Ma dernière exposition
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Isabelle Andreeff- Messages : 307
Date d'inscription : 27/09/2021
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Localisation : Mulhouse 68
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Re: Ma dernière exposition
Train miniatures.
La première miniature date de la fin des années 1980. De retour d’un voyage estival au bord de la Méditerranée, terre de mes origines, je réalisai une petite pochade à l’aquarelle évoquant aussi bien le plateau noir de Sétif ou les hauteurs de Philippeville, en Algérie, que la Provence ouverte sur la mer. Cette miniature, de 5cm x 5cm, format correspondant environ à l’écartement de mes yeux, reposait sur mon bureau depuis cette époque.
En été 2018, je fus troublé par une idée saugrenue : l’image me regardait d’un drôle d’air, et avec insistance, comme si elle voulait me signifier qu’il était temps que je m’occupe un peu plus d’elle! J’entamais alors une série de transformations de l’image matricielle, qui m’amena sans y penser à un paysage typiquement alsacien, celui-là même que j’ai contemplé depuis le train durant toute la dernière période de mes activités professionnelles qui m’ont fait traverser l’Alsace du Nord au Sud et inversement quasi quotidiennement. Quinze années de pérégrination ferroviaire soudainement rattachées à une petite image de départ ! La série s’est imposée d’elle-même.
Un même paysage synthétisant une vue recomposée de l’Alsace centrale se développe depuis à travers toutes sortes de techniques, procédés et supports, cherchant à traduire les nuances infinies des ambiances colorées et des lumières des jours, des nuits, des saisons, des rêveries attachées à cette expérience visuelle quotidienne. Le temps qui passe, en somme, déposé aussi finement que possible sur un minuscule support, dans un minuscule format soucieux de capturer l’immensité ouverte de la plaine d’Alsace. Le propos reprend celui des romantiques allemands, qui rappelait lui-même la naissance du paysage européen moderne dans les miniatures et les enluminures du XVème siècle : capturer l’immensité infinie du paysage dans un tout petit format.
Exposées en ligne, ces miniatures forment une sorte de train rassemblant le plus d’évocations possible des expériences visuelles vécues à travers le défilement d’un même paysage tout au long de ces années. Trois d’entre elles sont immuables et incessibles : la première, l’aquarelle méditerranéenne, c’est la matrice qui plonge ses racines dans ma prime enfance, mon lieu de naissance ; la seconde, prémisse d’une métamorphose pleine de promesses, pose les premiers traits alsaciens de la série ; la troisième, enfin, à l’acrylique, travaillée à la manière des miniatures du XVème siècle flamand, fixe dans une matière picturale très dense la lumière estivale de l’Alsace et se place toujours à la fin du train d’images.
La série, variation infinie sur un motif unique, s’affirme et se déroule entre ces trois versions, image après image, selon un projet prévoyant la réalisation de 365 images au total. Ce chiffre ne sera peut-être jamais atteint, la série se défaisant en même temps qu’elle se développe, au gré des cessions et dons divers. Au gré des « hasards » de la vie. Toutes les images de la série dialoguent entre elles à travers les multiples évocations du motif, selon les liens que le spectateur veut y voir. Par un heureux « hasard », La commissaire de l’exposition a choisi 30 miniatures parmi la totalité disponible. Avec les trois images incessibles, cela fait 33 pièces. Il se trouve que la première miniature a été réalisée dans ma trente-troisième année…cette exposition a en fait révélé des sens « cachés » qui donnent corps à ce que je considère désormais comme une œuvre en soi, toujours fait et défaite. Un peu comme Pénélope… !La première miniature est la seule à être signée de mes initiales qui constituent depuis longtemps ma signature d’artiste, JMK. Je ne souhaitais pas troubler les autres images par une signature, lorsque je m’aperçus que la structure même de ce paysage recomposé contenait déjà mes initiales : le peuplier central appuyé sur une sorte de jambage à la gauche de sa base forme la lettre « J » ; les deux lignes des montagnes vosgiennes forment la lettre « M » ; enfin, la lettre « K » s’inscrit dans la verticale du peuplier et dans deux lignes inclinées qui s’y accrochent, l’une vers le bas dessinant la cime d’une forêt, l’autre vers le haut dessinant la crête d’un coteau où se dresse la silhouette d’une ruine. Je me retrouvais totalement immergé dans ce paysage.
La première miniature date de la fin des années 1980. De retour d’un voyage estival au bord de la Méditerranée, terre de mes origines, je réalisai une petite pochade à l’aquarelle évoquant aussi bien le plateau noir de Sétif ou les hauteurs de Philippeville, en Algérie, que la Provence ouverte sur la mer. Cette miniature, de 5cm x 5cm, format correspondant environ à l’écartement de mes yeux, reposait sur mon bureau depuis cette époque.
En été 2018, je fus troublé par une idée saugrenue : l’image me regardait d’un drôle d’air, et avec insistance, comme si elle voulait me signifier qu’il était temps que je m’occupe un peu plus d’elle! J’entamais alors une série de transformations de l’image matricielle, qui m’amena sans y penser à un paysage typiquement alsacien, celui-là même que j’ai contemplé depuis le train durant toute la dernière période de mes activités professionnelles qui m’ont fait traverser l’Alsace du Nord au Sud et inversement quasi quotidiennement. Quinze années de pérégrination ferroviaire soudainement rattachées à une petite image de départ ! La série s’est imposée d’elle-même.
Un même paysage synthétisant une vue recomposée de l’Alsace centrale se développe depuis à travers toutes sortes de techniques, procédés et supports, cherchant à traduire les nuances infinies des ambiances colorées et des lumières des jours, des nuits, des saisons, des rêveries attachées à cette expérience visuelle quotidienne. Le temps qui passe, en somme, déposé aussi finement que possible sur un minuscule support, dans un minuscule format soucieux de capturer l’immensité ouverte de la plaine d’Alsace. Le propos reprend celui des romantiques allemands, qui rappelait lui-même la naissance du paysage européen moderne dans les miniatures et les enluminures du XVème siècle : capturer l’immensité infinie du paysage dans un tout petit format.
Exposées en ligne, ces miniatures forment une sorte de train rassemblant le plus d’évocations possible des expériences visuelles vécues à travers le défilement d’un même paysage tout au long de ces années. Trois d’entre elles sont immuables et incessibles : la première, l’aquarelle méditerranéenne, c’est la matrice qui plonge ses racines dans ma prime enfance, mon lieu de naissance ; la seconde, prémisse d’une métamorphose pleine de promesses, pose les premiers traits alsaciens de la série ; la troisième, enfin, à l’acrylique, travaillée à la manière des miniatures du XVème siècle flamand, fixe dans une matière picturale très dense la lumière estivale de l’Alsace et se place toujours à la fin du train d’images.
La série, variation infinie sur un motif unique, s’affirme et se déroule entre ces trois versions, image après image, selon un projet prévoyant la réalisation de 365 images au total. Ce chiffre ne sera peut-être jamais atteint, la série se défaisant en même temps qu’elle se développe, au gré des cessions et dons divers. Au gré des « hasards » de la vie. Toutes les images de la série dialoguent entre elles à travers les multiples évocations du motif, selon les liens que le spectateur veut y voir. Par un heureux « hasard », La commissaire de l’exposition a choisi 30 miniatures parmi la totalité disponible. Avec les trois images incessibles, cela fait 33 pièces. Il se trouve que la première miniature a été réalisée dans ma trente-troisième année…cette exposition a en fait révélé des sens « cachés » qui donnent corps à ce que je considère désormais comme une œuvre en soi, toujours fait et défaite. Un peu comme Pénélope… !La première miniature est la seule à être signée de mes initiales qui constituent depuis longtemps ma signature d’artiste, JMK. Je ne souhaitais pas troubler les autres images par une signature, lorsque je m’aperçus que la structure même de ce paysage recomposé contenait déjà mes initiales : le peuplier central appuyé sur une sorte de jambage à la gauche de sa base forme la lettre « J » ; les deux lignes des montagnes vosgiennes forment la lettre « M » ; enfin, la lettre « K » s’inscrit dans la verticale du peuplier et dans deux lignes inclinées qui s’y accrochent, l’une vers le bas dessinant la cime d’une forêt, l’autre vers le haut dessinant la crête d’un coteau où se dresse la silhouette d’une ruine. Je me retrouvais totalement immergé dans ce paysage.
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Lou aime ce message
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galwenne aime ce message
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jennyfer aime ce message
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Re: Ma dernière exposition
Juste pour vous faire voir de plus près... ces miniatures-là ne font pas forcément partie de la dernière expo... chaque expo est différente en fonction du choix, et des pièces restantes (actuellement, une soixantaine). Je continue à en produire... en Isabelle, le plus souvent. Un bonheur ! D'autant que je ne me pose plus de question: j'explore, librement, simplement. Je garde ou je jette, selon l'humeur et le moment.
Grosses bises, Isa
Grosses bises, Isa
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