Le chromosome Y est-il menacé d’extinction ?

Le chromosome mâle de l’humain, Y, est de moins en moins mystérieux : son ADN vient de finir d’être déchiffré, grâce à de nouvelles méthodes de lecture. Et l’une des conclusions de travail, qui a fait l’objet de deux articles dans la revue Nature du 23 août, est son amenuisement progressif.

Depuis son apparition, il y a 170 millions d’années, le chromosome Y est en effet devenu trois fois plus court que le X, le chromosome femelle, et son matériel génétique comme son nombre de gènes n’ont cessé de diminuer. Au point de faire naître un débat au sein de la communauté scientifique : le chromosome Y est-il menacé d’extinction ? Et si cela devait arriver, les mâles pourraient-ils s’en passer tout en restant fertiles ?

Rappelons que dans dans l’immense majorité des cas, la présence d’un chromosome sexuel X et d’un chromosome sexuel Y renvoie à une identité masculine, et celle de deux chromosomes X, à une identité féminine. Il arrive toutefois que des personnes XY développent des caractéristiques sexuelles féminines, par exemple en cas d’insensibilité partielle aux androgènes, une forme d’intersexuation.

« Le mâle est un accident biologique ; le [chromosome] Y (mâle) n’est qu’un [chromosome] X (femelle) incomplet, une série incomplète de [gènes]. En d’autres termes, l’homme est une femme manquée, une fausse couche ambulante, un avorton congénital. Être homme, c’est avoir quelque chose en moins, c’est avoir une sensibilité limitée. La virilité est une déficience organique, et les hommes sont des êtres affectivement infirmes. »


La disparition imminente – du point de vue de l’évolution – de notre chromosome Y a fait naître des spéculations sur notre avenir.

Certains lézards et serpents sont des espèces exclusivement féminines et peuvent fabriquer des œufs à partir de leurs gènes par ce que l’on appelle la parthénogenèse. Mais c’est impossible chez les humains ou les autres mammifères, car nous avons au moins 30 gènes « à empreinte » essentiels qui ne fonctionnent que s’ils proviennent du père via le sperme.

Pour nous reproduire, nous avons besoin de sperme et, par le fait même, d’hommes, ce qui signifie que la disparition du chromosome Y pourrait entraîner l’extinction de la race humaine.

La nouvelle découverte ouvre une autre possibilité, à savoir qu’un nouveau gène qui détermine le sexe pourrait apparaître chez l’humain. Ouf !

L’évolution d’un nouveau gène déterminant le sexe comporte toutefois des risques. Que se passerait-il si plus d’un nouveau système évolue dans différentes parties du monde ?

Une « guerre » des gènes pourrait conduire à la séparation de nouvelles espèces, ce qui est exactement ce qui s’est produit chez le campagnol taupe et Tokudaia.

Ainsi, si quelqu’un visitait la Terre dans 11 millions d’années, il pourrait ne trouver aucun humain, ou plusieurs espèces humaines qui se distinguent par leur système de détermination du sexe.

Intéressant ça....

On pourrait donc assister à l'apparition de Madames Sans-Gêne....

T'inquiète Galwenne, l'évolution est en cours et les hommes devraient survivre grâce à la parthogenese au vu du nombre qui ont déjà des œufs sous les bras !!

Très intéressant, merci Galwenne.

galwenne a écrit:
Pour nous reproduire, nous avons besoin de sperme et, par le fait même, d’hommes, ce qui signifie que la disparition du chromosome Y pourrait entraîner l’extinction de la race humaine.

Franchement, il n’y aura pas besoin de ça.

Bonjour les filles  

A la suite de cette discussion je tiens à vous faire part de ma situation personnelle qui sort de l'ordinaire. Il a fallu que j'atteigne l'age de 59 ans pour que l'on découvre pourquoi depuis ma plus tendre enfance je me suis toujours sentie hors des clous. Je suis le résultat de la fusion de deux œufs; deux faux jumeaux un garçon et une fille . J'ai donc deux ADN , ce qui fait de moi une chimère . Cela résulte des premiers traitements hormonaux que ma mère a eu pour que l’œuf reste accroché.
Une ablation de la prostate a déclenché une montée d'hormones féminines. Je vous passe les détails mais en gros seins qui gonflent (bonnet C) , peau plus fines , pilosité quasi disparue etc.
Je suis suivie par un service de l’hôpital Haut Leveque à Bordeaux avec une équipe sensationnelle.
Les cas comme le mien de ma génération sont certainement plus nombreux que ce que l'on pourrait croire mais sont rarement détectés. Ce n'est pas une maladie. Et je suis soulagée de savoir enfin .....

Bises Véro

Merci pour cette info Véronique.
Je ne savais pas que ça existait des cas comme toi.
Tu as mis une très jolie photo, tu es bien élégante et toute belle.

Veronique Ronet a écrit:
Une ablation de la prostate a déclenché une montée d'hormones féminines. Je vous passe les détails mais en gros seins qui gonflent (bonnet C) , peau plus fines , pilosité quasi disparue etc.

Je confirme que l'ablation de ma prostate à booster les effets féminisants de ma balance hormonale.

Bonjour,  Récemment une équipe de chercheurs a réussi a transformer une cellule souche humaine en un embryon. Les cellules souches sont indifférenciées et si elles sont placées dans un milieu nutritif très soigneusement choisi on peut les transformer en cellule spécialisées. Jusqu'alors on essayait plutôt des le transformer en d'autres cellule en vue de tenter de réparer des organes.
La multiplication de l'embryon a bien commencé et,  pour des raisons ethiques,  l'experience a été arrêtée quelques jours plus tard.  
Des experiences précedentes  sur des animaux ont  montré que si l'embryon commençait bien a se multiplier il ne réussissait pas a produire un individu la multiplication s'arrête bien avant que l'embryon soit différencié.  Les chercheurs ne savent pas  encore la raison.