce que nous désirons : être naturelle, crédible.

Je ne suis pas d'accord avec la comparaison entre féminisation et drogue dure. La féminisation, elle, ne nuit pas à notre santé.

Mais c'est un joli texte. Tu sais construire un cheminement de pensée, et tu maîtrises le moment où une réalité bascule vers une autre, ce qui m'a procuré un plaisir de lecture.

Coucou Jenny, pas mal ta nouvelle, qui met de manière allégorique, la prise de pouvoir de la féminité, le trip de la préparation jusqu'à l'explosion des sens lorsque l'on est en adéquation avec son moi .. ...

Oui tu as raison de te lancer dans l'écriture car elle t'appelle..


certes, la symbolique de la drogue dure est brutale, mais la féminité n'est elle pas une drogue dure dans laquelle on se plonge de plus en plus jusqu'au point d'en arriver à ne plus décrocher ??

Hello Jennyfer,
j'avoue que ce texte m'a brassé  . La référence au livre m'a elle, plongé dans mes souvenirs d'adolescent. Le parallèle entre ces deux
"engloutissement "  m'a un peu gêné , de mémoire l'auteur s'en sort de justesse ? Le milieu de la drogue dure m'effraye , les gens qui naviguent autour ,dealers entre autre, ainsi que la perte de tout repaires sociétales me laisse un gout très amer .
Nous sommes attirées par ce passage de l'autre coté du genre , nous perdons,  parfois,  aussi certains repaires  ... , difficile de ne pas "plonger" , de ne pas se noyer dans un tourbillon qui nous entraine malgré nous ,  mais une fois revenue  à notre personnalité sociale , le "danger" a disparu , temporairement d'accord...,  mais l'accoutumance n'est pas entre les mains d'un manipulateur , serions nous les marionnettistes de nos projections ??
 Merci pour ce post qui interpelle ,  j’avoue quelques "dérives" lors d'un voyage au usa , mais deja un peu écolo ,que des plantes "naturelles " rien de trans...formé

galwenne a écrit:
Oui tu as raison de te lancer dans l'écriture car elle t'appelle..

A une époque avant ma cryogénisation (ah la blague j'aurais pas vieillie si c'était vrai !  )  j'ai tenu un petit journal perso avec des idées bizarres sur un autre site en 2006/2007 sous le pseudo de JennyXY si ça peut rafraichir la mémoire à certaines...

Lou a écrit:Hello Jennyfer,
j'avoue que ce texte m'a brassé  . La référence au livre m'a elle, plongé dans mes souvenirs d'adolescent. Le parallèle entre ces deux
"engloutissement "  m'a un peu gêné , de mémoire l'auteur s'en sort de justesse ?

Merci Lou!!!  Je savais bien que l'une d'entre vous aurait bien lu ce livre dans sa jeunesse! Il s'agit d'une histoire vraie dont le protagoniste, l'auteur, fini rapatrié dans une civière presque mort.  Moi, faute de me faire facilement des copains, copines j'ai passé de nombreuses vacances scolaires à dévorer les bouquins que les profs de lycées avaient donnés à étudier à mes deux grandes sœurs dont ce dernier.

J'espère ne pas avoir attirée le doute avec une comparaison aussi osée mais le seul FLASH que j'ai connu c'est celui décrit dans ce livre dont la finalité de l'histoire me permet de dire à Stéphanie

Stéphanie a écrit:Impossible pour moi de cliquer, je suis bloquée-fermée à l'idée de "substances illicites", même ma lecture en est perturbée . . . je ne sais pas trop dire pourquoi,  j'ai même essayé un jour en ne voyant pas vraiment beaucoup plus d'éléphants roses qu'en temps normal, même le mal de crane a l'issue ressemblait à certaines gueules de bois que j'avais pu connaitre . . . Je pense qu'il doit y avoir un rapport avec mes gamins, j'ai aussi vu le grand du premier mariage de mon ex détruire sa vie avec ça . . . et certainement sa mere aussi . . sans doute aussi une explication partielle au divorce, et forcément des conséquences difficiles à éviter pour mes gamins . . .

que justement je remercie vivement le prof qui a donné cet ouvrage en pâture aux lycéens car après sa lecture (et je l'ai lu de nombreuses fois tellement il est passionnant!) un message s'est affiché en grand, en lettres rouges dans ma tête: "PAS TOUCHE !" et je pense que c'est ce qui m'a permis de me tenir à l'écart de certaines choses contrairement aux jeunes qui testent beaucoup. Tient ça me rappelle en 2014, j'avais repris une année d'étude dans une classe de jeunes de 20/22 ans et un matin plusieurs d'entre-deux étaient dans un sacré état, morts de rires constamment. "on a pris du LSD hier" m'ont-ils dit... Je me suis retenue de les engueler, quels inconscients !!!

Bon voila, comme Antoine et  toi Stéphanie j'ai eu quelques élucubrations l'autre soir et pour finir avec Serge si Dieu est un fumeur de Havanes, toi tu es une fumeuse de Gitanes !!!    

Stéphanie a écrit:moi aussi, qui ai été une tres grosse fumeuse de gitanes . . .

Comparer l'envie d'être féminine à la drogue, faut oser !

Je comprends d'où vient cette idée mais il me semble qu'elle est erronée.

Je n'ai pas l'expérience des drogues mais une personne qui s'en est sortie m'a expliqué que le danger provient du fait qu'il suffit de prendre sa dose pour se sentir bien. On devient maître de ses plaisirs. Je peux être heureux quand je le souhaite, il me suffit de me procurer ce qu'il me faut. L'engrenage fait que le corps si habitue, on en a donc besoin de plus en plus, et de plus en plus souvent. D'autant plus, comme les no-life devant leurs jeux vidéos, la vie normale parait fade à côté.

En tant que transgenre, j'aime me maquiller, m'habiller, me faire belle. Je prends goût à sortir en femme, à avoir des rapports sociaux au féminin.

A première vue, il semblerait que ce soit identique : on a de plus en plus besoin de sortir sa féminité.

La différence est que tu vis l'épanouissement de ta personnalité et non une destruction de ton être. La transidentité n'est pas un substitut à un mal être. C'est une conséquence d'une inéquation entre ton genre social et ton sexe biologique (ce point mériterait d'être moins affirmatif mais ce n'est pas le propos de mon commentaire de débattre dessus).

Et je suppose, quand tu vis en permanence ta vie sociale de femme, tu as aussi des moments difficiles, comme tout être humain. Je n'évoque pas du tout les aspects liés au fait d'être transgenre mais sur le simple fait que la vie est faite de hauts et de bas, et de moments calmes ou intenses.
Ce n'est donc plus lié uniquement au plaisir d'être féminine. Or la drogue, c'est toujours lié au plaisir d'être dans un autre état, et ce plaisir se transforme en obligation.

Je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre. En résumé, même si en apparence au départ, se droguer et se préparer semblent avoir le même objectif, la finalité est différente.

Bises