detransition ??!!

..

et bien oui, cela existe aussi

et veronique ayant ouvert le sujet je me permet, avec son autorisation de le reprendre ici

Veronique a écrit: Coucou à toute·s,

Dans le monde T, on parle souvent de la transition. Cette phase de transformation vers l'autre genre se veut être la suite logique d'une longue phase de raisonnement : ce raisonnement qui aboutit à la certitude que l'on ne peut plus vivre dans son genre d'origine. Certitude, certitude, dites-vous ? ...

Pour les personnes qui ont toujours ressenti le fait d'être de l'autre genre, le faire, c'est une question de vie ou de mort, point à la ligne, ok.

Pour d'autres c'est plus nuancé, moins clair, voir carrément le brouillard. Est-ce que je serai mieux si je fais une transition ? Est-ce que je ne me raconte pas des histoires à lorgner sur le pré voisin, car l'herbe semble plus verte ? Que vais-je devenir si je me lance la-dedans ? Il faut dire que les effets et les conséquences d'une transition sont très importantes et sur de nombreux plans : santé, travail, famille, amis, etc. Ainsi, on reporte ou on enterre la décision et on essaye de vivre comme ça, tant bien que mal, tant que ça tient ... (heuuu ouais, ça, c'est un peu moi ^^).

Je suis tombée (*) récemment sur un article de Wikipédia sur la dé-transition : Il arrive que des personnes entament une transition, parfois en allant "jusqu'au bout" pour regretter amèrement par la suite. A la complexité d'être une personne transgenre, on ajoute le mal être dans le nouveau genre et l'envie de revenir à son genre d'origine. Sauf que ... plus tard cela se passe, plus difficile est le retour. C'est quelque chose dont on parle beaucoup plus rarement. Alors certes, les cas semblent peu nombreux et les témoignages sont sans doute encore plus difficiles à établir, mais cela existe. Là encore, les causes peuvent être diverses : une préparation insuffisante, un manque de soutien à un moment donné, du harcèlement, etc.

Et vous, comment vous situez-vous ? Est-ce quelque chose qui vous parle ? La transition est/était-ce une certitude ? Est-ce impensable ou pour demain, dans un an, quand vous serez prêt·e ? Qu'est-ce qui penche/a pesé dans la balance ? Qu'est-ce qui vous retient ? que regrettez vous ?

Bonjour,
Sujet intéressant, qui interpelle, incite à se questionner...
Pour ma part, m'étant avouée à un âge avancé mon envie de vivre au féminin, compte-tenu de mon actuelle vie sociale et familiale que j'entends préserver, j'ai fait le choix lucide de vivre ma féminité de façon complète par intermittence et le plus souvent possible. J'ai donc choisi de ne pas faire de transition. C'est certainement le choix le plus facile et confortable.. le plus "lâche" peut-être ?...
Il me semble que la plupart des filles d'Agora sont dans mon cas ? (Je constate que celles qui sont dans une logique de transition, une fois celle-ci accomplie, ne sont plus ou que très peu actives sur le forum...)

Bonjour
c'est une question qui me travaille je ne me suis jamais aimer en temps que homme
et une fois la transition faite il y a. coupure rejet
il faut se reconstruire socialement divorce famille ou autre amis etc
pour moi une véritable question d autant que je suis plus camionneur que minette
bise a toute et portez vous bien

Les médias aiment se faire écho quand, quelque part sur terre, une persone souhaite dértransitionner. J'espère que le phénomène n'est pas courant !

Pour moi la question de "mettre mon corps en conformité avec celle que je suis" a été une question qui m'a bien occupé les neurones.

C'est vrai que c'est un grand saut vers l'inconnu. Comme je viens de le lire, l'attirance du pré de l'autre coté n'est elle pas le seul moteur ?????

Pour ma part j'en suis arrivée à me construire un projet de féminisation très personnel.
En effet, comme je l'ai écrit dans ma présentation, j'ai un corps de lutteur matiné bucheron du fonds des Vosges.
Avec toutes les machinsplasties du monde, je ne peux qu'espérer un passing de M.....

Pour moi, mettre mon corps en adéquation c'est avoir toutes les caractéristiques extérieures d'une Femme. Les cheveux, la poitrine, les hanches, la possibilité de faire l'amour comme une femme.
Bref, avoir un passing très féminin, comme toutes ici vous l'avez.
Mon mètre90 et mes 110kg sont rhédibitoires.
Certes le mètre 90 n'est pas un obstacle, une certaine série de photo ici le prouve avec beaucoup de charme mais avec la charpente qui est la mienne.....
Je ne peux espérer rien de terrible. Même avec des vêtements bien taillés et choisis, je ne reste jamais qu'un homme habillé.
J'ai une famille, des enfants (2garçons, 1 fille), des petits enfants, je ne veux pas leur imposer ce calvaire. Je ne veux pas d'un suicide social, je ne suis pas capable de supporter ça. Supporter les regards en coin, les sourires et les rflexions de ces grands intelligents qui envahissent nos villes. Je me suis donc fixé des objectifs réalistes. La tolérance de notre société est vraiment trop limitée. De plus j'habite une petite ville, ce serait plus dur.

Le rendez-vous avec la psychiatre "du parcours" s'est bien passé, j'y retourne lundi. Ma façon d'nvisager l'avenir semble être acceptable par ces décideurs qui décident de notre devenir. J'ai espoir.

Sophie MAJORETTE a écrit: j'ai fait le choix lucide de vivre ma féminité de façon complète par intermittence et le plus souvent possible. J'ai donc choisi de ne pas faire de transition. C'est certainement le choix le plus facile et confortable.. le plus "lâche" peut-être ?...

Pourquoi "le plus lâche" ? Au nom de quoi ce jugement de valeur et cette dévalorisation de toi-même, Sophie ? Il y aurait une "obligation de résultats" ? Dès l'instant où l'on se sent habitée par une intense féminité entraînant le désir de la vivre le plus possible au quotidien, il y aurait obligation "morale" d'aller jusqu'au bout, quelles que soient les conséquences ? Penser ainsi , c'est se pourrir la vie et j'espère de tout coeur que tu accepteras vis-à-vis de toi-même que tu as fait le bon choix. Et j'insiste là-dessus parce que tu es une amie et que je te souhaite tout le bonheur possible.

Tu as lu mon intervention d'hier dans "Réaffirmation de la masculinité", puisque tu y a répondu (en réorientant d'ailleurs le débat vers une autre approche) : je rappelais un aspect fondamental de notre interrogation sur nous-mêmes et sur la mauvaise façon d'aborder la question en réduisant le problème à sa seule dimension physiologique (apparemment, cela n'intéresse personne d'ailleurs, alors qu'il me semble que nous sommes là au coeur du sujet pour certaines qui se torturent l'esprit ne sachant jusqu'où elles peuvent aller, et transforment ce "peuvent" en "doivent")
.
Donc, avant de me taire là-dessus, je mets les pieds dans le plat : si votre instinct de féminité est si fort que vous ne pouvez envisager de vivre autrement qu'en full time, faites ce choix (qui en soit n' a rien de courageux, puisqu'il est nécessaire - c'est la maîtrise du parcours et le fait de surmonter tous les obstacles qui nécessitent du courage, et à chaque fois j'ai salué ce courage par des messages adéquats) ; si vous estimez que vous devez aller jusqu'à la réassignation intégrale, faites le pour des raisons autrement plus pertinentes que la simple idée que l'on ne saurait être femme sans un vagin - car de toute façon vous ne serez jamais authentiquement femme.
je sens que je vais me faire de nouvelles amies...

Bonsoir à toutes

depuis l age de 10 ans l envie ma poursuivie , aujourd hui 58 , à quel prix , une vie à refuser de vivre en couple , pas d enfant , un changement de partenaire femme fréquent , un célibat de 17 ans pour éviter de décevoir une nouvelles compagne .
un autre passage , celui de la famille , en bref , un père absent , une mère castratrice et plus tard un frère dominateur , puis arrive la phrase de trop "" ta as déshonoré la famille "" ....avec ça , j aurai du voter pour le suicide ..! bien non , je tiens bon , jour choisi pour la femme qui vie en moi , ceux quand " les autres travaillent ".
Puis arrive la période de libération , ma " chère mére " fait un AVC qui la transforme en légumes , et mon " chère frère " prend 10 ans de tole .
a partir de la j ai éclaté , je me suis senti libre , libre de mes choix , c est à se moment que j ai commencé un traitement hormonal .
pour moi ça tient , malgré d autres tracas du quotidien , je garderai surement mes attributs faute de moyens , mais je vivrai femme , je me donne un temps de transformation jusqu à la retraite .
j aime dire aussi qu une femme habillé en homme de la tète aux pieds na absolument aucun problèmes dans la rue , mais la fierté du "mal " dans son excellence ne permet pas le contraire
sa fait du bien , depuis longtemps je voulais " vider mon sac " enfin un endroit ou on peut s affirmer

Francine

@ Chantal : ma formule, avec guillemets et point d'interrogation, plus qu'une véritable interrogation, était plutôt une figure rhétorique destinée à provoquer des réactions. Et, visiblement, ça a fonctionné pour toi... dont, brune ou blonde, j'apprécie beaucoup les commentaires et analyses solidement argumentés(chuis sincère).
@ Francine : émouvant témoignage ; t'es une sacrée nana!...
Bise à vous deux.

Beaucoup d'entre nous se révèlent ou parviennent à la liberté d'être elle même tardivement, ce qui est mon cas aussi. Je te souhaite de trouver le bonheur dans cette voie qu'il t'est enfin possible de suivre , Francine.

Un sujet que j'ai eu du mal à aborder je l'avoue . . .

Avancer vers la transidentité (ou reculer) releve pour moi du mouvement, je vais essayer d'aborder la question sous l'angle de la cinématique et de la physique.

Pour qu'il y ait mouvement, il faut une accélération, et celà résulte de différentes forces appliquées à un corps qui possede une certaine masse, selon une égalité du type "somme des forces = masse X accélération"

Si l'on s'intéresse aux forces qui nous poussent ou nous retiennent, on va trouver les forces d'attraction ou de répulsion, il me semble qu'elles sont de 4 types :

- Attraction vers la nouveauté et/ou besoin de construire quelque chose de nouveau, on est dans l'envie de progres, qui correspond aussi à l'herbe du champ d'à côté qui semble plus verte. Cette attraction tire vers l'avant
- Répulsion de l'existant, qui doit correspondre à un ras le bol d'une condition d'existence qu'on a envie de fuir, ce qui correspond un peu à l'image du couteau dans le dos . . . Cette répulsion pousse vers l'avant.
- Prudence devant l'inconnu, qui incite à éviter de trop gros risques selon la confiance que l'on sent en soi. Cette prudence pousse vers l'arrière
- Et éléments malgré tout positifs dans la situation actuelle, qui incitent à éviter de trop changer. Ces éléments tirent vers l'arrière

Finalement et présenté ainsi, on se retrouve dans un schéma qui correspond à beaucoup de situations : changer d'entreprise, changer de métier, changer de fournisseur, voire même simplement changer de voiture . . . Ce schéma est également applicable à la décision d'engager une guerre . . . ou d'envoyer des hommes sur la lune voire sur Mars . . .

La seule vraie différence entre toutes ces situations c'est la notion de risque et d'enjeu, ça devrait pouvoir se traiter avec des méthodologies, à l'image par exemple des grandes entreprises qui essaient de mettre en oeuvre des décisions fondées sur des principes de "qualité" : une planification précise, des jalons, du retour d'expérience, des revues contradictoires, de l'analyse de risques et une action "pas à pas" . . . C'est un peu ce que j'avais ressenti dans l'histoire d'une de nos anciennes amies qui n'est plus sur le site, et que j'avais trouvé particulièrement intéressant même si je ne suis pas sure qu'elle ait abordé tout ça de façon totalement approfondie, on y retrouvait quand même les grandes lignes essentielles.

Dans notre cas la grande difficulté réside dans la solitude de nos analyses et de nos décisions, dans une entreprise ces questions font l'objet d'examens collectifs impliquant beaucoup de personnes et souvent de nombreuses disciplines, pour notre part nous sommes beaucoup plus isolées et à la merci des erreurs de jugement ou des exces d'enthousiasme . . . c'est plus "raisonnable" d'envoyer des hommes sur la lune (et de des ramener) lorsqu'on s'appelle NASA que lorsqu'on s'appelle Jules Vernes.

Mais les exemples se multiplient autour de nous, le retour d'expérience devient donc disponible, je suis sure que dans un avenir proche nous aurons à notre disposition des méthodologies éprouvées, reste surtout à espérer que ce ne sera pas que de nature exclusivement administrative. Pour l'instant force est de reconnaître qu'on sait envoyer et ramener des hommes dans l'espace mais qu'on a du mal à maîtriser des choses qui devraient pourtant être faciles.

Un beau projet qui pourrait être lancé . . . et pour démarrer ne serait ce qu'en faisant la liste détaillée des éléments personnels correspondant aux 4 types de forces évoquées ci-dessus afin de voir s'il n'existe pas d'autres moyens que la transition totale pour les satisfaire . . . ou simplement voir s'il n'existe pas des actions simples permettant d'améliorer notre situation à peu de risques

Bises les amies

Steph

bonjour,
merci Béarice pour ce sujet intéressant...
j'ai déjà entendu parler de ce sujet, j'ai même connu quelques exemples dans la "vraie vie"
je pense que la détransition se produit le plus souvent quand la transition s'est mal passée socialement, et donc on met "en stand by" la transition... cela ne veut pas forcément dire que l'on re transitionne dans l'autre sens, après une transition "aboutie" ce cas de figure étant assez rare je pense

francine 24 a écrit:Bonsoir à toutes

depuis l age de 10 ans l envie ma poursuivie , aujourd hui 58  , à quel prix , une vie à refuser de vivre en couple , pas d enfant , un changement de partenaire femme fréquent , un célibat de 17 ans pour éviter de décevoir une nouvelles compagne .
un autre passage , celui de la famille , en bref , un père absent , une mère castratrice et plus tard un frère dominateur , puis arrive la phrase de trop "" ta as déshonoré la famille "" ....avec ça , j aurai du voter pour le suicide ..! bien non  ,  je tiens bon , jour choisi pour la femme qui vie en moi , ceux quand  " les autres travaillent ".
Puis arrive la période de libération , ma " chère mére " fait un AVC  qui la transforme en légumes , et mon " chère frère " prend 10 ans de tole .
a partir de la j ai éclaté , je me suis senti libre , libre de mes choix , c est à se moment que j ai commencé un traitement hormonal .
pour moi ça tient , malgré d autres tracas du quotidien , je garderai surement mes attributs faute de moyens , mais je vivrai femme , je me donne un temps de transformation jusqu à la retraite .
j aime dire aussi qu une femme habillé en homme de la tète aux pieds na absolument aucun problèmes dans la rue , mais la fierté du "mal " dans son excellence ne permet pas le contraire
sa fait du bien , depuis longtemps je voulais " vider mon sac " enfin un endroit ou on peut s affirmer

Francine

Bonjour Francine,
J'ai surligné  Faute de Moyens parce qu'en France la transition et les opérations et l'épilation peuvent être prises en charge par la sécurité sociale dans le cadre du dispositif ALD. le remboursement des hormones est aussi pris en charge mais leur prix est dérisoire. Il faut pour cela passer par un docteur et faire la demande. Tu peux trouver des formulaires modèles prés remplis sur le site http://syndromedebenjamin.free.fr/ (remarque la partie avec les formulaires est valide mais d'autres parties n'ont pas été remises a jour, le site est ancien, 2003)
Important obtenir l'ALD n'est pas automatique, ça peut être refusé. Une fois que tu l'as obtenu au moment ou tu voudrais faire une ou des opérations il faut prévoir de délais d'attentes qui seront supérieurs a un an. Suivant les hopitaux ça varie beaucoup. Alors ne perds pas de temps

Bonjour,
Les cas de détransition sont rares. Il y a aussi les cas de personnes qui commencent leur transition et qui s'arrêtent en cours de route. Certaines définitivement d'autres non.
J'ai rencontre deux personnes qui sont des hommes et qui ont pris des hormones ayant fait pousser nettement les seins mais qui ont arrêté et vivent en homme.
Je connais UN trans Ftm qui était une belle femme et qui regrette sa transition: il intervient souvent sur des forums ou groupes pour inciter à la prudence les trans* C'était une belle femme et c'est maintenant un bel homme.
Il y aussi des trans qui font une transition express ou en moins de 2 ans ils se sont fait opérer du sexe et/ou de la poitrine et qui se rendent compte (plus ou moins) qu'il ont été si vite que leur esprit et comportement n'a pas changé. Je me rapelle d'un jeune homme qui était toujours en look androgyne assez indéfinissables qui aprés transition complète était toujours pareil: n'ayant qu'une petite poitrine on ne savait toujours pas en le voyant et l'observant si c'était un homme ou une femme. D'autant plus que l"opération du sexe ne se remarque que quand la personne est déshabillée.

J''ai connu aussi un cas dramatique d'une personnes qui a fait 3 TRANSITIONS. la première fois elle était mariée, sa femme l'a laisser faire et au bout de quelques temps (je ne sais pas combien) elle l'a persuadé de DETRANSITIONER ce qui nécessitait de faire retirer la poitrine qui s'était bien développée. 20 ans passent et vient la retraite, pendant toutes ces années cette amie soufre de ne pas être une femme et elle en parle souvent a sa femme. Donc aprés 20 ans l'épouse accepte qu'elle recommence une troisième transition. Tout se passe bien, cette amie se fait opérer en France pour une augmentation mammaire puisque ce qui pouvait pousser avec les hormones avait été retiré 20 ans plus tot, elle part en Thailande se faire opérer du sexe et revient donc. Moins de 3 mois aprés son épouse fait un scandale et refuse de continuer a vivre avec elle et enclenche un divorce conflictuel. Elle avait sacrifié 20 ans de sa vie, en vain...